Interventions sur "vaccination"

23 interventions trouvées.

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

...embre sans que l’adoption d’une nouvelle loi soit nécessaire. Ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie nous prouve, hélas ! que la réapparition du virus sur un territoire appelle une réponse immédiate et forte des autorités. La protection de nos compatriotes des îles Wallis et Futuna, qui partagent une bulle sanitaire avec la Nouvelle-Calédonie, s’inscrit dans cette logique, d’autant que le taux de vaccination y plafonne encore à un niveau trop faible. En ce qui concerne Saint-Pierre-et-Miquelon, qui dispose d’une couverture vaccinale élevée, les députés ont adopté un amendement pour faire sortir ce territoire du champ de ce projet de loi. Monsieur le rapporteur, je sais qu’il s’agit d’une demande partagée avec le Sénat : c’est pourquoi je m’en remets à la sagesse des deux assemblées sur ce point. Je...

Photo de Philippe BasPhilippe Bas :

...ns manifester, nous sénateurs, parce que nous sommes les représentants des collectivités territoriales de la République, une solidarité particulière à l’égard de l’outre-mer. Pour autant, il nous faut aussi parler des chiffres bien sûr. Vous l’avez fait, monsieur le ministre. Aussi n’y reviendrai-je pas trop longuement. On voit bien qu’il existe une corrélation entre la lenteur des progrès de la vaccination et la vulnérabilité, dont beaucoup de nos compatriotes ont fait la triste expérience, par rapport à ce virus. Encore faut-il noter un frémissement pour la vaccination, et plus encore dans certaines collectivités. Plus les autorités sanitaires sauront s’appuyer sur des acteurs de confiance proches des habitants, et moins ces derniers se reposeront sur une propagande indifférenciée, mieux cela vau...

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

...ie, afin d’épauler leurs collègues, débordés par un flot de malades souvent dans un état très grave. Pour qu’une telle épreuve ne se cantonne pas à son côté désespérant, il faut en tirer les enseignements. Le premier d’entre eux – M. le ministre et M. le rapporteur l’on dit –, c’est le nombre démesuré des victimes dans les territoires peu vaccinés, alors que la métropole, grâce à un fort taux de vaccination, est en train d’éteindre la quatrième vague, après avoir contenu le nombre de cas graves. S’il fallait une preuve de ce que les scientifiques répètent depuis des mois, que le vaccin pour tous est la seule chance de vaincre le virus, cette preuve, nous l’avons sous les yeux, de la manière la plus éclatante et, malheureusement, la plus triste qui soit ! Cette preuve vient accabler, démasquer et d...

Photo de Claude MalhuretClaude Malhuret :

...rchant la haine – une majorité silencieuse de Français, de plus en plus solide, est montée en puissance pour défendre l’adhésion à des vérités rationnelles que les adeptes du glissement de terrain mental n’auraient jamais dû pouvoir mettre en doute. La décision courageuse des autorités de Nouvelle- Calédonie devant le risque terrifiant d’une nouvelle flambée nous montre aujourd’hui l’exemple. La vaccination obligatoire, ou en tout cas généralisée, est notre prochain défi. Les chiffres baissent partout, y compris aux Antilles. Sommes-nous à l’aube d’une victoire sur la pandémie ou n’est-ce qu’une simple trêve ? La réponse simple, claire et définitive à cette question est : « Dieu seul le sait. » Le Gouvernement va devoir continuer à prendre des décisions délicates, difficiles, contestées par des ir...

Photo de Guy BenarrocheGuy Benarroche :

...oppement de nouvelles zoonoses ». Mon propos n’a pas vocation à vous alarmer inutilement. Il a simplement vocation à rappeler le contexte général de la pandémie et à vous inciter à lire cette résolution adoptée par l’ensemble des collectivités territoriales, y compris les collectivités françaises, je le rappelle. Alors que la Nouvelle-Calédonie a voté l’instauration d’une obligation générale de vaccination pour les majeurs, et décidé d’un confinement à la suite de la découverte de trois cas de covid-19, la situation sanitaire est dégradée. Les taux d’incidence ultramarins sont parfois bien éloignés de la moyenne nationale en métropole, qui est récemment passée en dessous du seuil d’alerte de 200 cas pour 100 000 habitants. Ces chiffres diffèrent d’un territoire à l’autre et sont parfois éloignés d...

Photo de Dominique ThéophileDominique Théophile :

...te des territoires ultramarins imposent de poursuivre les mesures prises pour freiner l’épidémie, qui ont fait leurs preuves, et d’autoriser en conséquence, une fois de plus, le Gouvernement à y décréter, ou proroger, l’état d’urgence sanitaire. Nous le savons pourtant, ces mesures de court terme ne sauraient constituer une réponse satisfaisante à la crise. Les scientifiques nous le répètent, la vaccination reste à ce jour le moyen le plus efficace pour lutter contre l’épidémie de covid-19. Pour vacciner, au pays de Pasteur comme ailleurs, il faut d’abord rassurer. Il faut expliquer, et renforcer « l’aller vers » qui partout montre ses effets. En Guadeloupe, la région, le département et les communes s’y emploient depuis plusieurs semaines aux côtés de l’État. Un « vaccibus » a ainsi été affrété po...

Photo de Jean-Yves RouxJean-Yves Roux :

... aux réservistes et, quand cela était possible, aux évacuations. Cette situation était d’autant plus choquante qu’elle faisait écho à la première vague vécue en métropole en mars 2020, durant laquelle nous ne disposions pas de vaccin. Mais elle était plus grave encore : la contagiosité du variant, la prévalence de comorbidités, l’isolement insulaire, la capacité hospitalière et le faible taux de vaccination ont contribué à un état critique qui appelle la mobilisation de la solidarité nationale. Compte tenu de la circulation très active du virus, le projet de loi tend à prolonger l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 15 novembre 2021 en Guyane, à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Barthélemy, à Saint-Martin et en Polynésie française. Rappelons que la Guyane est en état d’urgence continu...

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

...omplètement saturé. Face à cette situation, le Gouvernement demande au Parlement de proroger l’état d’urgence sanitaire en Guyane, en Guadeloupe et en Martinique et de l’étendre aux territoires de Saint-Pierre-et-Miquelon, de Mayotte, à la Nouvelle-Calédonie ainsi qu’à la Polynésie française. Pour notre part, nous pensons qu’il est urgent d’accélérer la campagne de santé publique en faveur de la vaccination contre la covid-19 sans pour autant porter atteinte à nos libertés, une campagne qui ne stigmatise pas les populations pour leurs croyances, mais qui intègre clans son discours la domination de l’Hexagone et la méfiance à l’égard des organismes sanitaires perceptible depuis l’affaire du Mediator et, surtout, du chlordécone.

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

Mais la nécessaire vaccination ne résoudra pas le problème de la sous-densité médicale de ces territoires ni celui du retard accumulé par ces derniers par rapport à la métropole en matière d’infrastructures de santé. Selon le rapport de 2019 de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) sur les établissements de santé en France, la Guyane, la Martinique et la Guadeloupe sont les plus...

Photo de Lana TetuanuiLana Tetuanui :

...ncidence le plus élevé de France, plus de 3 000 personnes sur 100 000 habitants étant touchées par le virus. Nos structures sanitaires sont débordées et le centre hospitalier de la Polynésie française comme les hôpitaux périphériques ont dû traiter un nombre de cas incroyablement élevé. À ce jour, pas moins de 257 hospitalisations sont enregistrées, dont 54 en réanimation. En matière de taux de vaccination, d’énormes efforts sont réalisés par l’ensemble des instances locales pour accélérer la campagne et atteindre notre objectif. Plus de 144 000 Polynésiens ont reçu la première dose et plus de 120 000 ont un schéma vaccinal complet, sur un nombre total de 276 000 habitants. Nous souhaitons d’ailleurs, monsieur le ministre, qu’une déclinaison du passe sanitaire soit mise en œuvre dans notre territoi...

Photo de Victorin LurelVictorin Lurel :

...un an, il y a eu manifestement carence fautive d’action – et peut-être de pensée – et défaut cruel d’anticipation de cette quatrième vague. Nous savions en effet que, pour ces populations, les nôtres, « vaccinées » douloureusement par l’Histoire, la résistance et la méfiance séculaire contre toutes les paroles d’autorité – et singulièrement celle de l’État – seraient un obstacle considérable à la vaccination. Citoyens disciplinés, nous avons accepté les confinements, supporté les couvre-feux, compris les nécessaires restrictions de libertés. Mais comment a-t-on pu laisser les réseaux sociaux s’emparer de manière aussi obsessionnelle des esprits et imposer une pensée obscurantiste ? Comment peut-on encore lire, sans riposte claire et convaincante, que le vaccin est dangereux ? Comment justifier ce ma...

Photo de Jean Louis MassonJean Louis Masson :

...eulement au manque de moyens des hôpitaux. Les habitants de certaines collectivités portent une part de responsabilité, car ils ont massivement refusé de se faire vacciner. Alors que la population est cinq ou six fois moins vaccinée que celle de la métropole, il ne faut pas ensuite s’étonner qu’elle soit confrontée à une poussée très forte de l’épidémie. Je ne suis pas du tout un fanatique de la vaccination, je suis même légèrement réticent – ainsi, je ne me suis jamais fait vacciner contre la grippe. En revanche, compte tenu de la gravité de l’épidémie, je me suis fait vacciner. Je considère que si tout le monde avait fait un petit effort, nous ne serions pas, dans certains territoires, dans la situation que nous connaissons. L’intégration de la Nouvelle-Calédonie dans ce projet de loi est une bon...

Photo de Annick PetrusAnnick Petrus :

..., dont celui de Saint-Martin, subissent depuis cet été une nouvelle vague de contaminations si préoccupante que la Martinique et La Réunion ont reconfiné à la fin du mois de juillet, suivies de près par la Guadeloupe au début du mois d’août. Le territoire de Saint-Martin subit des restrictions quasiment en continu depuis le début de la crise. La population n’est pas convaincue de l’intérêt de la vaccination et l’immunité collective reste un objectif difficile à atteindre du fait de la partition de l’île. Le grand nombre de contaminations a provoqué des tensions au sein du centre hospitalier Louis-Constant Fleming, qui ne dispose que de très peu de places, pour près de 40 000 habitants. Si la situation est alarmante, c’est aussi en raison de la faiblesse de nos moyens hospitaliers. Certes, le nombre...

Photo de Teva RohfritschTeva Rohfritsch :

...ute en une année entière. Le variant delta est un terrible catalyseur de nos faiblesses. En outre-mer, nous faisons face avec gravité à notre vulnérabilité, à notre éloignement, mais aussi à l’état de santé de nos populations, aux maladies non transmissibles, sans oublier les difficultés liées à l’habitat insalubre ou indigne, à la promiscuité pour de trop nombreuses familles. Le faible taux de vaccination est un facteur aggravant. Nous vivons un drame, non pas ultramarin, mais national. Nous devons, là-bas comme ici, en tirer les leçons. C’est aussi dans de pareils moments que nous devons être plus forts tous ensemble, solidaires au sein de la République, solidaires entre Français. Oui, il a été fait appel à la solidarité nationale. Celle-ci était attendue, car elle s’appuie concrètement sur les ...

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne :

...ité, la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. Nous la voterons, car la gravité de la situation ne nous laisse pas d’autre choix. Il faudra cependant que tous – j’y insiste – nous assumions courageusement nos responsabilités. Je ne suis pas du genre à les rechercher uniquement chez les autres : notre crédulité face à cette pandémie, une certaine frilosité ambiante locale quant à la nécessaire vaccination, mais peut-être aussi la résilience de peuples souvent meurtris dans l’histoire sont autant d’éléments de diagnostic qui contribueront à expliquer le bilan de la crise, et qu’il faudra affronter résolument un jour ou l’autre. Il nous faut désormais faire plus pour convaincre jour après jour et rassurer des populations qui doutent face au vaccin. Il faut amplifier la stratégie vaccinale de proxim...

Photo de Jacky DeromediJacky Deromedi :

...demment aux habitants des outre-mer, en particulier aux familles endeuillées et aux soignants. Les causes de cette dégradation soudaine des situations sanitaires locales sont nombreuses et complexes. Elles sont souvent liées aux vulnérabilités structurelles nées de capacités hospitalières limitées et d’une isolation géographique compliquant le transfert de patients. À cela s’ajoutent des taux de vaccination souvent significativement plus faibles qu’en métropole. Or, comme notre rapporteur l’a relevé, le taux d’incidence du virus est souvent le plus élevé là où le taux de vaccination est le plus bas. Confronté à cette situation, le Gouvernement a fait le choix de demander au Parlement la prorogation de l’état d’urgence sanitaire dans plusieurs de ces collectivités ultramarines. L’article 3 de la loi...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

...ur réussir le déconfinement. Il s’agira de nous appuyer sur cette expérience, en nous adaptant, mais en privilégiant toujours les libertés. Je crois donc qu’on peut prendre l’engagement de rapidement desserrer certaines mesures. À Mayotte – je salue la présence du sénateur Abdallah Hassani –, la situation est fragile et sous surveillance. Le préfet a annoncé les premières mesures de freinage. La vaccination y demeure timide. Je crains que, malheureusement, l’épidémie ne reprenne assez rapidement. Des clusters ont déjà été identifiés. Certes, la population est très jeune, mais elle est inégalement testée.

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

...C’est un élément nouveau à prendre en compte, y compris par le législateur lorsqu’il examine les lois d’adaptation relatives aux mesures de restriction de liberté ou de freinage, ainsi qu’on les appelle, que le Gouvernement peut mettre en œuvre. Je redoute à Mayotte une évolution extraordinairement exponentielle du taux d’incidence. Inversement, à La Réunion, les courbes descendent enfin, car la vaccination progresse. En Guyane – je m’exprime sous le contrôle du président Patient –, le plateau épidémique reste élevé, mais les courbes ne s’envolent pas ; la gestion de l’épidémie est très différenciée territorialement. La Guyane étant grande comme le Portugal, la circulation du virus sur le Maroni n’est pas la même qu’à Cayenne. Cette situation est très difficile pour les ARS et les préfets, parce qu...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

L’apparition de la vaccination a permis de mettre en place un système différencié : maintien de la quatorzaine pour les personnes ne disposant pas d’un schéma vaccinal complet, contre sept jours, désormais, pour les personnes disposant d’un schéma vaccinal complet ; septaine que je m’apprête à observer au mois d’octobre prochain, car je retourne en Nouvelle-Calédonie. Faut-il rendre obligatoire la vaccination de tous les voya...

Photo de Sébastien LecornuSébastien Lecornu :

...nne ou d’un Polynésien relève de la compétence du pays ; mais la restriction d’une liberté individuelle relève des compétences de l’État, sur la base d’une loi de la République, sous le contrôle du juge – c’est ce que nous faisons depuis dix-huit mois. En clair, en Nouvelle-Calédonie, le pays décide de la mise en place d’une quatorzaine et de la manière dont elle se fait comme des modalités de la vaccination, mais la décision de placer quelqu’un à l’isolement est une mesure de privation de liberté qui reste donc de l’autorité du haut-commissaire. Une telle situation n’avait pas été imaginée, et pour cause : elle relève de l’extraordinaire ! Pour ces collectivités, comme le sait le président Larcher, la question est intéressante pour l’avenir : lors de catastrophes environnementales, qui peuvent malh...