Interventions sur "d’outre-mer"

18 interventions trouvées.

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

...place, qui ne comptent ni leurs heures ni leurs forces pour sauver des vies et, enfin, pour vous rappeler l’esprit de solidarité qui anime les 2 000 soignants venus en renfort de leurs confrères antillais ou polynésiens depuis le mois de juillet. De cette tribune, je veux leur exprimer toute ma reconnaissance et leur dire un immense merci pour le combat qu’ils mènent pour et avec nos compatriotes d’outre-mer. La situation, dans certains territoires d’outre-mer, est dramatique. Il faut d’abord la regarder en face. Depuis le début de l’été, le Gouvernement et les services de l’État sont mobilisés pour protéger nos concitoyens ultramarins face à cette nouvelle vague. Les mesures que nous avons mises en œuvre sont le fruit d’un suivi permanent de l’évolution épidémique, territoire par territoire. Qu’il...

Photo de Philippe BasPhilippe Bas :

Monsieur le président, monsieur le président du Sénat, monsieur le ministre, mes chers collègues, au moment de prendre la parole à cette tribune, les premiers mots qui me viennent à l’esprit sont des mots de fraternité, de solidarité, d’émotion même, pour nos compatriotes d’outre-mer. Le vœu que nous pouvons former est que cette journée soit aussi celle de l’unité politique, à la fois entre l’Assemblée nationale et le Sénat, et entre le Gouvernement et le Parlement, dans l’expression de cette profonde fraternité. Aujourd’hui, en effet, nous sommes tous Martiniquais, Guadeloupéens, Guyanais, Polynésiens… Nous sommes tous Ultramarins. Nous avons tous une pensée pour nos compat...

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

Monsieur le président, monsieur le président du Sénat, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous sommes d’abord ici pour exprimer notre solidarité à l’égard de nos compatriotes d’outre-mer frappés par une vague violente de ce virus aussi imprévisible qu’impitoyable, et pour saluer le magnifique élan de solidarité des soignants de métropole qui, par centaines, se succèdent en Martinique, en Guadeloupe et désormais en Polynésie, afin d’épauler leurs collègues, débordés par un flot de malades souvent dans un état très grave. Pour qu’une telle épreuve ne se cantonne pas à son côté dés...

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

...ganiser les modalités de la troisième dose ? Comment maîtriser les risques à l’école, à l’université, dans les lieux publics ? Ce sont quelques-unes des questions que nous aurons à trancher ensemble dans les prochaines semaines, et le Sénat le fera avec le même sens de la responsabilité qu’il a su montrer jusqu’ici. Pour l’heure, il s’agit avant tout de parer au drame que vivent nos compatriotes d’outre-mer. Évidemment, nous voterons le projet de loi qui va le permettre.

Photo de Guy BenarrocheGuy Benarroche :

... la tribune, mais je ne pense pas qu’il en aille ainsi. D’état d’urgence en état d’urgence prolongé, nous devons de nouveau actualiser le cadre de notre droit pour faire face à la pandémie. À l’heure de la rentrée, ses dangers se rappellent à nous. Si notre pays a vécu des fluctuations de la situation depuis le début de la pandémie, ce nouvel épisode est particulièrement dur pour nos territoires d’outre-mer. Toutefois, les situations sont hétérogènes, comme l’ont très bien montré M. le rapporteur et M. le ministre. À l’heure où le Congrès mondial de la nature, organisé cette année par la France, s’achève à Marseille, alors que 80 % de la biodiversité française est ultramarine, je souhaite rappeler que les réseaux de collectivités territoriales mondiaux, y compris les collectivités françaises, ont u...

Photo de Dominique ThéophileDominique Théophile :

...teurs économiques de nos territoires, et particulièrement le secteur touristique et de l’événementiel. La prorogation de l’état d’urgence sanitaire doit en effet s’accompagner de mesures adaptées à un tissu économique constitué de très, très petites entreprises. Vous avez, monsieur le ministre, apporté à l’instant certaines précisions demandées par l’Association des communes et des collectivités d’outre-mer (ACCD’OM) et d’autres structures. Nous vous en remercions. Le groupe RDPI apportera son concours à ce texte en votant en sa faveur.

Photo de Jean-Yves RouxJean-Yves Roux :

Monsieur le président, monsieur le président du Sénat, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous sommes une fois de plus placés devant notre responsabilité de parlementaires afin de permettre, dans un cadre légal et proportionné, des mesures de protection exceptionnelles pour nos concitoyens d’outre-mer. L’urgence est là, sanitaire comme juridique. Cet été, la réalité d’un emballement du variant delta dans nos départements ultramarins a été criante. Les soignants nous ont fait part de leur désarroi face à l’afflux de patients, de leur crainte de devoir faire du tri, de leurs appels aux réservistes et, quand cela était possible, aux évacuations. Cette situation était d’autant plus choquante qu’...

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

...t en faveur des services de santé ultramarins, pour rattraper le retard accumulé depuis des années et répondre à d’éventuelles reprises épidémiques. L’article unique du projet de loi ne prévoit rien sur ce sujet et c’est fort regrettable. De la même manière, nous regrettons l’absence de comité de suivi associant les représentants de l’État, les professionnels de santé et les élus des territoires d’outre-mer. Le refus du Gouvernement d’accepter la proposition des parlementaires ultramarins qui veulent être mieux associés aux prises de décision n’est pas de nature à rétablir la confiance des populations à son égard. L’annonce du Président de la République évoquant la possibilité de repousser la fin programmée du passe sanitaire et du régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire après le 15 novembre...

Photo de Lana TetuanuiLana Tetuanui :

...stinées à lutter contre l’épidémie pose une réelle et grave difficulté pour les collectivités du Pacifique. En effet, il appartient désormais exclusivement aux autorités de l’État de prendre toutes les mesures nécessaires sur le territoire de la Polynésie française, et ce nonobstant le partage des compétences établi par la loi organique statutaire du 27 février 2004 qui confère à la collectivité d’outre-mer la compétence de principe et à l’État une compétence d’exception. Ainsi, la proclamation de l’état d’urgence sanitaire a eu pour effet de réduire à néant certaines compétences de la Polynésie française, désormais exercées par l’État. En temps « normal », où prévaut en principe le droit commun, la Polynésie française est compétente en matière de santé publique et dispose aussi du pouvoir de polic...

Photo de Annick PetrusAnnick Petrus :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, plusieurs territoires d’outre-mer, dont celui de Saint-Martin, subissent depuis cet été une nouvelle vague de contaminations si préoccupante que la Martinique et La Réunion ont reconfiné à la fin du mois de juillet, suivies de près par la Guadeloupe au début du mois d’août. Le territoire de Saint-Martin subit des restrictions quasiment en continu depuis le début de la crise. La population n’est pas convaincue de l’intérêt de la ...

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne :

...ion. Des mesures devront être prises pour limiter l’impact social d’une crise dont l’ampleur nous inquiète. Pour finir, je voudrais parler d’éducation. En Martinique, les écoles sont restées fermées de façon quasiment continue de décembre 2019 à septembre 2020, et la continuité pédagogique a été très inégale. Le confinement a de nouveau contraint notre académie, comme celles d’autres territoires d’outre-mer et malgré les efforts menés, à repousser la rentrée et à prévoir une reprise qui se fera en partie à la maison. Pour conclure, j’aimerais formuler une mise en garde : nous ne pourrons pas faire comme si ces mois d’école avaient été normaux. Chez nous, les chiffres sont alarmants : à l’arrivée en CE2, un élève sur deux ne sait pas déchiffrer les lettres ! Un plan ambitieux pour l’éducation sera n...

Photo de Roger KaroutchiRoger Karoutchi :

..., je tiens à le dire, la réaction du Gouvernement a été à la hauteur : envoi de personnels – il faut saluer l’effort et le dévouement des soignants qui ont accepté d’aller, de manière très volontaire et très dynamique, prodiguer des soins dans les outre-mer – et mobilisation de moyens matériels. Cependant, tout cela ne concerne qu’aujourd’hui. Toutes les interventions des sénatrices et sénateurs d’outre-mer ont montré que cette crise survient dans un contexte économique, social et sanitaire difficile : inégalités, capacités médicales et hospitalières, notamment en matière de réanimation, insuffisantes. Si le texte que nous allons voter permettra de gérer l’urgence pour les deux mois à venir, qu’en est-il de l’après, monsieur le ministre ? C’est d’ailleurs pour répondre à cette question que le présid...

Photo de Jacky DeromediJacky Deromedi :

... d’oublier que le tempo de l’épidémie n’est pas le même partout dans le monde : les Français de l’étranger, que j’ai l’honneur de représenter, peuvent en attester. Il en est de même pour nos compatriotes ultramarins, dont il est question aujourd’hui. Je ne reviendrai pas en détail sur des situations particulièrement difficiles parfois, dont nos collègues représentant les différentes collectivités d’outre-mer se sont fait l’écho. Il est incontestable que les mois de juillet et d’août se sont révélés singulièrement éprouvants, en particulier dans les départements et territoires des Antilles, en Guyane, mais aussi, plus récemment encore, en Polynésie française. En ces heures difficiles, nos pensées et notre soutien vont bien évidemment aux habitants des outre-mer, en particulier aux familles endeuillée...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

...arler d’un abandon des outre-mer. Je répondrai également au ministre Lurel sur la question de l’offre de soins en outre-mer, qui doit être regardée en face, sans démagogie aucune. Je le redis, les stocks de vaccins sont là, en nombre, et ils sont arrivés en général très tôt. Dans un autre territoire que je connais bien, l’Eure, les doses de vaccins sont arrivées bien après celles des territoires d’outre-mer. Je ne veux pas comparer ces deux situations : nous avons fait un choix de bon sens en commençant par les territoires de la République les plus éloignés, pour les doter tout de suite en super-congélateurs et, donc, de stocks suffisants. Si l’État peut être critiqué ou critiquable en tout, il n’est pas vrai que les chiffres de la vaccination sont le marqueur d’un abandon des territoires d’outre-m...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

...e l’État suscitait la méfiance. L’ayant vous-même incarné quand vous étiez ministre, vous savez à quel point il est difficile de la porter aux Antilles. Vous avez raison, l’histoire explique beaucoup de choses. Pour m’être beaucoup mobilisé sur le scandale du chlordécone, je sais le poids de ce dossier. Mais il ne résume pas tout non plus, comme on l’entend trop souvent. Dans certains territoires d’outre-mer, comme la Polynésie, il n’y a pas eu de chlordécone, ce qui n’empêche pas la résistance à la vaccination de se développer. Surtout, la pandémie est mondiale, tout comme le vaccin. Il me semble donc difficile de voir dans le chlordécone la seule explication au fait que la vaccination n’avance pas, même si je sais que cet avis est difficile à défendre dans le cadre de cette réponse globale. En rev...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

...certains leur portent a aussi pu créer des affrontements inutiles. Je l’ai dit publiquement : la réponse, c’est le vaccin. Il n’y en a pas d’autres. Ce n’est pas la peine de commencer à faire croire que telle herbe ou telle plante peut se substituer au vaccin. Mais il ne faut pas non plus se moquer des médecines traditionnelles, parce qu’on touche alors au cœur et à la culture de nos concitoyens d’outre-mer. Enfin, il faut bien entendu s’interroger sur la réponse de l’hôpital public, avec la question des interdépendances par zones. Les Antilles ne sont pas le Pacifique ni l’océan Indien, qui disposent d’autres connexions avec l’Hexagone, pour les raisons que vous connaissez. Autant de sujets sur lesquels nous devrons évidemment nous pencher… Pardonnez-moi, monsieur le président, mesdames, messieur...

Photo de Catherine DerocheCatherine Deroche :

...territoires, et la commission des affaires sociales s’y emploie en matière d’offre de soins de santé publique. Nous avions déjà lancé un débat dans l’hémicycle sur la santé en Guyane, et nous souhaitons faire un déplacement dès que nous le pourrons à Mayotte. Nous souhaitons également porter une attention régulière et particulière, au-delà des temps de crise, à la situation dans les territoires d’outre-mer. Notre collègue Alain Milon, rapporteur pour avis du budget de la mission « Outre-mer », a été choisi pour « s’attaquer » à ce sujet spécifique, en partenariat avec nos collègues de la commission Annick Petrus, Dominique Théophile, Victoire Jasmin et, bien entendu, le président de la délégation sénatoriale aux outre-mer, notre collègue de Saint-Pierre-et-Miquelon Stéphane Artano. Quoi qu’il en s...

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne :

Je n’ai pas eu le temps lors de la discussion générale de remercier le rapporteur Philippe Bas, qui, pendant dix minutes, a plaidé en faveur de la situation de la dite outre-mer. Aujourd’hui, des mots forts, empreints d’émotion et, je l’espère, sincères, ont été adressés aux élus d’outre-mer. Je souhaite qu’ils contaminent toute l’assemblée. Demain, à l’occasion des débats budgétaires, lorsque ces mêmes élus, qui connaissent mieux que quiconque leur territoire, monteront au créneau pour expliquer que, demander plus, ce n’est pas mendier, ce n’est pas quémander, mais c’est réclamer de l’équité, de la justice et des rattrapages qui n’ont pas toujours été au rendez-vous, j’espère que, s...