Interventions sur "réduction"

9 interventions trouvées.

Photo de Cathy Apourceau-PolyCathy Apourceau-Poly :

...ncié 60 000 salariés dans le monde, dont 15 000 en France. Face à l’accumulation des richesses entre les mains d’un petit nombre et à la dégradation des conditions de vie du plus grand nombre se pose la question d’un meilleur partage des richesses et du travail. La durée de travail est au cœur des luttes de classes ; pourtant, la crise sanitaire semble donner un sens nouveau à l’aspiration à la réduction du temps de travail. En effet, la généralisation du recours au télétravail a entraîné un affaiblissement des frontières entre vie personnelle et vie professionnelle, mais a également favorisé l’expérience d’une réduction du temps de travail au profit de la vie familiale. Certaines entreprises ont compris l’intérêt d’améliorer le bien-être de leurs salariés. La société d’agencement en bois Desig...

Photo de Nadia SollogoubNadia Sollogoub :

...nte-dix ans grâce à l’action syndicale et à celle des pouvoirs publics. De 3 021 heures en 1851, la base légale est aujourd’hui de 1 607 heures annuelles. Les statistiques de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pour 2010 plaçaient la France, avec 1 554 heures, loin devant l’Allemagne et les Pays-Bas, où le temps de travail se situait autour de 1 400 heures. Cette réduction a été rendue possible grâce à la multiplication par trente environ de la productivité. Deux lois, l’une en 1996, la loi Robien, l’autre en 2000, la loi Aubry, ont accéléré le processus. Ces deux réformes instaurèrent les 35 heures hebdomadaires en les assortissant d’une forte compensation de l’État. La loi Robien permit aux entreprises en difficulté de réduire le temps de travail pour créer ou ma...

Photo de Maryse CarrèreMaryse Carrère :

...ne fut pas le cas en 2002. Dans un contexte de flambée des prix de l’essence, du gaz et de l’électricité, les Français sont-ils prêts à travailler moins pour gagner moins ? Je ne le pense pas. L’idée n’est pas de remettre en cause les 35 heures, qui sont un acquis social, mais simplement d’en dresser un constat lucide : si elles ont permis davantage de temps libre, leur effet sur l’emploi et la réduction du chômage fut très limité. Le prisme de la réduction du temps de travail, s’il n’est pas à éliminer, me paraît insuffisant pour réduire le chômage. L’un des premiers combats à mener consiste à œuvrer pour une meilleure adéquation entre les besoins et l’offre ; c’est à l’école que ce combat se joue, dans la revalorisation des métiers manuels et de l’apprentissage – on le répète à chaque élection...

Photo de Annie Le HouerouAnnie Le Houerou :

... difficulté à concilier projet personnel et utilité sociale. Le débat qui nous réunit aujourd’hui autour du partage du travail n’est pas nouveau, il est indissociable de l’évolution des conditions de travail et de l’organisation du travail tout au long de la vie. Depuis 1919, des lois résultant de plusieurs décennies de lutte et de revendications syndicales ont scandé un mouvement historique de réduction du temps de travail au cours du XXe siècle. Ces réformes promues par des gouvernements de gauche ont permis de réduire le temps de travail et de repenser la relation au travail. Je citerai les 39 heures et la cinquième semaine de congés payés instaurées après l’élection de François Mitterrand en 1981, ainsi que les deux lois de 1998 et 2000 sur les 35 heures du gouvernement de Lionel Jospin, qui...

Photo de Frédérique PuissatFrédérique Puissat :

...jour, dans ce contexte de crise sanitaire qui se prolonge, ce débat sur le thème « le partage du travail : un outil pour le plein emploi ? ». Au fond, ce sujet est d’actualité puisque le marché du travail a été plus que jamais à l’épreuve de la crise sanitaire depuis 2020. Le sujet est revenu sur le devant de la scène à l’occasion de la Convention citoyenne pour le climat, laquelle a proposé une réduction du temps de travail à 28 heures – son rapport n’est pas mon livre de chevet, mais je cite ce chiffre pour montrer qu’on peut toujours faire moins que moins ! Par ailleurs, les représentants des employeurs, dont le président du Medef, avaient déclaré en 2020 qu’il faudrait « bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise...

Photo de Sophie Taillé-PolianSophie Taillé-Polian :

...ale, parce qu’il permet une désintensification du travail, protectrice pour la santé des travailleurs, une meilleure qualité de vie et du temps libéré pour les liens sociaux, et parce qu’il permet de prendre en compte, d’anticiper et d’accompagner l’inexorable et heureuse diminution du travail humain dans certaines branches, liée à la robotisation, et son transfert dans d’autres. Ce mouvement de réduction du temps de travail doit se faire de différentes manières. Fini le temps des directives strictes venues d’en haut, s’appliquant de manière uniforme, sans prise en compte des réalités du travail ! Ce mouvement doit se faire au profit des salariés. Toutes les possibilités doivent être mobilisées pour le partage du travail et la réduction du temps de travail : à l’échelle de la semaine, de l’année,...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, notre groupe parlementaire a souhaité l’organisation de ce débat sur le partage du travail afin de poser la question des conditions de travail et de vie, de souligner l’importance du temps libre et de montrer que ce partage du travail est un vecteur de l’égalité entre les femmes et les hommes. La réduction de quelques heures par semaine de la durée légale de travail pour un temps plein afin d’offrir une meilleure qualité de travail, sans perte de salaire, correspond à une aspiration de plus en plus forte dans notre société. La sociologue Dominique Méda, autrice de nombreux ouvrages sur le travail et les politiques sociales, a parfaitement analysé ce sujet et rappelé que l’enjeu de la réduction du ...

Photo de Brigitte DevesaBrigitte Devesa :

Peut-être certains ici diront-ils que les 32 heures permettront de faire face à la robotisation, à internet et à la raréfaction de l’emploi. Nous n’y croyons pas : les 32 heures n’auront pas davantage d’effet que les 35 heures. Certains grands économistes annoncent que l’automatisation implique une réduction de l’emploi et, par conséquent, une nouvelle répartition du temps de travail. Pour ma part, j’estime que le partage du travail n’est pas le premier outil pour tendre vers le plein emploi. En effet, lorsqu’une société a un niveau de chômage structurel se situant aux alentours de 9 % à 10 %, elle est dans une phase de son existence dans laquelle l’outil du partage du travail n’est pas une solution....

Photo de Cathy Apourceau-PolyCathy Apourceau-Poly :

...ns qu’en allongeant la durée de cotisation et en repoussant l’âge de départ à la retraite, on maintient des salariés en activité alors que leurs emplois pourraient être occupés par des jeunes qui peinent à trouver du travail. Dans le même temps, au moment de leur départ à la retraite, de nombreux travailleurs sont au chômage, en situation d’inaptitude médicale, ou touchent les minima sociaux. La réduction du temps de travail peut contribuer à inverser cette logique en permettant à de nombreux salariés d’arriver à la retraite en meilleure santé. Je rappelle qu’à l’âge de 35 ans l’espérance de vie des cadres est de trente-quatre ans, et celle des ouvriers de vingt-quatre ans, soit un écart de dix ans. Cette injustice est inacceptable. En posant la question de la diminution du temps de travail, le g...