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...te l’histoire russe, des tsars jusqu’aux soviets. Monsieur le Premier ministre, vous avez raison : nous devons mener la guerre de l’information – nous en parlions lors du débat nous ayant réunis au sujet du Sahel. Nous pouvons prendre exemple sur le président Zelensky qui se filmait devant des bâtiments publics de Kiev ce week-end. Nous devons mener cette guerre en dissociant le régime russe du peuple russe. Ce grand peuple et cette âme slave ont donné à l’humanité ses plus grandes œuvres littéraires et ses plus grands écrivains tels que Tolstoï, Dostoïevski, Soljenitsyne, ou encore un académicien français, Andreï Makine. Au-delà du « parler vrai », nous devons agir vite et fort. Vladimir Poutine a parié sur notre incapacité à défendre nos valeurs et nos intérêts, pensant que notre réaction s...
...té, mais surtout un message d’unité. J’observe au passage que le président de la Fédération de Russie aura finalement réussi à réveiller l’OTAN, prétendument en état de mort cérébrale. Celui-ci sera peut-être parvenu à créer l’Ukraine. En ce qui nous concerne, nous étions convaincus de l’existence de l’Ukraine, mais Poutine a suscité un élan national jamais vu dans le pays. Nous devons aider le peuple ukrainien par tous les moyens. Comme je l’ai dit dans d’autres lieux, nous devrons accepter de recevoir des réfugiés, principalement des femmes et des enfants. Ce sera à l’honneur de la France.
...rogrammes d’armement. Je ne crois pas à une armée européenne. En revanche, il existe un chemin que nous devons explorer. Mes chers collègues, penser la puissance revient à écarter, au moins sur le moyen terme, la perspective fédéraliste, qui ne peut qu’affaiblir les nations, le seul instrument de puissance dont nous disposons aujourd’hui en Europe. Celles-ci sont le dépositaire de la volonté des peuples. La situation en Ukraine montre que la guerre est un choc des volontés. Si les nations peuvent coopérer, on sait depuis Périclès qu’il n’existe pas de meilleure arme que la volonté des peuples. Je tiens à dire solennellement ce soir dans l’hémicycle du Sénat que le Président de la République a eu raison de qualifier cette guerre de « tournant historique ». Il nous faut trouver ce chemin françai...
Je le dis clairement : face à Poutine, l’heure n’est pas au doute. Le président russe s’attaque à la liberté de conscience et à la liberté d’expression. Il s’attaque désormais au principe fondamental de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, qui ne peut être apprécié selon une géométrie variable et opportuniste, n’en déplaise à certains de ses anciens amis français. Poutine réveille ainsi de vieux démons : ceux d’une Europe en guerre permanente et ceux d’un continent qui prenait les armes tous les trente ans. Nous le réaffirmons ici : le projet de renaissance des anciens empires sur la scène internationale e...
Je salue également les mouvements sportifs et culturels, qui ont su prendre leurs responsabilités. Nous disons au peuple russe, trop souvent manipulé, que la France, l’Union européenne et le monde se tiendront à leurs côtés pour reconstruire la paix le moment venu. Oui, nous voulons la paix, la tempérance, la sérénité pour notre génération et les générations futures, ici et partout dans le monde ! Les opinions publiques nous y invitent. C’est grâce au soutien des opinions publiques que l’Union européenne progresse...
...tionales. De tout ce qui est mis en œuvre à chaque instant, le Parlement, je le répète, doit être informé. À cet égard, je vous remercie de l’initiative que vous avez prise de réunir voilà quelques jours les présidents des deux chambres et les présidents de groupe. Plus que jamais, nous voulons souligner que le multilatéralisme est un outil de conquête de la paix et du progrès de l’ensemble des peuples du monde. Mes chers collègues, je veux dire au nom de mon groupe, au nom du parti qui est le mien, comme sénateur socialiste et comme citoyen, qu’avant toute considération, à l’instar de tous les Français, nous sommes républicains : nous croyons à la force, à la sagesse, à la beauté de la République, ce projet de fraternité universelle que la Nation s’est choisi il y a plus de deux siècles et a...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, au sixième jour de ce terrible conflit, alors que les chars russes sont aux portes de Kiev, mes premières pensées vont au peuple ukrainien et à ses dirigeants, qui font preuve d’un courage et d’un héroïsme forçant l’admiration. Mes pensées vont également à nos compatriotes, pris au piège de la guerre aux portes de l’Europe. Après avoir annoncé, le 21 février, la reconnaissance de l’indépendance des territoires séparatistes du Donbass, Vladimir Poutine a commis l’irréparable en pénétrant en Ukraine à l’aube du 24 février,...
...tion de nos batteries. Ces heures sombres démontrent que les vingt-sept pays de l’Union européenne sont en mesure de formuler des réponses communes, fortes et rapides, qui doivent nous amener également à renforcer plus encore nos partenariats européens et transatlantiques afin d’assurer la sécurité de nos territoires et de nos alliés. Personnellement, je suis persuadé que la solution viendra du peuple russe, en contradiction avec la vision paranoïaque et velléitaire du dictateur du Kremlin. Alors oui, monsieur le Premier ministre, l’heure est à l’unité et à la solidarité. Vive l’Ukraine et vive la France !
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, si le peuple ukrainien et son président suscitent autant d’émotion, autant d’admiration, c’est parce qu’aujourd’hui, par leur courage, par leur détermination sans limite, ils ne défendent pas seulement leur nation et leur territoire : ils incarnent la volonté farouche de résister à l’arbitraire, à la soumission, à l’agression. Ils aspirent à la souveraineté, à la liberté, à la démocratie ; ils défendent ces ...
...Dans un monde si interdépendant, cette guerre est un échec pour tous et un échec pour la sécurité collective de l’Europe. Elle montre les limites dangereuses atteintes par la militarisation des relations internationales et son cortège de discours guerriers, de haine et de nationalisme. Pour toutes ces raisons, parce que cette guerre est illégitime et illégale, parce qu’elle est inhumaine pour le peuple ukrainien, parce qu’elle menace la sécurité du monde, parce qu’elle risque de nous entraîner vers l’irréparable, la première des exigences que nous clamons haut et fort est celle d’un cessez-le-feu immédiat
... paix. Saluons les manifestations courageuses en Russie en demandant la liberté des opposants à cette sale guerre. Nous ferons tout, en ce qui nous concerne, pour encourager les mobilisations populaires pour la paix. Les sanctions internationales contre le régime de Poutine peuvent participer à cette pression, à condition qu’elles frappent juste. Il s’agit pour nous non pas de mettre à genoux un peuple, mais d’isoler un pouvoir oligarchique, autoritaire, fauteur de guerre. Le risque est grand, en pareil cas, de punir les peuples, en Russie et ailleurs, alors que les sanctions doivent viser le cercle du pouvoir impliqué dans les décisions guerrières et les oligarques qui pillent leur pays sans vergogne, avec la complicité tacite – et depuis bien longtemps – du monde de la finance internationale...
...Tout n’a pas été fait pour éviter la guerre. Des efforts pour une désescalade ont été engagés, mais tout n’a pas été fait dans ce sens, ou bien trop tardivement. Aujourd’hui, la guerre ne doit pas éteindre les efforts de paix ; elle doit au contraire les renforcer. J’entends la voix des boutefeux nous dire qu’il faut oublier tout cela, que seul importe d’armer l’Ukraine. Mais la guerre, c’est le peuple ukrainien qui en est la première victime ! Le cessez-le-feu, l’arrêt des bombardements, la reprise de discussions de paix respectant la souveraineté de l’Ukraine doivent rester la colonne vertébrale de l’action de la France. La paix est plus que jamais une affaire de sécurité globale et collective. La guerre en Ukraine nous dit combien la militarisation des relations internationales a atteint sa...
... sonne bien comme un tragique retour en arrière. De 2014 à 2022, d’une conférence de Munich à l’autre, la séquence diplomatique, beaucoup plus longue en réalité que ce qu’en a perçu l’opinion publique, a laissé la place aux armes. La guerre est au cœur de l’Europe et menace l’ordre international établi depuis la Seconde Guerre mondiale, fondé sur le respect du droit international et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Au nom du RDSE, je tenais à exprimer notre solidarité sans réserve à l’égard du peuple ukrainien, qui se bat pour sauver la souveraineté de son pays et sa liberté. Je salue son courage, ainsi que celui du président Zelensky, demeuré au cœur de la capitale assiégée et présent aux côtés de ses soldats et de la population. J’ai également une pensée pour les Ukrainiens de Fr...
...e voit pas le jour. §Jamais Poutine n’aurait pu nous faire un meilleur cadeau. Pour l’heure, nous allons participer à cette guerre au moyen des mesures déjà prises, de notre unité avec nos alliés européens et américains, et de notre fermeté face au tyran qui s’est lancé dans une aventure sans issue. Toutefois, ce n’est pas nous qui allons la gagner. Les seuls qui peuvent la gagner, ce sont deux peuples. Il s’agit tout d’abord du peuple russe qui, pour la première fois, malgré une répression impitoyable et une propagande effrénée, est en train de comprendre que Poutine le conduit vers le gouffre. Le sursaut viendra-t-il de la rue, ou de quelques Brutus qui comprendront l’urgence d’agir avant qu’il ne soit trop tard ? Je ne sais. Cependant, le dénouement pourrait bien surprendre. Ceux qui vont ...
... pour défendre leur État, leur nation, leur liberté comme la nôtre, et pour défendre la démocratie. Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, au courage et au sang-froid extraordinaires, et dont le monde entier connaît désormais le nom et le visage, vient nous rappeler une nouvelle fois que, bien plus que l’inverse, c’est l’Histoire qui fait les grands hommes. N’ayons pas peur des mots : le peuple ukrainien est aujourd’hui notre avant-garde sur le front oriental du combat pour la démocratie et la liberté. Cette sombre perspective a permis une prise de conscience généralisée de l’intérêt commun qui lie les démocraties et de la nécessité absolue, pour l’Europe, de devenir un acteur géopolitique. Nous saluons les décisions historiques des derniers jours. Le mot n’est pas galvaudé. Nous saluo...
À force d’en rajouter, nous ne savons pas où cela peut nous mener ! Des négociations, des discussions dans lesquelles chacun essaie de tenir compte des problèmes de son interlocuteur, constituent des solutions qui mériteraient d’être mises en œuvre. Par ailleurs, plusieurs personnes ont dit que la démocratie se définissait comme le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Eh bien, moi, je suis d’accord ! §Les Ukrainiens doivent pouvoir disposer d’eux-mêmes. Toutefois, il faut reconnaître qu’un référendum a eu lieu en Crimée, par exemple, par lequel les habitants se sont prononcés…
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les ministres, mes chers collègues, les couleurs de l’Ukraine sont le bleu d’un ciel d’azur sur l’or des champs d’une terre fertile. Nous pourrons désormais y ajouter la trace indélébile du sang versé par un peuple héroïque qui tente, heure par heure, de résister à l’invasion de l’armée russe. Je vous parle ce soir avant tout en tant que citoyenne, une citoyenne française fière d’appartenir au continent européen. Je vous parle également en tant que présidente du groupe d’amitié France-Ukraine. En temps normal, l’amitié entre deux pays doit être le terreau de relations culturelles, économiques, commerciale...
... Moscou et de Saint-Pétersbourg contre cette guerre infâme dans laquelle Vladimir Poutine les a entraînés. L’Ukraine n’a jamais menacé la Russie ni les Russes. En revanche, le choix de l’Ukraine pour la démocratie menace la dictature de Vladimir Poutine : c’est bien de cela qu’il s’agit. Cette guerre n’est pas une guerre entre les Ukrainiens et les Russes. C’est une guerre entre la volonté d’un peuple d’être libre et celle d’un tyran de l’en empêcher. Cette guerre n’est pas une guerre entre l’OTAN et la Russie. C’est une guerre entre la démocratie et la dictature, une guerre existentielle pour l’Europe entière, une guerre qui a réveillé la conscience de ce que nous sommes en tant que citoyens européens. Vladimir Poutine voulait affaiblir l’Europe : il a récolté sa force. Vladimir Poutine vo...
...iens qui ont trouvé refuge dans les États membres, sans préjuger de leur qualité de réfugiés. Au-delà de l’urgence, cette crise ébranle profondément l’Union, qu’il s’agisse de sa sécurité, de son équilibre, de son unité ou même de son identité. Tout d’abord, nous vivons un moment déterminant pour la sécurité de l’Union européenne. Si l’Ukraine tombe, nul ne sait où l’agresseur va s’arrêter. Le peuple ukrainien mène son combat pour toute l’Europe : en défendant sa liberté, il défend la nôtre. C’est pourquoi nous lui devons reconnaissance, admiration et soutien.
... et l’inflation s’accentue encore après le record de ce mois de janvier. Un dernier défi ébranle l’Union : la demande officielle de l’Ukraine d’entrer sans délai dans l’Union européenne. La présidente de la Commission européenne a répondu hâtivement de façon positive, rejointe par plusieurs États membres d’Europe centrale. Exprimée de longue date, cette demande reflète la volonté majoritaire du peuple ukrainien ; mais nous parlons de décisions qui engagent durablement et qui, de ce fait, doivent être mûries. Ce n’est pas un hasard si la procédure d’adhésion est un processus au long cours : il faut du temps pour rapprocher la législation du pays candidat du droit européen et remplir différents critères, comme la stabilité politique ou une économie de marché viable. C’est aussi pourquoi la déci...