13 interventions trouvées.
...e covid-19, et ce notamment à cause du variant delta, qui se répand avec plus d’intensité et se propage plus rapidement que les précédents variants. Les Antilles et la Polynésie française font face à une terrible vague, puisque les taux d’incidence y battent tous les records depuis dix-huit mois. Au pic de l’épidémie, ce taux a atteint 1 000 cas pour 100 000 habitants en Martinique, 2 000 cas en Guadeloupe, et même 4 000 cas dans les îles Sous-le-Vent en Polynésie française. Si je vous présente ces chiffres, c’est avant tout pour vous instruire de la situation de milliers de personnes infectées, en souffrance ou endeuillées, pour vous informer du combat que mènent les équipes médicales sur place, qui ne comptent ni leurs heures ni leurs forces pour sauver des vies et, enfin, pour vous rappeler l’e...
...mie se répandre à une vitesse dont nous n’avions jamais fait l’expérience. En préparant cette intervention, j’avais à l’esprit le chiffre de 1 081 nouveaux cas pour 100 000 habitants en Polynésie française. Or vous l’avez dit, monsieur le ministre, ce chiffre atteint désormais plus de 3 000 cas, voire près de 4 000 quand, dans l’Hexagone, il s’établit à 180. La situation de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane, tout en n’ayant pas franchi le même seuil de gravité, est également extrêmement préoccupante, et même dramatique à certains égards. Il n’y a pas un outre-mer, mais des outre-mer. Il existe aussi des territoires qui, jusqu’à présent, ont été épargnés et qui ont su prévenir la propagation du virus par des mesures sévères. Je pense à la Nouvelle-Calédonie. Dimanche, je consultais ...
Monsieur le président, monsieur le président du Sénat, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous sommes d’abord ici pour exprimer notre solidarité à l’égard de nos compatriotes d’outre-mer frappés par une vague violente de ce virus aussi imprévisible qu’impitoyable, et pour saluer le magnifique élan de solidarité des soignants de métropole qui, par centaines, se succèdent en Martinique, en Guadeloupe et désormais en Polynésie, afin d’épauler leurs collègues, débordés par un flot de malades souvent dans un état très grave. Pour qu’une telle épreuve ne se cantonne pas à son côté désespérant, il faut en tirer les enseignements. Le premier d’entre eux – M. le ministre et M. le rapporteur l’on dit –, c’est le nombre démesuré des victimes dans les territoires peu vaccinés, alors que la métropole, ...
... delta, le faible taux de couverture vaccinale est un facteur aggravant. Il résulte en partie d’une défiance acquise, hélas ! de longue date. Nous devons comprendre cette perte de confiance dans le positionnement des autorités en faveur d’un vaccin, alors que, il n’y a pas si longtemps, ces mêmes autorités justifiaient, par exemple, l’utilisation du chlordécone uniquement pour les territoires de Guadeloupe et de Martinique, autorisation d’autant plus exceptionnelle que l’interdiction était en vigueur dans le reste du pays, à cause des effets néfastes reconnus de ce produit sur la santé. Les liens de confiance brisés sont les plus durs à réparer. Notre groupe appelle de ses vœux une meilleure communication : « l’aller vers », y compris, récemment, grâce à la possibilité donnée à tous les médecins ...
Monsieur le ministre, les chiffres de la quatrième vague, que vous venez d’évoquer et qui frappe principalement la Martinique, la Polynésie française et la Guadeloupe, sont glaçants. Isolés les uns des autres, ils peinent pourtant à rendre compte de la réalité. Pour ne fournir qu’un seul exemple, puisque le temps m’est compté : entre le 20 et le 27 août dernier, douze personnes en moyenne sont décédées chaque jour de la covid-19 en Guadeloupe. Rapporté à la population française, cela représente le double de la moyenne nationale au plus fort de la première vag...
...ité du variant, la prévalence de comorbidités, l’isolement insulaire, la capacité hospitalière et le faible taux de vaccination ont contribué à un état critique qui appelle la mobilisation de la solidarité nationale. Compte tenu de la circulation très active du virus, le projet de loi tend à prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 15 novembre 2021 en Guyane, à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et en Polynésie française. Rappelons que la Guyane est en état d’urgence continu depuis le 17 octobre 2020, La Réunion et la Martinique depuis le 14 juillet 2021, la Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin depuis le 29 juillet 2021, et la Polynésie française depuis le 12 août 2021. Les mesures concernant la Polynésie expirant le 11 septembre et celles conc...
...nc celles et ceux qui y vivent et dont nous sommes solidaires – subissent les conséquences des politiques successives de sous-investissement dans les services publics et en particulier dans les services de santé, sous-dotés en soignants et en infrastructures. Cette situation a entraîné une explosion du nombre de malades de la covid-19 et une saturation des hôpitaux, notamment en Martinique et en Guadeloupe, marqués par un taux d’incidence excédant les 1 000 cas pour 100 000 habitants et un taux d’occupation des lits de réanimation supérieur à 96 %. En Polynésie française, la situation sanitaire nous inquiète également, le taux d’incidence dépassant les 4 000 cas pour 100 000 habitants dans les îles Sous-le-Vent et l’hôpital de Papeete étant complètement saturé. Face à cette situation, le Gouverne...
...a nécessaire vaccination ne résoudra pas le problème de la sous-densité médicale de ces territoires ni celui du retard accumulé par ces derniers par rapport à la métropole en matière d’infrastructures de santé. Selon le rapport de 2019 de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur les établissements de santé en France, la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe sont les plus touchées par la sous-densité médicale, suivies en métropole par l’Île-de-France et le Centre-Val de Loire. Il s’agit donc d’une question d’égalité républicaine, mais également d’égalité sanitaire avec nos compatriotes ultramarins qui présentent des comorbidités spécifiques. Selon l’agence régionale de santé de Martinique, 95 % des patients admis en réanimation présentent au moins u...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, plusieurs territoires d’outre-mer, dont celui de Saint-Martin, subissent depuis cet été une nouvelle vague de contaminations si préoccupante que la Martinique et La Réunion ont reconfiné à la fin du mois de juillet, suivies de près par la Guadeloupe au début du mois d’août. Le territoire de Saint-Martin subit des restrictions quasiment en continu depuis le début de la crise. La population n’est pas convaincue de l’intérêt de la vaccination et l’immunité collective reste un objectif difficile à atteindre du fait de la partition de l’île. Le grand nombre de contaminations a provoqué des tensions au sein du centre hospitalier Louis-Constant Fl...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la Polynésie française est en deuil ; la Guadeloupe, la Martinique également ; Saint-Barthélemy, Saint-Martin, la Guyane et La Réunion n’ont pas été épargnées. À peu d’exceptions près, nos territoires ultramarins sont tous en alerte. Même nos amis et voisins calédoniens ont détecté récemment des cas de covid-19 parmi la population, malgré les mesures qu’ils ont prises. En Polynésie, on décompte 44 000 cas dépistés positifs en cumul sur 277 000 ha...
...écises m’ont été posées. Au moment où, malheureusement, le Parlement va de nouveau autoriser des restrictions de liberté, il est bien naturel que, dans le cadre de l’examen de ce projet de loi et des fonctions de contrôle qui sont les siennes, j’y réponde. Je commencerai par les questions de Philippe Bas. À Saint-Barthélemy, je m’engage à ce que le préfet délégué, sous l’autorité du préfet de la Guadeloupe, desserre, dans les meilleurs délais mais très progressivement, les mesures de freinage. Après dix-huit mois de crise, nous commençons à avoir quelques éléments de référence. Je le disais dans mon intervention liminaire, la première difficulté est que les îles du nord s’appuient, d’un point de vue sanitaire, sur la Guadeloupe. Il ne s’agit pas de dépendance d’une île vis-à-vis d’une autre : quic...
...vec le début de l’épidémie, où l’incidence augmentait très progressivement. C’est ce que nous avons vécu par exemple à Mayotte et en Guyane : cette pente très douce permettait alors d’agir graduellement. La situation en Polynésie comme dans les Antilles nous a appris que les taux d’incidence peuvent augmenter chaque jour de 150 à 200 points. Les courbes de la Polynésie, de la Martinique ou de la Guadeloupe montrent qu’un taux d’incidence de 50 peut s’élever le lendemain à presque 300 et le surlendemain pratiquement à 600. Ces chiffres désorientent complètement la boussole que nous avions l’habitude de connaître. C’est un élément nouveau à prendre en compte, y compris par le législateur lorsqu’il examine les lois d’adaptation relatives aux mesures de restriction de liberté ou de freinage, ainsi qu’o...
Monsieur le ministre, je regrette que vous soyez seul. Je m’attendais à voir également le ministre de la santé. Cela étant, vous êtes venu en Guadeloupe, et vous avez témoigné de votre soutien. Je profite de l’occasion pour remercier tous les soignants qui sont venus chez nous, dans les différents territoires. Je les remercie également d’avoir dit ce que beaucoup disaient avant, certains d’entre eux ayant même parlé de maltraitance sanitaire dans des interviews. Je veux aussi présenter mes sincères condoléances à toutes les personnes qui ont pe...