Interventions sur "jeunesse"

15 interventions trouvées.

Photo de Martine FilleulMartine Filleul :

...’on cherche à comprendre les mécanismes en jeu, on mesure à quel point le rapport à la politique a changé. Il a changé par les combats que les jeunes portent : féminisme, cause animale, écologie, droits des LGBT. Mais aussi par la manière de les mener ; la politique passe moins par les partis que par les réseaux sociaux, davantage par la manifestation ou la pétition que par le vote. Mais oui, la jeunesse est politisée, concernée, en attente et exigeante. Elle est présente dans la vie associative, la démocratie scolaire et participative, et le désir d’engagement progresse chez les jeunes. Il convient cependant d’ajouter à la réflexion qu’il y a des jeunesses, qui ont des rapports différents à l’engagement et à la politique. Mais on ne peut en rester là, se résigner à voir chaque soir d’élection l...

Photo de Nadine BellurotNadine Bellurot :

Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, nous examinons ce soir la proposition de loi pour un nouveau pacte de citoyenneté avec la jeunesse par le vote à 16 ans, l’enseignement et l’engagement, déposée par Martine Filleul et plusieurs de ses collègues du groupe SER, et rejetée la semaine dernière en commission des lois. Cette proposition de loi part d’un constat, malheureusement renouvelé élection après élection, celui de l’abstention massive des jeunes âgés de 18 à 36 ans aux élections politiques. Afin d’y remédier, elle met en av...

Photo de Esther BenbassaEsther Benbassa :

...s, en particulier pendant la crise sanitaire qui perdure. Ils avancent dans la vie dans un environnement incertain. Comment les mettre en confiance, alors que la politique s’écarte de son objet initial ? Comment les intégrer dans la vie de la cité ? Je participe régulièrement à diverses manifestations – pour le climat par exemple – ou à des marches féministes et je me réjouis de constater que la jeunesse est plus qu’engagée. À mes côtés, de part et d’autre de la foule, les jeunes scandent des slogans très souvent accusateurs contre le système politique et, de fait, contre les personnes qui le composent. En tant qu’élus, nous devons nous remettre en question en permanence ; nous devons nous ouvrir à cette jeunesse, qui ne demande qu’à être écoutée. Si le taux d’abstention record des 18-25 ans au...

Photo de Éric KerroucheÉric Kerrouche :

...el d’apprentissage électoral et démocratique » qui commencerait dès l’âge de 16 ans serait bénéfique, en ce qu’il permettrait une accommodation à la vie politique. À cet âge, les jeunes sont plus captifs que ceux qui ont achevé leur cycle secondaire et entament des études universitaires. Quatrième argument, qui vient d’être avancé : le droit de vote à 16 ans ne serait pas une revendication de la jeunesse. Figurez-vous que, avant 1945, le droit de vote des femmes n’était pas réclamé par toutes les femmes !

Photo de Éric KerroucheÉric Kerrouche :

Considérons simplement le vote à 16 ans comme un outil parmi d’autres pour lutter contre le désintérêt de la jeunesse envers la politique. Cinquième argument : l’immaturité. Si la maturité s’atteint, elle se dégrade aussi…

Photo de Éric KerroucheÉric Kerrouche :

Plus sérieusement, cet argument de l’immaturité a été employé en 1974 et, plus tôt, en 1944 à l’encontre des femmes. Le niveau d’éducation et d’accès à l’information des jeunes de 16 ans d’aujourd’hui n’a rien à voir avec celui des jeunes de 18 ans de 1974. Par ailleurs, un jeune sur cinq âgés de 16 à 18 ans a déjà participé, par exemple, à une marche pour le climat. Cette jeunesse aspire à des responsabilités et elle sait les prendre. Le droit de vote dès 16 ans se pratique chez certains de nos voisins européens. En 2015, le congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe a estimé que l’abaissement du droit de vote à 16 ans était une question d’intérêt public, susceptible de produire un effet positif sur la participation. Mes chers collègues, certains d’e...

Photo de Arnaud de BelenetArnaud de Belenet :

...fois, les idées n’ont pas été suivies d’actes. L’abaissement de la majorité électorale à 16 ans tel que prévu à l’article 1er de cette proposition de loi concernerait près de 1, 7 million de nos jeunes concitoyens et entraînerait une augmentation de l’effectif du corps électoral de près de 3, 5 %. Cette augmentation serait importante, certes, mais dans les faits peu efficace. Aujourd’hui, notre jeunesse se sent désintéressée par le vote, non par la politique. Elle exprime ses revendications par le recours à d’autres modes d’expression, comme les manifestations, les pétitions ou des initiatives ciblées. Avant de faire voter les moins de 18 ans, nous pourrions commencer par tenter de ramener aux urnes ceux qui détiennent aujourd’hui le droit de vote. Abaisser le droit de vote à 16 ans supposerai...

Photo de Olivier PaccaudOlivier Paccaud :

Enfin, pour mieux enraciner la citoyenneté dans notre jeunesse, votre texte prévoit la création obligatoire d’un conseil municipal de jeunes dans toutes les communes de plus de 5 000 habitants et dans les départements. Oui aux conseils municipaux de jeunes, qui peuvent se révéler être de remarquables centres de formation d’apprentis citoyens, tout en faisant jaillir quelques salves d’idées rafraîchissantes, mais certainement pas de façon imposée ! En effet...

Photo de Olivier PaccaudOlivier Paccaud :

Loin de comporter un véritable remède au désengagement, elle n’offre pas davantage matière à revitaliser la culture civique de notre jeunesse. C’est dans cet esprit que le groupe Les Républicains s’y opposera.

Photo de Mélanie VogelMélanie Vogel :

Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, notre pays vieillit – c’est une réalité démographique – et la jeunesse est de plus en plus angoissée par la crise climatique et sociale qui assombrit son avenir. Pourtant, elle participe peu, électoralement, aux décisions qui, lui dit-on, conditionnent l’avenir qui l’inquiète tant. Si l’abstention, qui constitue – rappelons-le – un problème structurel dans nos sociétés, ne touche pas seulement les jeunes, elle est tout de même particulièrement forte dans cette caté...

Photo de Mélanie VogelMélanie Vogel :

... la participation citoyenne. Cela étant dit, le sujet qui nous occupe aujourd’hui est plus restreint : il s’agit simplement d’ouvrir le droit de vote à 16 ans. Je vais tenter de vous expliquer pourquoi les écologistes y sont favorables. Personne n’a dit que cette solution était la seule et l’unique, ni qu’à elle seule elle résoudrait tout. Mais elle va dans le sens de l’Histoire. Il faut que la jeunesse nous demande des comptes, qu’elle pèse dans la décision publique, qu’elle prenne sa place dans la vie démocratique. Elle en a les moyens et la capacité. J’entends des critiques selon lesquelles, à 16 ans, les jeunes seraient des bébés…

Photo de Mélanie VogelMélanie Vogel :

Par ailleurs, les travaux de sociologie le montrent : plus les jeunes attendent pour participer à la vie politique, moins ils s’engagent à l’âge adulte. Voilà pourquoi nous n’avons plus le temps d’adresser une fin de non-recevoir aux demandes d’implication politique de la jeunesse. Le groupe écologiste votera cette proposition de loi.

Photo de Franck MenonvilleFranck Menonville :

... sens, malvenues. Bien au contraire, il apparaît primordial de sauvegarder l’initiative et l’autonomie des élus municipaux et départementaux en la matière. L’article 55 de la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté prévoit d’ores et déjà qu’une collectivité territoriale ou un EPCI peut créer un conseil de jeunes pour émettre un avis sur les décisions relevant notamment de la politique de la jeunesse. Faisons confiance aux élus pour faire participer les jeunes de leur territoire à la vie démocratique, sans les étouffer par des contraintes excessives. Madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, devant le constat préoccupant du faible taux de participation électorale, nombreux sont les élus à avoir réagi. Nos collègues du Nord Jean-Pierre Decool et Dany Wattebled ont voulu apporter leur...

Photo de Patrick KannerPatrick Kanner :

...n voulu rappeler les apports de la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté – cela fait évidemment plaisir à l’ancien ministre qui portait ce texte. Notre collègue Éric Kerrouche a parfaitement exposé la position de notre groupe sur la question du vote à 16 ans. Je vais profiter du temps, court, qui m’est imparti pour évoquer le traitement que vous réservez, madame la secrétaire d’État, à la jeunesse de ce pays, en dehors des vidéos TikTok que vous publiez… J’étais interpellé mercredi dernier par les mots que vous avez prononcés ici même. Je vous ai écouté vous enorgueillir de votre bilan à l’égard de la jeunesse : à vous entendre, vous auriez tout fait et tout bien fait. Oui, la jeunesse est insaisissable. Elle est diverse. Cependant, les faits sont têtus. Avant même la crise du covid, le...

Photo de Yan ChantrelYan Chantrel :

...les ai entendus dire le plus souvent, c’est qu’ils voulaient pouvoir prendre part au vote, mais se sentaient parfois quelque peu mal informés, mal outillés. Telle est justement toute l’utilité du présent texte, puisqu’un parcours est prévu pour les initier à la science politique et à l’exercice du droit de vote. C’est pourquoi adopter cette proposition de loi permettrait de pleinement inclure la jeunesse de notre pays dans la vie démocratique.