Interventions sur "soin"

15 interventions trouvées.

Photo de Nadia SollogoubNadia Sollogoub, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...le, un désert d’actions politiques », déclarent les associations qui se sont constituées. Si, bien évidemment, la réalité est différente, puisque plusieurs unités se sont d’ores et déjà mises en place, j’ai pourtant nettement ressenti, au cours de mes auditions, l’urgence de proposer un dispositif de dimension nationale, qui permette de coordonner les actions locales, d’améliorer les parcours de soins, d’éviter les pertes de chance, d’avoir une meilleure visibilité et une forme de stratégie globale, qui permette enfin de rompre l’isolement des malades. Il s’agit en quelque sorte de leur donner la possibilité de « faire corps », dans la diversité de leurs douloureux parcours, d’être tous connus, reconnus et accompagnés. Selon la Haute Autorité de santé, trois critères doivent être réunis pour...

Photo de Alain MilonAlain Milon :

Je fais miennes la plupart des objections émises en commission. Je redoute notamment que cette plateforme ne vienne parasiter le parcours de soins des patients, lequel doit demeurer lisible et cohérent. Toutefois, la contraction du temps parlementaire limite la discussion et les possibilités d’améliorer ce texte, dont chacun s’accorde à reconnaître, à certains égards, les insuffisances. En parallèle, un certain nombre de questions se posent quant à la protection des données elles-mêmes. Personnellement, je continue à plaider pour que cet...

Photo de Alain MilonAlain Milon :

...s leur ouvrira l’espoir d’une prise en charge optimale, grâce à une connaissance plus fine des séquelles dont il s’agit. Cette plateforme est-elle la panacée ? Certainement pas. Mais elle constitue une avancée qui devra être complétée, notamment par les décrets à venir. Il s’agira de clarifier certaines dispositions et d’assurer une mise en œuvre cohérente avec l’organisation de notre système de soins. Elle présente l’avantage d’offrir une réponse unique et visible, avec des propositions concrètes de prise en charge tant médicales que financières pour les patients. À défaut de promettre une grande loi, ce texte est pétri d’humanité, de volonté d’écoute et d’espérance. Pour conclure, mon cher collègue, permettez-moi de citer Albert Camus : « Je voudrais bien l’an prochain réduire ma vie à l’...

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

...sante » : les symptômes persistants sont nombreux. Les patients atteints des formes persistantes de la covid-19 se rassemblent dans des groupes de soutien ou des collectifs plus structurés pour faire reconnaître leurs pathologies. Leur demande est légitime : ils veulent que les formes longues et chroniques de cette pathologie soient reconnues et prises en charge efficacement par notre système de soins. Ils veulent que cesse l’errance médicale des malades. Le décret du 14 septembre 2020 relatif à la reconnaissance en maladies professionnelles des pathologies liées à cette infection est un premier pas, mais les critères établis par ce texte ouvrent aux seuls soignants ayant développé des formes très sévères de coronavirus la reconnaissance en maladie professionnelle. À ce jour, les autres doi...

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

...aladie professionnelle. Il faut aller au-delà du décret actuel, prenant en compte le syndrome post-covid selon des exigences manifestement trop restrictives. J’y insiste, les professions exposées ne sauraient se limiter au secteur de la santé : nombre de métiers ont été mobilisés en première ligne, notamment lors des confinements. En conclusion, cette proposition de loi répond partiellement au besoin de reconnaissance, y compris symbolique, exprimé par les malades. Néanmoins, elle ne marque pas de réelle avancée vers la prise en charge coordonnée du malade par une équipe pluridisciplinaire, médicale et paramédicale. Surtout, elle n’assure pas la reconnaissance en ALD ou en maladie professionnelle, que j’ai évoquée. Notre débat devrait permettre de tracer quelques pistes d’amélioration ; quoi...

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Le présent texte propose donc de recenser les cas de covid long par le biais d’une plateforme et de prendre en charge ces malades. Le référencement des malades et la création d’un protocole de soins apporteraient certes une amélioration pour ces patients, actuellement très démunis. Néanmoins, ce texte manque d’ambition, et certaines de ses dispositions inspirent des réserves. Je pense tout d’abord au référencement et au dispositif de suivi prévu sur une plateforme en ligne. Cette solution exclusivement numérique laisse de côté toutes les personnes qui n’ont pas accès à internet faute de mo...

Photo de Jocelyne GuidezJocelyne Guidez :

...onne souffrant de covid long alterne des phases de récupération, marquées par la disparition des symptômes, et d’aggravation de son état. Par ailleurs, le séjour en réanimation met le corps à rude épreuve, par suite d’une longue immobilisation, de la sédation et de l’intubation. Le ressenti peut relever, soit du covid long, soit des conséquences d’une hospitalisation prolongée, et le parcours de soins doit être adapté à la situation de chacun. Tous les experts attestent de la nécessité de reconnaître les symptômes persistants et d’assurer le maillage territorial d’un parcours de soins spécifique à l’échelle nationale. Il est urgent de coordonner les actions pour soigner les patients qui souffrent de cette forme persistante de la covid-19. Il est urgent que cette maladie soit clairement répe...

Photo de Jocelyne GuidezJocelyne Guidez :

...e Union Centriste le regrettent profondément. En effet, on peut reprocher au présent texte un décalage entre les intentions de son auteur et la rédaction retenue. Néanmoins, les quelques dispositions qui s’y trouvent nous semblent de bon sens. Il s’agit de l’orientation du malade, soit vers un suivi personnalisé par le médecin traitant, en vertu d’un protocole déterminé, soit vers un parcours de soins adapté par une unité de soins post-covid dans un établissement hospitalier de proximité, pour les pathologies les plus lourdes. Je salue également le déploiement rapide de ces unités de soins par les agences régionales de santé, ainsi que la prise en charge à 100 % des analyses et soins par l’assurance maladie et les complémentaires de santé. Malgré les quelques réserves qu’inspire sa portée o...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

...ant un certain nombre d’améliorations. Vous le savez, les membres du RDSE sont très attachés au bicamérisme ; le temps sénatorial n’est-il pas celui de la réflexion, pour reprendre les mots de Clemenceau ? Pour autant, il ne faudrait pas priver les médecins et leurs patients d’un outil supplémentaire. Les chercheurs sont unanimes : pour faire avancer les connaissances, la communauté médicale a besoin de la parole et de l’expérience de ces malades. Elle a besoin de données pour comprendre ce qui se passe et ce qu’il faut mettre en place. Cette plateforme permettra de recenser les cas et de recueillir de précieuses informations au sujet de cette pathologie encore méconnue. C’est pourquoi, malgré quelques réserves, les élus du RDSE soutiendront cette proposition de loi.

Photo de Bernard JomierBernard Jomier :

...situation, elle, a apporté de nouvelles réponses sur le traitement de ces formes chroniques. En tout état de cause, nous regrettons que ce texte soit si peu fourni, alors qu’il s’ajoute à une organisation territoriale de santé déjà compétente en théorie pour assurer une telle mission. Nous regrettons ce que l’on peut qualifier « d’inflation normative ». Les personnes concernées ont avant tout besoin d’un parcours de soins accessible et attentif. Les acteurs de santé s’organisent et disposent déjà de certains outils permettant de traiter ces cas et de prendre en charge ces personnes à l’échelle territoriale. Par exemple, le projet régional de santé, et même le projet territorial de santé, a pour objectif de coordonner les différents professionnels de soin au bénéfice d’une problématique de s...

Photo de Martin LévrierMartin Lévrier :

...s mois. Aussi, je crois pouvoir affirmer que l’esprit de ce texte est partagé de tous. Celui-ci vise, dans son article 1er, à mettre en place une plateforme permettant aux patients ayant développé des symptômes prolongés de se faire référencer, et, dans son article 2, à assurer la prise en charge des patients souffrant de symptômes dus à un covid long par un médecin traitant ou dans une unité de soins post-covid. Si l’esprit de ce texte est partagé de tous, il faut tout de même constater que sa rédaction fixe des limites, qui pourraient devenir sources de complexité. J’ai notamment à l’esprit les risques d’incompréhension des patients. Il sera donc essentiel de préciser que la prise en charge ne sera pas corrélée au référencement sur la plateforme. C’est d’ailleurs pour souligner ces limite...

Photo de Colette MélotColette Mélot :

...uveau tous les soignants qui ont fait preuve d’un dévouement admirable. Je tiens aussi à m’associer à la douleur de tous nos compatriotes qui ont perdu, dans cette épidémie, un être cher. Avec plus de 123 000 morts, le bilan humain est extrêmement lourd. Ce bilan sanitaire s’alourdit encore si l’on y intègre les victimes collatérales de la covid. Je pense à tous les patients dont les parcours de soins ont été perturbés par des déprogrammations : parfois des retards se révèlent lourds de conséquences, parfois le temps perdu dans la course contre une maladie est irrattrapable. Je pense également à l’impact des diverses restrictions sur la santé des Français, qui ont dû adapter leur mode de vie pour lutter contre le virus. Cela concerne aussi les souffrances d’ordre psychologique qui se sont dé...

Photo de Bernard JomierBernard Jomier :

...», nous semble devoir être précisée, pour que l’accessibilité de cette plateforme soit complète et que cette dernière n’induise pas des inégalités que l’on risquerait de retrouver ensuite dans la prise en charge. C’est d’ailleurs l’objet de l’amendement n° 3 à l’article 2 : il y a une ambiguïté sur le fait que l’inscription du patient sur la plateforme entraînerait ce dernier dans un parcours de soins plus attentif et mieux organisé que celui auquel aurait droit un patient qui n’y serait pas inscrit. Nous avons bien compris que tel n’était pas l’intention de l’auteur de la proposition de loi, mais nous souhaitons préciser que l’insertion dans un tel parcours ne saurait être conditionnée à un référencement préalable sur la plateforme. Enfin, l’amendement n° 4, toujours à l’article 2, vise à ...

Photo de Nadia SollogoubNadia Sollogoub, rapporteur :

... et, d’ailleurs, tous les orateurs sont allés dans le même sens : il est bien évident que, à aucun endroit dans ce texte, il n’est prévu la moindre forme d’exclusion des patients qui ne seraient pas référencés. Quelque part, vous faites donc un procès d’intention. Pourquoi dès lors modifier le texte ? Enfin, s’agissant de l’amendement n° 4 et de la volonté réelle des ARS d’encadrer les unités de soins post-covid, de même, ce point ne figure nulle part dans le texte. Néanmoins, il serait intéressant d’interroger Mme la ministre, pour connaître les intentions des ARS par rapport à ce dispositif et son fonctionnement. Ce serait plus utile que de modifier un texte où ne se trouve rien qui soit contraire à vos souhaits. Je vous demanderai donc de bien vouloir retirer vos amendements, faute de quo...

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

... point mérite également que nous y insistions – de la reconnaissance du syndrome post-covid comme affection de longue durée (ALD) exonérante. Cette inscription sur la liste établie par le ministre des solidarités et de la santé permettrait aux personnes atteintes de ces symptômes persistants et handicapants d’être prises en charge à 100 % par l’assurance maladie dans le cadre de leur parcours de soins et des protocoles référencés. Nous proposions également d’étudier les nécessaires adaptations – l’un de nos collègues a longuement développé ce sujet – du décret n° 2020-1131 du 14 septembre 2020 relatif à la reconnaissance en maladies professionnelles des pathologies liées à une infection au SARS-CoV-2 et à ses formes persistantes. En effet, les critères retenus dans le décret ouvrent aux seu...