Interventions sur "usage"

6 interventions trouvées.

Photo de Chantal DeseyneChantal Deseyne :

...e dernier. Il faut donc du personnel, d'autant que les besoins ont augmenté. Nous avions placé beaucoup d'espoir dans cette expérimentation, lancée il y a six ans. J'espérais, après Paris et Strasbourg, une extension de ce dispositif. J'avais entendu parler de projets à Marseille ou Bordeaux, mais ceux-ci n'ont jamais vu le jour. Où en est la politique en la matière ? Quelle est la situation des usagers de crack dans le Nord-Est parisien ? Le dispositif Assore permettait de les accompagner en leur proposant des hébergements en chambres d'hôtel. Mais l'offre n'est pas suffisante. Comment améliorer ce dispositif pour accompagner ce public particulièrement fragile ? L'addiction au jeu et l'addiction alimentaire me préoccupent également, et feront l'objet, je pense, d'autres questions.

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

...banisée comme en zone rurale, des trafics sources de violences. Toutes les politiques sécuritaires et d'interdiction menées ont été des échecs, notamment aux États-Unis. J'avais été à l'initiative d'une charte, qui avait réuni en 2012 les principales associations et les fédérations de lutte contre les addictions : tous les participants étaient parvenus à la conclusion qu'il fallait dépénaliser l'usage du cannabis. Sa légalisation permettrait de stopper les trafics et d'exercer un contrôle, car le cannabis d'aujourd'hui n'est plus dosé aujourd'hui de la même façon qu'il y a quelques années. Quelle est votre analyse de cette question ? Les moyens de la Mildeca et de l'OFDT sont en forte diminution ; ils sont notamment très faibles pour poursuivre les trafiquants. Quelle appréciation portez-vous...

Photo de Brigitte MicouleauBrigitte Micouleau :

La Mildeca a édité en 2022 un guide intitulé « Le maire face aux conduites addictives ». Quels retours avez-vous sur cette publication ? Quel est le bilan des deux années de mise en place d'amendes forfaitaires délictuelles pour usage de stupéfiants ? Enfin, la Coupe du monde de football vient de se terminer : les chiffres ont-ils particulièrement explosé en cette période ?

Photo de Brigitte MicouleauBrigitte Micouleau :

...national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a récemment publié une évaluation scientifique qui a confirmé l'intérêt des salles de consommation à moindre risque (SCMR). Pouvez-vous nous exposer les conclusions de cette enquête et nous détailler les freins à l'ouverture de nouvelles salles ? En France, 80 % des décès par surdose sont dus aux opioïdes. Un médicament, la naloxone, d'un usage aisé pour tous, peut servir d'antidote : des kits disponibles sans ordonnance en pharmacie, gratuitement à l'hôpital et dans les structures d'addictologie, permettent à chaque témoin d'une surdose d'agir dans l'attente des secours. Cela fonctionne-t-il ? Les usagers se sont-ils emparés de ces médicaments ? Peut-on estimer le nombre de décès évités grâce à ce médicament ? Enfin, la mission d'info...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

J'ai été longtemps rapporteure de la Mildeca et ai alors travaillé sur la question des addictions. J'ai fait en sorte qu'en 2012 soit mise en place une charte Pour une autre politique des addictions, signée par 1 800 professionnels. On s'était tous mis d'accord sur la dépénalisation de l'usage du cannabis, à partir du constat que la politique adoptée par les pouvoirs publics n'apportait pas de résultats probants dans nos quartiers, quels qu'ils soient : ces trafics engendrent des violences qui pourrissent le quotidien des habitants. Quel est votre sentiment sur l'idée d'une dépénalisation ? Le crack, plus communément appelé la drogue du pauvre, a défrayé récemment l'actualité. La Belg...

Photo de Bernard JomierBernard Jomier :

...i ont changé de paradigme, a-t-on assisté à une modification des pratiques et chez quels publics ? Sur les salles de consommation à moindre risque, les sondages des riverains ont une signification très aléatoire. Évidemment, personne ne veut d'une salle de shoot près de chez soi ! J'étais adjoint à Paris quand a été ouverte la première salle. Celle-ci a été installée là où étaient rassemblés les usagers de drogue : les riverains trouvaient tous les matins des seringues devant chez eux. Dans ce quartier, les usagers de drogues sont pour la plupart passés de la rue à la salle. Au-delà des positions idéologiques, on constate que, dans la centaine de salles ouvertes dans le monde, en six mois, 70 % à 80 % de seringues en moins sont ramassées dans la rue. Le débat a ressurgi à l'occasion de la situ...