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...éthodes beaucoup plus coercitives. Nous avons ensuite cherché à identifier les États les plus menaçants ainsi que leurs méthodes. Nous nous sommes penchés sur l'expérience de pays plus précocement concernés que nous. Nous avons notamment entendu James Paterson, président de la commission du Parlement australien sur le renseignement et la sécurité, Garnett Genuis, député canadien, ainsi que des chercheurs étrangers comme Martin Hala, de l'université de Prague. À ce stade, je tiens à lever toute ambiguïté relative à la République populaire de Chine. Nous n'avons rien contre ce grand pays qui constitue un partenaire indispensable pour affronter les grands défis du XXIème siècle. Cependant, force est de constater que, de par sa puissance, sa cohérence stratégique et ses moyens financiers, ce pays ...
Je vous remercie pour la qualité de votre rapport et de votre présentation. Concernant le classement de Shanghai, l'université de Saclay est en 3ème position et j'en suis très fière, car elle progresse chaque année. Le rapport est très intéressant car il met l'accent à la fois sur les chercheurs français à l'étranger et sur les chercheurs étrangers en France. Cela pose la question du rôle de nos ambassades concernant l'accompagnement des chercheurs français à l'étranger. Nous devons progresser en matière d'influence, ce que les Anglo-saxons nomment le « soft power ». Nos chercheurs sont livrés à eux-mêmes et ils n'y a pas assez d'interactions pour les faire revenir en France.
...éologique que technologique contrairement à ce qui pouvait se passer du temps de la Guerre froide. Plus les universités sont dépendantes des financements étrangers, plus elles apparaissent exposées à ce type de menaces. Si les services de renseignements sont efficaces pour détecter ces ingérences, ils interviennent souvent trop tard par rapport au développement des projets, ce qui peut donner aux chercheurs le sentiment d'être sanctionnés. Les universités n'ont aucun moyen en termes d'intelligence économique qui leur permettrait de se prémunir des démarches intrusives dont elles font l'objet par des structures en lien avec des puissances étrangères. Il serait souhaitable que la déclaration de Bonn sur la liberté de la recherche, qui réaffirme les libertés académiques fondamentales, fasse l'objet d...
Nous n'avons pas en France la culture du risque. Il y a quelques jours, les Journées de l'entreprise organisées au Sénat sur le thème de la cybersécurité ont mis en évidence le fait que le salarié était le « maillon faible ». On pourrait s'interroger sur le fait de savoir si le chercheur ne constitue pas un autre « maillon faible » et si nous avons les moyens de financer la recherche tout en assurant notre souveraineté.
...les. Il faut donc renforcer ces systèmes. Cela renvoie aussi à la question de la protection fonctionnelle, dont les enseignants ne bénéficient pas. Certains, lorsqu'ils sont accusés à l'étranger, doivent se protéger par eux-mêmes. Nous demandons donc l'élargissement de cette protection. Le cas de Claire Mouradian pose également la question du degré de soutien de nos institutions publiques à ces chercheurs menacés. Nous avons été frappés de constater que beaucoup de nos interlocuteurs ne souhaitaient pas être auditionnés publiquement. Pierre Ouzoulias a raison d'indiquer que les services de renseignement sont aujourd'hui associés trop tardivement. Mais je crois qu'il convient aussi de mettre en place des garde-fous en amont pour réduire les risques. Il serait bon d'imposer des contreparties en t...