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...ns mises en œuvre sont le fruit d’un suivi permanent de l’évolution épidémique, territoire par territoire. Qu’il me soit permis d’en faire un point très précis devant vous. En Martinique, l’état d’urgence sanitaire a été déclaré le 13 juillet dernier. Le préfet et moi-même avons décidé de renforcer et de reconduire au moins jusqu’au 19 septembre prochain les mesures strictes de couvre-feu et de confinement. La baisse des indicateurs épidémiologiques semble rassurante ; à ce stade, par précaution, nous maintenons néanmoins tous les dispositifs mis en place, car le taux d’incidence reste très élevé : 419 cas pour 100 000 habitants. Le nombre de lits occupés par des patients malades de la covid-19 ne décroît pas encore, 78 patients étant toujours hospitalisés en soins critiques au centre hospitalier u...
...y a pas un outre-mer, mais des outre-mer. Il existe aussi des territoires qui, jusqu’à présent, ont été épargnés et qui ont su prévenir la propagation du virus par des mesures sévères. Je pense à la Nouvelle-Calédonie. Dimanche, je consultais nos collègues calédoniens : nous n’imaginions pas que, dès le lendemain, le Congrès de Nouvelle-Calédonie allait devoir prendre des mesures draconiennes de confinement. C’est dire s’il faut pouvoir s’adapter à l’évolution d’une réalité qui, malheureusement, parce que la France est présente sur tous les continents, nous frappe en fonction de la géographie de la pandémie. Dans cette crise sanitaire, la France est touchée par toutes les évolutions du monde. Je veux remercier mes collègues d’outre-mer d’avoir facilité ma compréhension de ce qui se passe et de m’av...
... n’a pas vocation à vous alarmer inutilement. Il a simplement vocation à rappeler le contexte général de la pandémie et à vous inciter à lire cette résolution adoptée par l’ensemble des collectivités territoriales, y compris les collectivités françaises, je le rappelle. Alors que la Nouvelle-Calédonie a voté l’instauration d’une obligation générale de vaccination pour les majeurs, et décidé d’un confinement à la suite de la découverte de trois cas de covid-19, la situation sanitaire est dégradée. Les taux d’incidence ultramarins sont parfois bien éloignés de la moyenne nationale en métropole, qui est récemment passée en dessous du seuil d’alerte de 200 cas pour 100 000 habitants. Ces chiffres diffèrent d’un territoire à l’autre et sont parfois éloignés de la réalité violente qui touche de nombreuse...
...lynésie et les îles des archipels les plus touchés sont confinées depuis le 23 août 2021. Cette situation de crise sanitaire provoque évidemment une crise économique et financière d’une très forte ampleur, qui se traduit par une baisse de plus de 12 % du PIB, et la perte de nombreux emplois. Tous les secteurs économiques, particulièrement celui du tourisme, ont été profondément affectés par les confinements précédents et par la fermeture de l’espace aérien. La collectivité a dû faire face à cette situation. Le pays a ainsi supporté pas moins de 73 457 246 euros de dépenses au titre de ses propres compétences. Parmi ces dépenses, je citerai celles du centre hospitalier de la Polynésie française, celles liées à l’isolement et au placement en site dédié des cas positifs, celles relatives aux disposit...
...t peut-être de pensée – et défaut cruel d’anticipation de cette quatrième vague. Nous savions en effet que, pour ces populations, les nôtres, « vaccinées » douloureusement par l’Histoire, la résistance et la méfiance séculaire contre toutes les paroles d’autorité – et singulièrement celle de l’État – seraient un obstacle considérable à la vaccination. Citoyens disciplinés, nous avons accepté les confinements, supporté les couvre-feux, compris les nécessaires restrictions de libertés. Mais comment a-t-on pu laisser les réseaux sociaux s’emparer de manière aussi obsessionnelle des esprits et imposer une pensée obscurantiste ? Comment peut-on encore lire, sans riposte claire et convaincante, que le vaccin est dangereux ? Comment justifier ce manque de lits de réanimation, ce manque de personnels, ce ma...
...ficile à atteindre du fait de la partition de l’île. Le grand nombre de contaminations a provoqué des tensions au sein du centre hospitalier Louis-Constant Fleming, qui ne dispose que de très peu de places, pour près de 40 000 habitants. Si la situation est alarmante, c’est aussi en raison de la faiblesse de nos moyens hospitaliers. Certes, le nombre de contaminations baisse grâce aux mesures de confinement, mais trop faiblement. La situation reste inquiétante, car les seules marges de manœuvre dont nous disposons sont le transfert de patients chez nos voisins guadeloupéens ou martiniquais, eux-mêmes sous tension. Je mesure donc pleinement l’urgence à statuer sur la nécessaire prolongation de l’état d’urgence sanitaire dans les outre-mer. Telle est la raison pour laquelle je voterai ce texte. L’art...
... encore plus vers les gens, ceux qui ne peuvent pas se déplacer, ceux qui sont éloignés de tout. En effet, à ce jour – je suis désolée de le dire, mais je l’assume –, nous n’avons pas de solution plus efficace que le vaccin contre les formes graves de la maladie. Dans le même temps, nous devons aussi évoquer la question de nos entreprises, qui souffrent depuis mars 2020 de mesures successives de confinement, de l’effondrement du tourisme et, désormais, de la hausse du coût du fret, effet indirect de la crise. Le ministre de l’économie et des finances a annoncé que le fonds de solidarité serait prolongé outre-mer. C’est une réponse logique, mais elle est loin d’être suffisante : aujourd’hui, de nombreuses entreprises n’y ont pas accès. Il faut faciliter la mise en place de plans d’apurement des dette...
...ière de réanimation, insuffisantes. Si le texte que nous allons voter permettra de gérer l’urgence pour les deux mois à venir, qu’en est-il de l’après, monsieur le ministre ? C’est d’ailleurs pour répondre à cette question que le président du Sénat a demandé à Bernard Jomier, président de la mission commune d’information destinée à évaluer les effets des mesures prises ou envisagées en matière de confinement ou de restrictions d’activités, mission dont je suis le rapporteur avec Jean-Michel Arnaud, d’être particulièrement attentif à la situation des outre-mer. Il s’agit non pas d’émettre des critiques, mais de formuler des propositions en lien avec les commissions permanentes, notamment la commission des affaires sociales, ainsi naturellement qu’avec la délégation sénatoriale aux outre-mer. Monsieur...
...un certain nombre de mesures, notamment de jauge dans les hôtels et les restaurants. Cela a donné lieu à des opérations de contrôle assez significatives pour identifier celles et ceux qui ne jouaient pas le jeu. Grâce au retour d’expérience que nous avons réalisé avec Bruno Magras, président de la collectivité territoriale, nous disposons désormais de suffisamment d’informations pour réussir le déconfinement. Il s’agira de nous appuyer sur cette expérience, en nous adaptant, mais en privilégiant toujours les libertés. Je crois donc qu’on peut prendre l’engagement de rapidement desserrer certaines mesures. À Mayotte – je salue la présence du sénateur Abdallah Hassani –, la situation est fragile et sous surveillance. Le préfet a annoncé les premières mesures de freinage. La vaccination y demeure timid...
...es services de réanimation est l’autre variable qui permet au représentant de l’État, le cas échéant, de prendre ces mesures. Concernant la Nouvelle-Calédonie, qu’il me soit permis de faire un point précis devant la Haute Assemblée, particulièrement attachée à ce territoire pour des raisons institutionnelles anciennes. Ce territoire est exempt de covid depuis le début de la pandémie. Un premier confinement général et préventif a permis de conforter ce statut, quasiment unique sur la planète. Nos compatriotes de Nouvelle-Calédonie ont pu vivre comme nous vivions avant, c’est-à-dire sans masque, sans mesures barrières, sans jauges. Le blocage des frontières a permis d’éviter que ce virus ne pénètre dans l’archipel. Il a pourtant pénétré une première fois, il y a maintenant plusieurs mois de cela. No...
...ent une période difficile, particulièrement au niveau sanitaire, et inédite en termes de décès enregistrés à ce jour. Quid alors de nos us et coutumes totalement mis à mal, car nos familles ne peuvent plus réellement faire le deuil de leurs chers disparus ? La meilleure décision que nous aurions dû prendre pour éviter cette catastrophe humaine était la fermeture de nos frontières, avec un confinement général sur l’ensemble du territoire. Mais tel ne fut pas notre choix, et nous l’assumons, car les stigmates des précédents confinements restent encore visibles, au plan tant social qu’économique. La gestion de cette crise depuis mars 2020 a aussi mis en exergue une mise sous tutelle de certaines de nos compétences. Par moments, nous avons eu l’impression que l’État décidait de tout. Et ce n’est...
...’appeler votre attention sur deux sujets que nous devons garder à l’esprit, à l’heure où nous prolongeons l’état d’urgence sanitaire pour protéger les populations. Tout d’abord, la crise sanitaire a joué un rôle de catalyseur des problèmes de santé mentale, mettant en exergue la nécessité de porter une attention spécifique à cette dimension. Les décisions prises pour freiner l’épidémie comme les confinements ou l’incitation au télétravail bouleversent le quotidien et les relations sociales personnelles comme professionnelles, avec des conséquences diverses sur la santé mentale. La dépression ou l’anxiété sont des pathologies qui sont de plus en plus diagnostiquées, comme en témoignent les principaux indicateurs de santé mentale analysés par Santé publique France. En 2019 déjà, l’enquête santé europ...