Interventions sur "ukraine"

24 interventions trouvées.

Photo de Nadia SollogoubNadia Sollogoub :

J'ai très symboliquement pu accompagner le ministre de l'agriculture, Marc Fesneau, dans un déplacement en Ukraine pour rencontrer son homologue le 9 novembre. La question de l'agriculture est au centre des préoccupations : nous voyons se cristalliser certaines inquiétudes chez nos propres agriculteurs. La position du ministre a été constante. Je me permets de la relayer, même si je ne puis parler pour lui : j'ai compris qu'un travail était engagé pour aligner les normes et que le processus à mettre en place...

Photo de Marta de CidracMarta de Cidrac :

Monsieur le Conseiller, Mme Poli vous a interrogé sur les attentes de l'Ukraine à l'égard de l'Union en vue de son adhésion future. Vous avez évoqué une réponse un peu romantique de la part du peuple ukrainien. Concernant l'État de droit et la corruption, quels progrès faites-vous et quelles réformes menez-vous ? Ma deuxième question concerne le Kosovo. Vous faites partie des États qui n'ont pas reconnu son indépendance. Quelle est la position précise de l'Ukraine vis-à-...

Photo de Didier MarieDidier Marie :

L'élargissement a pour les Européens trois objectifs : leur sécurité - et donc la vôtre -, l'affirmation de notre puissance économique et numérique et la nécessité d'une convergence économique et sociale. Ma question portera sur la situation économique du pays. L'Ukraine est en guerre et subit des bombardements permanents. Votre économie est-elle aujourd'hui résiliente ? Est-elle capable de répondre aux objectifs d'intégration dans le marché unique ? Quelles sont les mesures que vous entendez prendre dans ce domaine ? Ma deuxième question est liée au processus de participation de la population. On assiste aujourd'hui en Europe à une légère diminution de l'intérê...

Photo de Louis VOGELLouis VOGEL :

Ma question s'adresse à M. Giuliani et concerne la politique française par rapport à l'Ukraine, d'une part, et par rapport à la Russie, d'autre part. La première n'allant en principe pas sans l'autre, il faut une cohérence entre les deux. M. Giuliani a fait une allusion à la politique française à l'égard de la Russie, en disant qu'elle pourrait être plus claire. Pourrait-il développer ?

Photo de Claude KernClaude Kern :

Monsieur le Conseiller, des réformes législatives ont été prévues et lancées dans votre pays malgré la guerre. Quel est l'impact du conflit et ses conséquences sur ce programme de réformes, essentielles à la trajectoire européenne de l'Ukraine ? Par ailleurs, où en êtes-vous des dossiers, des plaintes, des éventuels retours et des rapatriements d'enfants, qui ont subi un enlèvement massif ?

Photo de Marta de CidracMarta de Cidrac :

...ve. M. Giuliani disait que l'adhésion ne peut se faire sans les peuples. On sait que beaucoup de vos concitoyens sont également Roumains, et donc déjà Européens. Qu'attend cette population de l'adhésion à l'Union européenne ? Deuxièmement, vous avez évoqué la diaspora moldave au sein de l'Union européenne, sans parler de celle qui est en Russie. Quelle est leur opinion, au regard de la guerre en Ukraine ? Quelle est leur influence sur l'opinion publique moldave ?

Photo de Marta de CidracMarta de Cidrac, rapporteure :

La reconnaissance par le Conseil européen de juin dernier du statut de pays candidat à l'Ukraine, ainsi qu'à la Moldavie, fut un geste politique très fort, marquant le plein engagement de l'Union européenne contre l'agression russe - engagement à la fois symbolique et concret. Il convient à présent, un semestre après, de prendre toute la mesure des conséquences de cette décision à l'égard des pays des Balkans occidentaux. Nous avions évoqué ce sujet lors de notre précédente communication...

Photo de Didier MarieDidier Marie, rapporteur :

... pas marqué une inflexion majeure, malgré un frémissement vers un renouvellement et une aspiration à la modernisation et au progrès, compatibles avec l'ambition européenne. Il est certain que la géopolitique prime : l'intérêt stratégique de l'UE pour un environnement stable et sûr dans son voisinage proche doit être, à cet égard, pris en considération. Et il est vrai que la décision relative à l'Ukraine et à la Moldavie a considérablement changé non seulement la perspective, mais la donne pour la Bosnie. Elle a précipité les encouragements de certains États membres, mais pas totalement vaincu les réticences de certains autres. Il reste que la Constitution de la Bosnie-Herzégovine, annexée aux accords de Dayton, reconnaît la partition ethnique du pays, et la non-égalité entre ses citoyens. Ses t...

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Il est vrai que l'acceptation des candidatures de l'Ukraine et de la Moldavie a changé la donne dans les Balkans. Nous devons transformer l'essai en redonnant du dynamisme à toutes les candidatures. C'est indispensable, par exemple, si nous voulons instaurer une taxe carbone efficace aux frontières - et prévenir une certaine fatigue des populations concernées. Cela dit, l'adhésion de la Bosnie dans les conditions actuelles serait une négation de l'esprit ...

Photo de Gisèle JourdaGisèle Jourda :

La volonté d'élargissement parmi les différents peuples est-elle aussi forte que nous le souhaitons ? Permettez-moi d'en douter. Le mouvement qui est à l'oeuvre, encore accéléré par les annonces d'intégration de l'Ukraine et de la Moldavie, doit nous inviter à la prudence.

Photo de Didier MarieDidier Marie, rapporteur :

...e la Turquie, de la Chine ou encore des pays du Golfe et, de l'autre, les intérêts stratégiques de l'Union européenne. Si nous ne parvenons pas à arrimer ces pays à la démocratie et au bloc économique que nous formons, les puissances étrangères auront gagné et l'instabilité sera à nos portes. Nous n'avons pas le choix. S'agissant de l'opinion publique européenne, il me semble que la guerre en Ukraine fait bouger les lignes. Plusieurs études, certes réalisées avant les événements de cette semaine au Parlement européen, montrent que les Français notamment ont repris confiance dans l'Europe et considèrent de nouveau qu'elle est une force. Il faut néanmoins que nos institutions soient au rendez-vous et se modernisent afin de permettre l'élargissement et redonner confiance.

Photo de Marta de CidracMarta de Cidrac, rapporteure :

Nous parlons de valeurs européennes, mais souvenons-nous de ce qu'était le statut de l'Ukraine avant l'agression par la Russie. Elle était alors loin d'intégrer l'Union européenne. Aujourd'hui, certains pays de la zone balkanique sont beaucoup plus avancés sur un certain nombre de sujets que ne l'était l'Ukraine à l'époque. Cela doit nous interroger. Par ailleurs, nos opinions bougent. Le sujet intéresse, car nous avons dans nos départements des communautés qui sont issues de ces pays. ...

Photo de Marta de CidracMarta de Cidrac, rapporteure :

Merci, cher président, de nous donner l'occasion, avant la fin de la présidence française de l'Union européenne, d'échanger sur l'une des plus importantes questions auxquelles celle-ci a à faire face, à savoir, bien sûr, celle de l'élargissement. Cette question a été remise en lumière par la guerre en Ukraine et par la demande d'adhésion, consécutive à l'agression russe, de l'Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie, sur laquelle la Commission européenne vient de donner son avis, vendredi 17 juin, et qui doit être examinée par le Conseil européen dès la semaine prochaine, les 23 et 24 juin. Comme l'ont souligné nos collègues Gisèle Jourda et André Reichardt dans leur communication de mardi dernier su...

Photo de Didier MarieDidier Marie, rapporteur :

...s de ladite coalition l'a quittée le 8 juin, entraînant la démission de la ministre des affaires étrangères bulgare. La présidence française s'active beaucoup, et ce jusqu'aux derniers jours précédant le sommet de cette semaine, pour renouer les fils du dialogue et parvenir à un accord, mais le contexte politique, dans un pays comme dans l'autre, demeure fragile. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, la Macédoine du Nord s'est alignée sur toutes les déclarations concernant l'agression russe de l'Ukraine et l'ensemble des mesures restrictives à l'encontre de la Russie, atteignant ainsi les 100 % d'alignement sur la politique étrangère et de sécurité commune (PESC). Cet alignement a des implications économiques et politiques pour le pays, qui dépend notamment des approvisionnements énergétique...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

... trouvent les trois nouveaux prétendants. Pour ma part, j'ai toujours été très favorable à l'élargissement aux pays des Balkans, non seulement parce qu'ils appartiennent à l'Europe, mais également pour maintes raisons géopolitiques. Ces pays doivent avancer pour être en phase avec ce que nous leur demandons, et les perspectives d'une telle intégration leur sont maintenant ouvertes. Le fait que l'Ukraine, la Moldavie et la Géorgie candidatent à leur tour ne peut que faire avancer la procédure pour les pays des Balkans. L'ensemble avance bien. Il va falloir continuer sur les coopérations renforcées, qu'il s'agisse de la jeunesse, avec Erasmus, ou de l'itinérance téléphonique, évoquée par le rapporteur. J'ai donc une vision très positive sur le sujet.

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

...fois, comme dans ce cas, à des délitements en termes d'État de droit. Je suis très inquiet de la position que peut prendre la Croatie s'agissant des Croates de Bosnie. Si la Bosnie commençait des négociations, il lui faudrait, compte tenu de la structure de son État, trois négociateurs face à celui de l'Union européenne. À mon sens, le fait de reconnaître les candidatures de la Moldavie et de l'Ukraine oblige à rendre crédibles les perspectives de réelle finalisation des négociations d'adhésion déjà engagées dans les Balkans occidentaux. Or, dans un certain nombre de ces pays, les citoyens n'y croient plus. Le fait d'offrir un horizon à deux nouveaux pays doit aussi stimuler notre volonté politique d'avancer avec les pays des Balkans. Peut-être faudrait-il se fixer des objectifs en termes de da...

Photo de André ReichardtAndré Reichardt :

...lles à l'adhésion suscitent à l'heure actuelle de réelles interrogations. Ainsi que cela a été rappelé, la qualité de candidat, puis celle de membre de l'Union européenne répond à un certain nombre de conditions claires et précises. Il n'est pas possible de faire du « double standard » en facilitant l'adhésion de certains tout en entravant celle d'autres. Même si ce qui se passe actuellement en Ukraine est évidemment catastrophique, et que l'Union européenne s'en préoccupe à juste titre, je crois qu'il est bon de remettre les choses à leur place s'agissant du calendrier des adhésions. Je me réjouis également que le rapporteur ait évoqué le partenariat oriental. Cette politique dépasse clairement la question de l'adhésion. Certains pays concernés par le partenariat oriental, comme l'Azerbaïdja...

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

Les Vingt-Sept viennent tout juste d'exprimer un avis favorable à l'adhésion de l'Ukraine. La question en effet, c'est celle du signal que l'on adresse aux Russes.

Photo de Didier MarieDidier Marie, rapporteur :

...as poursuivre une politique d'élargissement sans s'interroger sur l'approfondissement. La question du fonctionnement et des traités actuels sera nécessairement posée. Je pense notamment à la règle de l'unanimité : si l'on intègre de nouveaux pays, l'Union européenne sera définitivement bloquée et ankylosée. Encore une fois, l'accélération est liée à une situation d'urgence, avec l'agression de l'Ukraine par la Russie, mais aussi à l'intérêt géostratégique pour l'Europe d'intégrer d'une manière ou d'une autre, le plus rapidement possible, des pays qui font partie de l'Europe.

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

À mon sens, nous avons sur l'ensemble de ces pays des problématiques assez différentes. Les pays des Balkans sont effectivement plus ou moins avancés, mais ils font partie de l'Europe, et cela me semble avoir du sens qu'à terme - je ne sais pas quel sera ce terme -, ils nous rejoignent. Les cas de l'Ukraine et de la Moldavie sont tout de même d'une autre nature. Certes, il peut sembler tout à fait logique que les circonstances de guerre fassent accélérer une prise de décision quant à l'accès au statut de candidat à l'entrée. Je trouve tout à fait acceptable de leur adresser un signal fort compte tenu du contexte mais il reste tout de même beaucoup de chemin à faire. Ces pays sont tout de même assez ...