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... demandées à EDF. Dans un avis rendu il y a un an, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) souligne que l’ensemble des modifications post-Fukushima ne sera pas mis en place avant 2034 ! Un rapport publié par l’association négaWatt en 2021 précise également que sur vingt-trois mesures structurantes identifiées, seules douze ont été réalisées sur l’ensemble du parc, et qu’aucun réacteur n’est actuellement à niveau. Un autre sujet est celui des failles importantes en matière de sûreté liées à la sous-traitance, qui a pris une place considérable dans l’industrie nucléaire. La multiplication des entreprises sous-traitantes, dénoncée notamment par une commission d’enquête parlementaire en 2018, ou plus récemment par la Cour des comptes, conduit à une perte de compétences des explo...
Ce problème se pose avec une acuité particulière pour les trente-quatre réacteurs de 900 mégawatts, qui abordent leur quatrième visite décennale. La question de la pertinence de la prolongation de la durée d’exploitation des centrales fait partie des sujets à mettre sur la table. C’est pourquoi nous demandons un état des lieux indépendant et transparent de toutes les installations nucléaires en France, réacteur par réacteur. Cette mise à plat est d’autant plus indispensable ...
Madame la secrétaire d’État, le mardi 12 octobre 2021, le Président de la République disait vouloir investir 1 milliard d’euros dans l’énergie nucléaire d’ici à 2030, afin de développer les « technologies de rupture », notamment les « petits réacteurs » nucléaires. Le mardi 9 novembre dernier, il annonçait que la France allait construire de nouveaux réacteurs nucléaires sur son sol. Je suis ravi, madame la secrétaire d’État, que le Parlement s’autosaisisse de ce dossier pour débattre enfin de ces questions essentielles, et j’espère que tout n’a pas été déjà décidé. Si vous êtes dans le secret des dieux, ce que j’aime à penser, pouvez-vous no...
... les éléments pour sortir des idées reçues et des débats idéologiques sur le nucléaire. Nous l’avions d’ailleurs applaudi au terme de cette audition. Or il semblerait que certains d’entre nous préfèrent, par facilité ou par calcul politicien, verser dans la caricature et la position idéologique ou carrément agiter les peurs. Notre parc nucléaire a certes connu, le mois dernier, l’arrêt de quatre réacteurs, ce qui a réduit ses disponibilités. Faut-il pour autant en conclure que la souveraineté énergétique de la France n’est plus assurée ou qu’il faut sortir du nucléaire ? Au contraire, l’arrêt temporaire de réacteurs, c’est la vie normale du parc nucléaire, dans le cadre de sa maintenance ou de visites décennales. Nous devrions d’ailleurs tous saluer la rigueur de la filière et le haut niveau d’ex...
...orts, l’agriculture, le bâtiment et les industries. Tous ces secteurs clefs affecteront fortement notre demande en électricité. Pour répondre à ces nouveaux besoins, notre mix électrique doit être justement proportionné entre les énergies renouvelables, absolument cruciales, et un nucléaire efficace, innovant, sécurisant et indispensable à l’équilibre de ce mix. La relance de la construction de réacteurs nucléaires dans notre pays a été clairement évoquée en novembre dernier. L’innovation dans ce secteur est importante. Prenons l’exemple des petits réacteurs modulaires, les SMR. Ces réacteurs de petite taille présenteraient plusieurs avantages en matière de sûreté, même si leur coût semble encore prohibitif. Les technologies sont diverses, mais la sûreté des installations reste le point central...
...clue du fait « de l’état des joints inter-bâtiments ». EDF parle même dans son communiqué de « marquage » au tritium plutôt que de pollution de l’eau. On tente donc de déguiser la réalité avec des mots, mais il s’agit bien d’une pollution de l’eau. Le 31 décembre 2021, rebelote ; cette fois-ci, c’est la direction de la centrale qui déclare à l’ASN qu’une partie des instruments de mesure d’un des réacteurs ne fonctionne plus. Le cahier des charges d’EDF impose pourtant que des mesures soient réalisées toutes les deux heures ; cela n’a visiblement pas été fait pendant deux jours… Il s’agit donc d’une centrale dysfonctionnelle. Et je ne parle même pas de la plainte déposée contre EDF par un ancien salarié, un lanceur d’alerte. La situation de tension et le harcèlement auxquels il faisait face étaie...
En décembre dernier, EDF arrêtait les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz, dans les Ardennes, pour une vérification de potentiels défauts sur le circuit de refroidissement de sauvegarde, ainsi que les réacteurs de Civaux, dans la Vienne. Ces arrêts ont entraîné un défaut de production de l’ordre de 1 térawattheure, mais ils étaient nécessaires pour assurer le refroidissement du cœur du réacteur en cas d’accident. Nous saluons donc ces...
...ériques gourmands en énergie et tournés vers une mobilité totalement électrique, sans aucune remise en cause de nos usages. Notre système électrique est en tension. En effet, le dérèglement climatique entraîne de nouveaux risques pour les centrales : l’été, l’étiage des fleuves, de plus en plus bas, et la température de l’eau et de l’air, trop élevée, remettent en question le refroidissement des réacteurs et entraînent des arrêts. D’autre part, nos centrales vieillissent. L’acier des cuves des réacteurs, notamment, conçu pour une durée de vie de quarante ans, soumis à un flux neutronique intense, va voir ses caractéristiques mécaniques s’affaiblir. Rien ne nous dit que la durée de vie des centrales de 900 mégawatts, actuellement en réexamen de sûreté, sera prolongée à soixante ans. Aujourd’hui,...
Ma question rejoint celle de Mme Evrard. Nous constatons tous que nos capacités nucléaires sont, en ce mois de janvier, à leur plus faible niveau historique à la suite de la fermeture anticipée de trois réacteurs pour des raisons de sûreté. Quelle leçon tirez-vous de cet événement dit « aléatoire » en termes de production d’électricité ? Allons-nous devoir un jour arbitrer entre sûreté du parc et sécurité d’approvisionnement ? Dans votre réponse à Mme Evrard, vous avez mis en avant le futur éolien en mer. Mais c’est de moyens pilotables dont nous avons besoin ! En outre, vous avez passé sous silence l...
... nous le déplorons régulièrement, les fausses informations sont monnaie courante et inondent les réseaux sociaux, qui ne se préoccupent guère de vérifications rigoureuses. Mais il y a pire encore : les fausses théories douteuses qui dépassent la sphère d’internet et viennent s’ancrer dans l’imaginaire collectif. Ainsi de la théorie, qui vise à discréditer la filière nucléaire, selon laquelle les réacteurs auraient une durée de vie théorique. À en croire certains des orateurs précédents, nos réacteurs sont prévus pour fonctionner seulement quarante ans, au terme desquels leur sûreté ne serait plus assurée – ce qui laisse d’ailleurs augurer une cessation brutale de la production d’électricité d’origine nucléaire. L’Autorité de sûreté nucléaire précise pourtant que la durée de vie d’une installati...
... les plus apocalyptiques que certains promettaient. Pour autant, la sécurité est appelée à être renforcée en raison des nouvelles contraintes qui pèsent sur notre parc nucléaire, son entretien et sa gestion. Madame la secrétaire d’État, j’ai plusieurs questions. De manière liminaire, je souhaite préciser que j’ai totalement confiance dans la filière nucléaire. Avec la mise à l’arrêt de certains réacteurs – c’est le cas dans les Ardennes à la centrale de Chooz pour des contrôles extérieurs de soudure et de tuyauterie –, la question de la sécurité reste d’actualité. Ces contrôles, effectués par l’ASN, nous rassurent. La sécurité concerne aussi les déchets : comment améliorer la gestion des déchets radioactifs de haute activité et à vie longue (HAVL) ? Autrement dit, la sécurité, c’est aussi celle...
...roblématiques évoquées ce matin, elles sont nombreuses et nous interrogent, quelles que soient les opinions des uns et des autres sur le devenir de l’atome dans notre mix énergétique. Notre parc est vieillissant, les problèmes de maintenance se multiplient, certains sont graves comme les fuites et inondations à la centrale du Tricastin évoquées tout à l’heure. À un moment du mois de décembre, 17 réacteurs sur 56 étaient ainsi simultanément à l’arrêt. RTE le confirme : le parc français n’a jamais aussi mal fonctionné, ce qui a même obligé la ministre de la transition écologique à demander un audit des centrales au P-DG d’EDF. Au-delà, les travaux de mise aux normes post-Fukushima vont durer encore quinze ans et la résistance des réacteurs actuels à un attentat de type « 11 septembre » ou à la chu...