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...n de loi a trait à la mémoire d'évènements tragiques qui sont intervenus il y a bientôt trente ans. Elle pose des questions importantes pour la place du sport dans notre société et sur la notion de drame national et sur la façon de commémorer. Permettez-moi tout d'abord de revenir sur les circonstances de cette catastrophe de manière factuelle. Le 5 mai 1992 devait se tenir la demi-finale de la Coupe de France au stade Armand-Cesari de Furiani opposant le SC Bastia à l'Olympique de Marseille. Afin de porter la capacité du stade à 18 000 places, une tribune de 750 places a été détruite pour l'occasion et remplacée par une structure métallique temporaire de 9 300 places. Malgré les réserves successives formulées par la commission de sécurité sur la conformité des installations, la tenue du mat...
Ce texte est lié à l'évènement dramatique du 5 mai 1992 et comprend une dimension mémorielle très forte. Le débat en première lecture à l'Assemblée nationale a porté sur la réponse la plus pertinente à apporter à cette unique revendication portée par le Collectif de défense des victimes du drame de Furiani, à savoir le gel des matchs de football professionnel de Ligue 1, de Ligue 2 et de la Coupe de France. Cette demande est vécue comme une sorte de rattrapage de ce qui aurait pu être décidé bien avant le trentième anniversaire du drame de Furiani. Cette proposition de loi n'est pas complètement satisfaisante, car le rôle du législateur n'est pas d'interférer avec le calendrier des manifestations sportives. C'est même un coup de canif à l'autonomie du mouvement sportif. Mais il serait mal...
Le 5 mai 1992, je m'apprêtais à regarder à la télévision une demi-finale de Coupe de France, et j'ai assisté à une catastrophe qui a marqué l'ensemble du football français. Le bilan humain de ce drame est inégalé en France, et la blessure n'est toujours pas cicatrisée. En visant à interdire les matchs professionnels de Ligue 1, de Ligue 2 et de Coupe de France, cette proposition de loi n'est pas forcément la bonne méthode pour faire vivre la mémoire. En l'espèce, le match étai...
...tion législative. On nous reproche de faire trop de lois, et je crains que ce ne soit une nouvelle illustration de cette inflation législative. Les causes du drame ont été parfaitement identifiées, avec une affluence hors-norme et des conditions de sécurités bafouées. Ce qui primait en 1992, c'était non pas la rentabilité, mais le plaisir des supporters avides de spectacle en cette demi-finale de Coupe de France entre le SC Bastia et l'Olympique de Marseille. Des mesures ont été prises depuis cette date ; elles ont visiblement été suffisantes, puisqu'aucun nouveau drame ne s'est produit. Mais le risque zéro n'existe pas. De plus, rien n'efface la douleur des familles et de tous les amateurs de football. Mais quelle idée incongrue de vouloir leur rendre un hommage muet, confiné, pour verser dans...