Interventions sur "guerre"

30 interventions trouvées.

Photo de Jean Louis MassonJean Louis Masson :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, comme tout le monde ici, je suis très inquiet face à la guerre qui se déclenche en Ukraine. Je suis bien évidemment partisan d’un cessez-le-feu et d’un rétablissement de la paix. Ce point est très important car je crois, très honnêtement, que M. Poutine a été au-delà du raisonnable dans cette affaire.

Photo de Jean Louis MassonJean Louis Masson :

On nous parle des démocraties en Europe. L’Arménie fait partie de l’Europe. Or qu’avons-nous fait quand le turc Erdogan est allé financer et organiser la guerre dans le Haut-Karabagh ? Les habitants du Haut-Karabagh n’ont-ils pas le droit, eux aussi, de se prononcer pour décider de leur destin ? Qu’avons-nous fait ? Nous avons fait le mort ! Je ne crois pas qu’il y ait de bons dictateurs et de mauvais dictateurs. Il n’y a que de mauvais dictateurs !

Photo de Nadia SollogoubNadia Sollogoub :

...sion de l’armée russe. Je vous parle ce soir avant tout en tant que citoyenne, une citoyenne française fière d’appartenir au continent européen. Je vous parle également en tant que présidente du groupe d’amitié France-Ukraine. En temps normal, l’amitié entre deux pays doit être le terreau de relations culturelles, économiques, commerciales et bilatérales qui croissent et prospèrent. En temps de guerre, l’amitié entre deux pays, ce sont les angoisses, les nuits blanches, les colonnes de réfugiés, les nouvelles auxquelles on ne peut pas croire, le décompte des victimes et la douleur de l’impuissance. Alors que d’immenses convois militaires convergent vers Kiev et que les missiles pleuvent sans cesse, l’urgence est d’obtenir une trêve, et une évacuation humanitaire. Les civils, femmes et enfant...

Photo de Mélanie VogelMélanie Vogel :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, l’Ukraine n’a jamais menacé la Russie, encore moins les Russes. Ces Russes qui, par milliers, sont aujourd’hui détenus dans les geôles poutiniennes pour avoir courageusement marché dans les rues de Moscou et de Saint-Pétersbourg contre cette guerre infâme dans laquelle Vladimir Poutine les a entraînés. L’Ukraine n’a jamais menacé la Russie ni les Russes. En revanche, le choix de l’Ukraine pour la démocratie menace la dictature de Vladimir Poutine : c’est bien de cela qu’il s’agit. Cette guerre n’est pas une guerre entre les Ukrainiens et les Russes. C’est une guerre entre la volonté d’un peuple d’être libre et celle d’un tyran de l’en emp...

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin :

Par ailleurs, on a décidé de mettre les règles de l’espace Schengen entre parenthèses pour ne pas entraver les ressortissants ukrainiens fuyant la guerre. En outre, le Conseil a déclenché le dispositif intégré de l’Union européenne pour une réaction au niveau politique dans les situations de crise (IPCR), afin de permettre une prise de décision rapide et coordonnée, comme lors de la crise migratoire de 2015, puis pour faire face à la pandémie. Les ministres se sont aussi entendus pour accorder la protection temporaire à l’ensemble des ressortiss...

Photo de Jean-François RapinJean-François Rapin :

...is entretenu par téléphone avec leurs représentants. Le sort de la Moldavie ou de la Géorgie doit aussi nous préoccuper. Il s’agit de préserver l’espace démocratique que nous avons construit depuis soixante ans : nous sommes donc à un tournant. Non seulement la défense européenne doit devenir opérationnelle, mais sa capacité de projection est en jeu. Ensuite, nous devons faire face à l’exode de guerre et à l’afflux de réfugiés. Selon l’ONU, à l’heure où nous parlons, 677 000 Ukrainiens ont déjà quitté leur pays. Plus de la moitié ont rejoint la Pologne, les autres la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie. L’Union européenne doit se préparer à une crise humanitaire d’une ampleur historique, touchant plus de 7 millions de personnes. Ce défi gigantesque frappe d’abord les pays limitrophes, lesque...

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

...hangé nos références et bouleversé nos perspectives. Il nous faut maintenant dresser un constat lucide de la situation, en tirer les conséquences et déterminer enfin dans quelle voie il convient d’avancer. Le constat, c’est d’abord celui d’un véritable choc de valeurs. En effet, nous assistons à une mobilisation puissante, déterminée et rapide de l’ensemble des démocraties occidentales contre la guerre, contre cette guerre inutile et sale voulue par un homme seul. Très clairement, les gouvernements et, désormais, les opinions publiques de nos pays ont conscience qu’il s’agit d’une agression contre la démocratie et contre la liberté. Les Ukrainiens veulent vivre libres : Vladimir Poutine ne le supporte pas. Ce choc a entraîné de façon quasi instantanée des révisions spectaculaires. Pour la pre...

Photo de Christian CambonChristian Cambon :

...orussie et de l’Ukraine. C’est un facteur de risque supplémentaire, ainsi qu’une preuve que le dessein de Vladimir Poutine dépasse largement la seule Ukraine. Poutine sera au moins parvenu à ce résultat : rendre à l’Europe son unité et sa détermination. Il y a seulement dix jours, qui, dans cet hémicycle, aurait cru que l’Union européenne financerait la livraison d’avions de combat à un pays en guerre ne comptant pas parmi ses États membres ? De même, l’ouverture de la Facilité européenne de paix à l’achat d’armes létales est un tournant majeur. S’y ajoute une autre conséquence, plus étonnante : après avoir commis de nombreux actes hostiles dans la période récente, la Turquie se range maintenant clairement du côté de l’OTAN. Cela changera-t-il la donne en Méditerranée ? Il est sans doute trop...

Photo de Jean-Baptiste LemoyneJean-Baptiste Lemoyne :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, Katyn en mars 1940, Budapest en 1956, Prague en 1968, Sarajevo en 1992, Kharkiv et Kiev aujourd’hui : l’Ukraine s’ajoute à la liste tragique des cauchemars européens. Au-delà de ces terribles échos de l’Histoire, le choix de la guerre par Vladimir Poutine, qui est un choix prémédité, délibéré, illégal, injustifiable et irresponsable constitue de fait une rupture avec tous les principes et tous les engagements qui nous ont permis de nous arracher collectivement à ce passé tragique, depuis la Charte des Nations unies jusqu’à la Charte de Paris pour une nouvelle Europe, en passant par l’Acte final d’Helsinki. En ce sens, le 24 f...

Photo de Jean-Baptiste LemoyneJean-Baptiste Lemoyne :

...cité à jouer tout son rôle dans une nouvelle architecture rééquilibrée et renforcée. Vous le savez, depuis 2017, le Président de la République s’est employé à accélérer cette prise de conscience collective. Mesdames, messieurs les sénateurs, c’est un moment d’épreuve pour le peuple ukrainien, pour les Européens et leurs alliés, mais aussi pour notre nation. M. le Premier ministre l’a dit, cette guerre durera et aura des conséquences dans nos vies. Sous son autorité, le Gouvernement s’y prépare. Mais je suis convaincu d’une chose : dans un monde lourd de menaces et de bouleversements, nous avons su faire face voilà quelques années, sans jamais perdre de vue les valeurs universelles de notre République, au choc des attentats terroristes sur notre sol. Nous avons également su faire face, avec ci...