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Cette proposition de loi vise un double objectif légitime : d'une part, améliorer les conditions d'exercice du mandat, notamment pour les élus par ailleurs engagés dans la vie professionnelle ; d'autre part, sécuriser le parcours des élus en favorisant leur reconversion et en valorisant les compétences acquises lors de leur mandat. En ce sens, elle répond à de nombreuses préoccupations. Pour autant, la promesse de « créer un statut de l'élu » n'apparaît, à ce stade, que partiellement tenue. En effet, ...
Regrouper l'ensemble des droits et devoirs des élus au sein d'un même code me semble tout à fait pertinent, ne serait-ce que pour des raisons pratiques de facilitation de l'exercice du mandat – de nombreux élus nous disent qu'eux-mêmes ne connaissent pas toujours leurs droits et devoirs. Par ailleurs, une telle codification aurait sa place, sauf erreur, dans le code général des collectivités territoriales. Si nous réfléchissons à juste titre aux besoins des élus, ce n'est pas simplement pour ajouter ici un soupçon d'indemnité, là un droit à la formation élargi, etc. : il n'...
...ne faut pas oublier les élus locaux des Français établis hors de France. Élus au suffrage universel direct, ces conseillères et conseillers des Français de l'étranger font vivre la démocratie française hors de nos frontières. Nous devons faire plus pour accompagner leur engagement. Cette proposition de loi a pour objet d'améliorer le régime indemnitaire des élus locaux ainsi que les conditions d'exercice du mandat. Les élus locaux des Français de l'étranger ont les mêmes besoins : comme celui de nos maires, leur mandat est bénévole ; or ils perçoivent une indemnité calculée sur la base du coût de la vie dans les capitales étrangères… en 2012 ! Pour ce qui est des conditions d'exercice du mandat, les conseillers des Français de l'étranger n'ont aucun statut ; ainsi sont-ils soumis à l'arbitraire ...
Alors que nous débutons l'examen des articles de cette proposition de loi, je veux dire combien celle-ci arrive à point nommé. Très attendue par les élus locaux, elle vise, à deux ans du prochain renouvellement des conseils municipaux, à instaurer un véritable statut en assortissant de réelles garanties l'entrée dans la vie d'élu ainsi que l'exercice et la sortie du mandat. Elle répond à l'urgence de la situation, qui exige de renforcer l'attractivité du mandat local pour enrayer la crise de l'engagement. En effet, depuis les élections municipales de 2020, un maire démissionne chaque jour. Ce sont au total 1 500 maires qui ont été rattrapés par la complexité administrative, par la lassitude grandissante devant la nette augmentation de l'insé...
...tre Ier du texte a justement pour objet d'« améliorer le régime indemnitaire des élus pour reconnaître leur engagement à sa juste valeur ». Si l'augmentation des indemnités n'est évidemment pas la seule réponse au mal-être des élus, elle est néanmoins une véritable nécessité si l'on veut permettre à chacune et à chacun d'exercer un mandat local, ce qui suppose de garantir l'égalité devant un tel exercice. La prise en charge de ces indemnités par l'État est donc indispensable : leur montant ne doit pas être une variable d'ajustement. Certains élus, parce qu'ils le peuvent, et pour alléger le budget de leur commune, font le choix de renoncer à leurs indemnités ou d'en diminuer le montant. Le conseil municipal peut, par délibération, prendre une telle décision et il est certes compréhensible que ce...
...uts d'un bulletin de paie. Ne nous méprenons pas : nos élus n'ont pas la volonté de devenir des salariés indirects de l'État. Il me semble utile de revenir à la définition de l'article L. 2123-17 du CGCT, qui dispose que les fonctions électives sont exercées à titre gratuit, et de rappeler que les élus peuvent bénéficier d'indemnités venant compenser les dépenses et sujétions qui résultent de l'exercice de leur charge publique. Dès lors, comment expliquer l'application de l'impôt sur le revenu sur des indemnités perçues au titre de fonctions exercées gracieusement ? Tant que cette question ne sera pas clairement traitée, nous contribuerons, par nos dispositions de contournement, à entretenir le flou autour d'un réel statut de l'élu, qui n'existe pas. En revenant au sens même des choses, il dev...
La proposition de loi transpartisane que nous nous apprêtons à examiner est fondée sur un constat, celui que les élus locaux se sentent bien seuls en première ligne et mériteraient que leur engagement au service de leurs concitoyens soit reconnu à sa juste valeur. Ce texte est à la fois nécessaire et bienvenu pour encourager l'engagement politique local, améliorer les conditions d'exercice et, enfin, protéger notre démocratie, qu'ils font vivre. Cependant, il y manque, comme cela vient d'être rappelé, une catégorie d'élus de proximité, les conseillers des Français de l'étranger, créés par la loi du 22 juillet 2013 pour donner aux 3 millions de compatriotes établis hors de France une représentation locale. Un peu plus de dix ans plus tard, la légitimité de ces conseillers est déso...
... de 3 500 habitants. Cette disposition aurait permis de redonner de l'attractivité aux mandats locaux des communes rurales, dont la charge est comparable à celle des mandats des communes de plus grande taille, au regard de l'absence de personnel, que l'élu doit compenser. Cela présentait une certaine cohérence avec le rehaussement du plafond de la dotation particulière relative aux conditions d'exercice des mandats locaux, dite dotation particulière élu local (DPEL), que nous examinerons plus loin. À défaut de pouvoir présenter et voter cet amendement, je voterai l'article 1er, qui permet de revaloriser la charge d'élu local.
Bien évidemment, je soutiens moi aussi cet amendement. J'espère, du reste, que nous pouvons faire preuve d'un peu de créativité dans cet hémicycle ! Cette créativité nous est aussi proposée par les élus avec lesquels nous avons travaillé sur de telles propositions. Notre groupe pense que tout ce qui peut apporter plus de clarté, de lisibilité et de transparence à l'exercice des mandats locaux et au coût de la démocratie locale va plutôt dans le bon sens. À cet égard, il nous semble que cet amendement serait utile pour renforcer la proposition de loi, dans ses différents aspects.
...t essentiel, justement parce qu'on s'aperçoit qu'un certain nombre d'élus font ce choix de ne pas percevoir la totalité de leur indemnité, voire de ne pas la toucher du tout, pour ne pas compromettre des projets de la commune et pour des raisons financières. Ce n'est pas acceptable, et cela va à l'inverse de toute la réflexion que nous pouvons avoir sur le statut de l'élu et sur l'égalité dans l'exercice des mandats. À cet égard, je trouve que la créativité de notre collègue Ronan Dantec est plutôt intéressante, puisqu'il propose une solution, sans revenir, me semble-t-il, madame la rapporteure, sur la question de la DGF, sur laquelle nous pourrons travailler. Il s'agit simplement de sécuriser le financement des indemnités et de faire en sorte qu'il ne serve pas d'autre objet. J'aimerais entend...