Interventions sur "l’hôpital"

9 interventions trouvées.

Photo de Annie Le HouerouAnnie Le Houerou :

...lades et des plus fragiles dans l’atmosphère angoissante qui est celle de notre pays. C’est l’ensemble du secteur du soin qui appelle le Gouvernement à prendre ses responsabilités. Le 25 mars 2020, à Mulhouse, le Président de la République avait annoncé un plan massif d’investissement et de revalorisation de l’ensemble des carrières dans les hôpitaux. Cependant, la santé, ce n’est pas seulement l’hôpital. Or le Gouvernement a ciblé comme seuls bénéficiaires de ce plan de revalorisation, le fameux « Ségur de la santé », certaines catégories de personnel employées par l’hôpital stricto sensu. Il a ainsi créé des différences de traitement entre les professionnels du soin. Les nombreux exclus du Ségur ont vécu ces annonces comme un manque de considération à leur égard. Ces professionnels du...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

...fronté à l’ampleur de leur mobilisation, votre gouvernement a été contraint d’organiser un Ségur de la santé. Dont acte ! Un an et demi après, c’est l’insatisfaction générale qui règne. Nous constatons, en prime, une division des personnels selon leur catégorie socioprofessionnelle, car vous en avez exclu certains du bénéfice des mesures du Ségur. En conséquence, les démissions et les départs de l’hôpital se succèdent. Ce Ségur, quoi que vous en disiez, madame la ministre, n’a rien changé au profond malaise du monde de la santé : il ne répond ni au manque d’attractivité de ces professions ni à la dégradation de leurs conditions de travail. Quant aux investissements, qui consistent essentiellement en la reprise d’une partie de la dette hospitalière, ils sont conditionnés à un retour à l’équilibre...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

...ts de déprogrammer des soins et des opérations, comme c’est le cas aujourd’hui. Vous exigez toujours plus des personnels soignants, mais, en réalité, vous ne les écoutez pas ! Quand allez-vous enfin améliorer leurs conditions de travail ? Quand allez-vous enfin entendre leurs demandes ? Quand allez-vous arrêter cette politique qui les pousse, parce qu’ils y sont extrêmement malheureux, à quitter l’hôpital ? Le Sénat a créé une commission d’enquête sur la situation de l’hôpital : si vous entendiez les personnels, toutes catégories confondues, vous constateriez qu’ils sont extrêmement mécontents et qu’ils reprochent au Gouvernement de ne pas les écouter.

Photo de Véronique GuillotinVéronique Guillotin :

...e vaccination, sont toujours moins bons que les moyennes nationale et départementale. La gestion des ressources humaines y est d’une complexité sans pareille, les personnels soignants étant attirés par les salaires et les conditions de travail bien plus favorables que l’on trouve au Luxembourg. Les investissements dans ce territoire sont donc indispensables : il faut renforcer l’attractivité de l’hôpital auprès des soignants et, in fine, répondre aux besoins de la population. Madame la ministre, pouvez-vous lever les inquiétudes qui minent les acteurs de cet établissement, les élus locaux et la population, et les assurer de la mobilisation de crédits en faveur de cet hôpital, lequel assure des missions de service public essentielles ? Le cas de cet hôpital n’est pas isolé, puisque certai...

Photo de Annie Delmont-KoropoulisAnnie Delmont-Koropoulis :

...e part sur le calendrier de la réforme. Pour l’instant, tout cela est très vague. Or les personnes qui attendent une revalorisation salariale ont besoin de choses concrètes. Les personnels éducatifs, par exemple, participent, comme les soignants, à l’accompagnement des personnes en situation de handicap dans tous les actes de la vie quotidienne. Il faut donc vraiment penser à eux. S’agissant de l’hôpital public, les praticiens hospitaliers en milieu de carrière se sentent aussi oubliés par le Ségur de la santé, en raison de la non-application de la nouvelle grille aux praticiens nommés avant le 1er octobre 2020. Cette mesure est très mal vécue par les praticiens hospitaliers et fait l’objet de plusieurs milliers de recours individuels. Quelque 330 commissions médicales d’établissement (CME) ont ...

Photo de Émilienne PoumirolÉmilienne Poumirol :

... partielle, seulement financière et en définitive insuffisante aux problématiques beaucoup plus globales que pose notre système de santé. Aujourd’hui, la sécurité des patients est quotidiennement menacée. On assiste à de nombreux départs de soignants, écœurés par leurs conditions de travail. Or c’est avant tout le manque de lits, de moyens et de personnel qui est pointé du doigt. Aujourd’hui, à l’hôpital, les considérations financières priment la qualité de la prise en charge des malades. Les besoins spécifiques de chaque territoire ne sont pas pris en compte, si bien que, pour remédier au manque d’attractivité des carrières hospitalières, les hôpitaux doivent bien souvent faire appel à des intérimaires pour « boucher les trous », si vous me permettez cette expression. Or ces intérimaires coûten...

Photo de Alexandra Borchio FontimpAlexandra Borchio Fontimp :

...ux massif de nos concitoyens pour se faire tester, l’augmentation démesurée des contaminations dans un temps record, ou la crainte pérenne pour beaucoup que cette période extraordinaire soit vouée à devenir ce qu’il y a de plus ordinaire. En coulisse, on voit des médecins, des urgentistes, des infirmiers, des ambulanciers, et j’en passe, épuisés et méprisés. La cinquième vague est là. Pourtant, l’hôpital va encore plus mal qu’au début de cette pandémie. Il meurt chaque jour un peu plus au gré de l’absence de décisions fortes et courageuses. À titre d’exemple, les professionnels médicaux et les soignants de l’hôpital d’Antibes ne cessent d’attirer mon attention sur la reconnaissance insuffisante du travail de nuit et la sous-valorisation de la permanence des soins, alors qu’ils sont au cœur de la...

Photo de Bruno BelinBruno Belin :

Et puisqu’il faut aussi parler de l’hôpital ce soir, le gouvernement auquel vous appartenez a décidé d’instaurer un forfait pour les personnes qui se rendent aux urgences. Dans les territoires ruraux, dans les territoires sans médecin – parce que vous n’avez pas encore réglé cette question –, …

Photo de Martine BerthetMartine Berthet :

...es empêche d’emprunter le reliquat nécessaire à leur réalisation. Prenons l’exemple, dans mon département de la Savoie, du centre hospitalier de la vallée de la Maurienne. Le montant total des investissements nécessaires à la rénovation des services de médecine – stérilisation et blocs opératoires – s’y élève à 16, 5 millions d’euros. Or une aide de 14, 9 millions d’euros a bien été attribuée à l’hôpital dans le cadre du Ségur – nous nous en félicitons tous –, mais il manque encore 1, 6 million d’euros. En parallèle, le centre hospitalier a signé une convention décennale avec l’ARS et s’est engagé à réduire son niveau d’endettement : il ne pourra donc pas emprunter ces 1, 6 million d’euros manquants. En d’autres termes, d’un côté, on ouvre les vannes, de l’autre, on serre la vis. Aussi, madame ...