3 interventions trouvées.
...ale de grande ampleur. Au-delà de l’organisation du travail, un deuxième élément, peut-être le plus essentiel, est la réforme de la formation continue. En 2018, la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a levé les discriminations persistantes dans notre pays et donné les moyens de créer cet espace d’émancipation qui permet aujourd’hui à nos concitoyens de choisir librement leur parcours, en bénéficiant de protections collectives. L’envolée de l’utilisation du compte personnel de formation (CPF), avec en 2021 plus de 2 millions de personnes inscrites à une formation, contre 630 000 en 2019, en est une preuve incontournable. Les Français sont désormais libres de se réorienter, de changer de spécialité pour être en adéquation avec le marché du travail et avec leur ambition per...
...ncier et notre capacité à financer une telle réforme, à l’heure où la Cour des comptes souligne que « l’impact sur les finances publiques de la crise sanitaire et des mesures prises pour y faire face est considérable » et que « la soutenabilité des finances publiques s’inscrit dans le temps long avec des manifestations de perte de confiance qui peuvent être rapides et brutales »… Dernier point : parce que la logique du temps de travail répond avant tout à une productivité et que celle-ci est différenciée, avec des secteurs économiques en surcharge de travail et d’autres au contraire en sous-charge, nous ne pouvons que nous réjouir que les 35 heures n’aient en réalité duré que de 1998 à 2002. Le monde bouge, évolue et emporte avec lui un flot permanent de mutations en tous genres, dont la dig...
... ainsi la double peine pour les ouvriers : ils vivent moins longtemps pour profiter de leur retraite et développent, à cause d’un travail harassant qu’ils occupent trop longtemps, davantage de handicaps et d’incapacités physiques liés à la pénibilité du travail. Cette injustice est insupportable. Oui, le partage du travail est un outil majeur de la transition écologique, dans la justice sociale, parce qu’il permet une désintensification du travail, protectrice pour la santé des travailleurs, une meilleure qualité de vie et du temps libéré pour les liens sociaux, et parce qu’il permet de prendre en compte, d’anticiper et d’accompagner l’inexorable et heureuse diminution du travail humain dans certaines branches, liée à la robotisation, et son transfert dans d’autres. Ce mouvement de réduction...