Interventions sur "outre-mer"

18 interventions trouvées.

Photo de Jean-Michel ArnaudJean-Michel Arnaud, rapporteur :

Vous avez, avec raison, évoqué le sujet primordial de la vaccination, des difficultés de sa mise en oeuvre en outre-mer et de leurs conséquences sur le plan de relance. Menez-vous une réflexion pour comprendre les blocages à la vaccination dans certains territoires ? Des méthodes se sont-elles avérées efficaces pour les lever ? Comment se déroule la campagne en Nouvelle-Calédonie, où la vaccination a été rendue obligatoire ? Je vous remercie de vos explications sur le tourisme et sur la question des compagnies aé...

Photo de Victoire JasminVictoire Jasmin :

Je comprends, monsieur le ministre, que vous êtes sensible à la diversité des situations dans les outre-mer, et je vous en remercie. En Guadeloupe, les réalités n'ont pas toujours été prises en compte par les autorités, je l'ai constaté à maintes reprises, alors que cela est nécessaire pour mieux faire ensemble et aller de l'avant. Je regrette que la contribution que j'ai pu apporter, tant dans le cadre de la commission d'enquête qu'au plan local, n'ait pas toujours été comprise. Maintenant que les élu...

Photo de Stéphane ArtanoStéphane Artano :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, au cours des dernières semaines, les outre-mer ont été confrontés à la pire crise sanitaire que notre pays ait connue depuis le début de l’épidémie de covid-19. Ce constat, c’est le ministre des outre-mer lui-même, Sébastien Lecornu, qui l’a dressé le 9 septembre dernier au Sénat lors du débat sur le projet de loi relatif à la prorogation de l’état d’urgence sanitaire dans les outre-mer. Le rapporteur de la commission des lois, notre collègu...

Photo de Catherine ConconneCatherine Conconne :

Monsieur le secrétaire d’État, j’avais l’embarras du choix pour ma question, tant les sujets sont nombreux, mais j’ai choisi de vous parler d’éducation. Des dizaines de milliers d’élèves des outre-mer n’ont pas pu reprendre normalement le chemin de l’école depuis la rentrée, et sont des victimes directes de l’épidémie de covid-19, alors même que le virus est généralement sans gravité pour eux. Voilà plus d’un an et demi que nos enfants, nos adolescents se trouvent régulièrement, et pour de longues périodes, éloignés de leurs établissements scolaires. En 2019, avant cette crise, les taux d’ill...

Photo de Thani Mohamed SoilihiThani Mohamed Soilihi :

...res où la méfiance envers les institutions de l’État est nourrie chaque jour par une désinformation accrue, engendrée par des diplômés des réseaux sociaux plutôt que par des facultés de médecine. À cela peut s’ajouter une communication des autorités sanitaires jugée parfois trop généraliste dans certains territoires. Depuis, nous avons voté la prolongation de l’état d’urgence sanitaire dans les outre-mer jusqu’au 15 novembre 2021. Un mois après ce dixième texte d’urgence, où en sommes-nous ? Près de 3 millions de doses ont été livrées et 2, 3 millions d’injections réalisées ; les initiatives « aller vers » ont été renforcées, montrant partout leurs effets ; des renforts sanitaires humains et matériels ont été envoyés ; les opérations Évasan ont permis d’évacuer certains de nos compatriotes vers ...

Photo de Pierre MédeviellePierre Médevielle :

Monsieur le secrétaire d’État, l’heure est grave dans la plupart des territoires d’outre-mer. Les chiffres sont alarmants, du fait notamment de la contagiosité accrue du variant delta. Les hôpitaux doivent faire face à un afflux massif de malades : les services de réanimation sont saturés, les urgences débordées… En Nouvelle-Calédonie, où la vaccination a pourtant démarré en janvier, 32 % seulement de la population disposent d’un schéma vaccinal complet. Sur ce faible taux se greffent...

Photo de Alain MilonAlain Milon :

...inale du territoire est très hétérogène, les territoires ultramarins étant loin derrière la moyenne nationale. Guadeloupe, Saint-Martin, Martinique, Guyane : dans aucun de ces territoires, le taux de personnes avec au moins une dose ne dépasse 35 %, selon les chiffres de Santé publique France. La Guyane serait même le département le moins vacciné de France. C’est d’autant plus inquiétant que les outre-mer ont des prévalences de diabète, d’obésité et d’autres comorbidités avérées à la covid-19 bien supérieures à l’Hexagone. Pire, alors que les Antilles et la Guyane ont connu une quatrième vague particulièrement sévère et meurtrière, aucun sursaut vaccinal ne semble survenir. Nous cherchons tous à comprendre les raisons de cette réticence vaccinale, et la mission présidée par Bernard Jomier y cons...

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

... présenté en mars, ignore largement ces enjeux. Quel rapport avec le sujet qui nous occupe, me demanderez-vous ? Je le crois pourtant évident. Si la Guadeloupe et la Martinique sont, et de très loin, les deux départements qui connaissent le plus faible taux de vaccination – à peine 35 % de la population a reçu au moins une dose, soit un taux beaucoup plus faible que tous les autres territoires d’outre-mer –, c’est bien sûr tout sauf un hasard, même si l’on peut évoquer d’autres raisons. La confiance envers la puissance publique, les autorités sanitaires, et même la science, est largement entamée, pour ne pas dire rompue. La vaccination est pourtant la seule option pour sortir de cette situation sanitaire, aggravée en outre-mer par un sous-investissement chronique dans l’hôpital public. Ma questi...

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

Monsieur le secrétaire d’État, « depuis deux semaines, il n’y a aucun lit disponible au centre hospitalier de l’Ouest guyanais, en pédiatrie, à la maternité […], aucun lit en service de médecine polyvalent, […] et surtout aucun lit en réanimation ». Ce cri de détresse de Crépin Kezza, chef des urgences de ce centre, montre le décalage entre la métropole et nos collectivités d’outre-mer. Si les disparités sont importantes, nous souhaitons néanmoins interroger le Gouvernement sur ce décalage. Décalage dans le temps, décalage dans l’intensité, la vague d’épidémie qui frappe quasiment l’ensemble de nos collectivités d’outre-mer depuis l’été est un véritable choc et nous ne pouvons que soutenir nos concitoyennes et concitoyens ultramarins. La Nouvelle-Calédonie, jusqu’à présent ...

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

... taux de vaccination de 42 % insuffisant, et à des capacités d’accueil hospitalières en surchauffe, et après le décès de 160 de nos compatriotes calédoniens, le Gouvernement et le haut-commissaire ont acté la prolongation du confinement pour deux semaines. Monsieur le secrétaire d’État, malgré les renforts de près de 300 soignants volontaires de la réserve sanitaire, et alors que le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, est actuellement sur place pour faire le point sur l’évolution de la pandémie, craignez-vous que les conditions sanitaires ne permettent pas la tenue de ce troisième référendum ? Quel dialogue envisagez-vous avec l’ensemble des parties prenantes à cet égard ?

Photo de Stéphane ArtanoStéphane Artano :

...taux sinon satisfaisant, du moins exemplaire –, et 88 % de la population vaccinée en seconde dose. Peut-être d’ailleurs Saint-Pierre-et-Miquelon aurait-il pu servir de modèle, à bien des égards, s’agissant de la territorialisation des mesures appliquées aux territoires ultramarins, voire hexagonaux. Depuis le 4 octobre ont été mises en place de nouvelles conditions de circulation, de et vers les outre-mer depuis l’Hexagone. Permettez-moi, monsieur le secrétaire d’État, de vous adresser deux demandes de précisions concernant spécifiquement Saint-Pierre-et-Miquelon. Voici la première : quand vous revenez de Paris en passant par Montréal en transit international, vous devez fournir un test PCR, même si votre parcours vaccinal est complet. Sauf erreur de ma part, Saint-Pierre-et-Miquelon est le seul...

Photo de Viviane ArtigalasViviane Artigalas :

Monsieur le secrétaire d’État, alors que la France métropolitaine s’inscrit dans le plan de relance et réfléchit à la « France de demain », les départements et territoires d’outre-mer sont toujours en situation de gestion de crise. La situation de leurs entreprises est rendue extrêmement compliquée par l’état d’urgence sanitaire. La persistance des mesures de restriction a entraîné l’arrêt de nombreux secteurs essentiels à leur économie, à commencer par le tourisme, dans des proportions sans commune mesure avec ce qu’a subi la métropole. De plus, les entreprises sont très af...

Photo de Viviane ArtigalasViviane Artigalas :

Monsieur le secrétaire d’État, je sais bien que le Gouvernement a pris des mesures importantes pour gérer cette crise outre-mer. Les dispositifs appliqués demanderaient néanmoins davantage d’adaptations. La crise dure ; elle va durer encore. Nous devons continuer à nous tenir aux côtés de ces territoires. Enfin, je suis convaincue que, de même qu’en métropole, c’est la vaccination qui permettra de sortir l’économie ultramarine de la crise.

Photo de Jocelyne GuidezJocelyne Guidez :

Monsieur le secrétaire d’État, tout d’abord je tiens à saluer l’effort de solidarité exceptionnel et le soutien puissant des renforts nationaux face à la flambée épidémique due au variant delta dans les territoires outre-mer. Les sénateurs de l’Union Centriste estiment que la politique de vaccination devrait prendre en compte les facteurs socioculturels freinant la campagne de vaccination, les raisons historiques et humaines à l’origine de la défiance de la population vis-à-vis du Gouvernement. Incontestablement, cela a été dit et répété, la vaccination est la seule solution pour prémunir ces territoires contre une...

Photo de Victoire JasminVictoire Jasmin :

... largement sous-dotés, doivent en outre faire face à des surcoûts importants liés au fonctionnement, à la maintenance et à l’amélioration continue de la qualité. Il faut souligner l’implication des élus locaux au sein du comité de suivi présidé par le préfet. Malheureusement, les médecins de ville n’ont pas été suffisamment pris en compte. Il est nécessaire de repenser la politique sanitaire en outre-mer de façon différenciée, en particulier en Guadeloupe, qui est un archipel. De même, les tentatives de l’ARS de Guadeloupe de démanteler les structures locales de santé et de coordination, comme le groupement d’intérêt public - réseaux et actions de santé publique en Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy (GIP-RASPEG), sont problématiques et témoignent d’une grave méconnaissance de la réalit...

Photo de Micheline JacquesMicheline Jacques :

...« 3DS », le Sénat a adopté un amendement visant à demander un rapport au Gouvernement sur l’organisation du système de santé et de la sécurité sociale à Saint-Barthélemy. Ce rapport doit permettre de dresser un état des lieux précis et de mettre sur la table toutes les solutions possibles pour repenser une offre de soins étoffée à Saint-Barthélemy. Cet amendement a été soutenu par le ministre des outre-mer. Pouvez-vous me confirmer, monsieur le secrétaire d’État, que le ministre des solidarités et de la santé y est également favorable ?

Photo de Catherine DerocheCatherine Deroche :

...e question concerne le nombre de lits disponibles dans les services de soins critiques. La Cour des comptes a récemment rendu une enquête sur ce sujet à notre commission des affaires sociales, dans laquelle la situation ultramarine a été jugée trop complexe et particulière, nécessitant une analyse complémentaire. Comment adapter, selon vous, les besoins en lits de réanimation aux spécificités des outre-mer – je pense notamment aux évacuations sanitaires, Annick Petrus en a parlé, rendues complexes du fait de l’éloignement ou de la multi-insularité ? Ma deuxième question concerne les renforts provenant de la réserve sanitaire. Combien de personnes ont été déployées outre-mer à l’occasion de la quatrième vague et combien le seront ou devraient encore l’être prochainement ? Ma troisième question con...

Photo de Georges PatientGeorges Patient :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, cela a été dit, la situation sanitaire est très préoccupante dans les territoires d’outre-mer. Actuellement, elle l’est tout particulièrement dans la collectivité de Guyane, où le taux d’incidence est désormais le plus élevé – plus de 500 cas pour 100 000 habitants – et où les taux de vaccination restent très bas, avec seulement 30 % des douze ans et plus ayant reçu les deux doses. Les mesures de freinage ont encore été renforcées jeudi dernier avec la fermeture de nombreuses classes. À...