Interventions sur "guerre"

30 interventions trouvées.

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard, rapporteur pour avis :

...gie, permettant l'entrée en premier, et une seconde version, moins sophistiquée, mais produite en plus grande quantité, permettant un volume d'attrition plus important et, le cas échéant, une exportation plus aisée. J'en viens à la question du financement de la base industrielle et technologique de défense (BITD), à laquelle nous attachons une attention particulière. Le passage à une économie de guerre nous semble nécessiter, aujourd'hui plus encore qu'hier, de garantir l'accès aux sources de financement des entreprises du secteur de la défense. Les discours tenus autour de cette question sont contradictoires. Les entreprises nous font part de difficultés d'accès au financement ; les banques, quant à elles, considèrent qu'il n'y a pas de sujet ; et les administrations, selon qu'il s'agisse de B...

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard, rapporteur pour avis :

...ec la ligne tracée par la loi de programmation militaire (LPM) ; c'est vrai en ce qui concerne l'innovation et les études amont. Sur ce sujet, et sous réserve que soit confirmée l'évolution favorable du dossier sur le Scaf, les problèmes à résoudre en priorité sont d'ordre extrabudgétaire ; je pense au financement de la BITD, ainsi qu'à la souveraineté industrielle, le vrai sujet de l'économie de guerre. Dans mon département de Loire-Atlantique par exemple, la préparation de la construction du futur porte-avion de nouvelle génération et la mobilisation de tout l'écosystème autour des chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire commencent dès aujourd'hui, alors que la livraison n'est prévue qu'en 2038. Au sujet du renseignement intéressant la sécurité de la France, l'année 2023 correspondra, pour ...

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin, rapporteur pour avis :

Nous n'y manquerons pas... La guerre en Ukraine impose une LPM de renouveau. Nous aurons déjà au moins un an de retard lorsqu'elle sera promulguée, alors que nombre de nos partenaires ont annoncé un effort conséquent dès l'après-24 février. Notre modèle d'armée reste structuré autour de la dissuasion nucléaire et de forces expéditionnaires. Ce modèle doit être complété pour tenir compte de la possibilité, désormais avérée, d'une gue...

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret, rapporteure pour avis de la mission « Défense » sur le programme « Équipement des forces » :

Dans l'attente de la nouvelle LPM, un travail d'ensemble a été entrepris par le ministère des armées et les acteurs industriels afin de mettre en place ce qu'il est désormais convenu d'appeler une « économie de guerre ». Deux grands objectifs sont recherchés : de la part de l'État, il s'agit de simplifier, en réduisant les exigences documentaires et en optimisant l'expression des besoins ; de la part des industriels, un réexamen de l'ensemble des cycles de production est demandé, afin de déterminer les conditions de leur accélération si cela se révélait nécessaire. L'accent est mis sur un « top 12 » de gros ...

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

La formule « économie de guerre », aujourd'hui entrée dans le langage courant, a été utilisée à de nombreuses reprises par les rapporteurs ; j'aimerais que l'on discute un jour de sa définition. Qu'entendons-nous par cette formule ? En vue de la prochaine LPM, un débat sur cette question me semble souhaitable.

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin, rapporteur pour avis :

Je partage ce point de vue sur l'« économie de guerre ». Il s'agit, pour une large part, de communication. À mes yeux, « économie de guerre » devrait signifier : mesures exceptionnelles, accélération des processus de qualification, diminution des normes, aides aux entreprises afin de pouvoir s'adapter, mise en place d'une économie qui puisse répondre à des demandes immédiates. Il sera nécessaire, dans le cadre de l'examen de la LPM, que l'on définis...

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret, rapporteure pour avis :

L'« économie de guerre » est définie par le Gouvernement de la façon suivante : il s'agit de la capacité à avoir une industrie de défense à même de répondre aux besoins que nous aurions en termes de production de systèmes d'armes, de munitions et de maintien en condition opérationnelle (MCO), dans le cadre d'un engagement dans un conflit majeur. Au cours de nos prochains débats, nous devons également évoquer la place ...

Photo de Olivier CigolottiOlivier Cigolotti, rapporteur pour avis de la mission « Défense » sur le programme « Préparation et emploi des forces » :

...nt très progressives, et, dans une moindre mesure, au retrait du C160, à la déflation de la flotte C135, ainsi qu'à celle des Puma et Super Puma. Les contrats « verticalisés » devraient permettre une amélioration des DTO des Rafale et des moteurs de Mirage 2000 ; ils doivent donc faire l'objet d'une attention de la commission. L'hypothèse d'engagement majeur (HEM) et la perspective d'économie de guerre conduisent à réfléchir à la mise à niveau du système de soutien aéronautique afin de répondre à la haute intensité. Des études ont été lancées par la direction de la maintenance aéronautique (DMAé) avec les principaux représentants de la base industrielle et technologique de défense (BITD) du maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique - notamment Dassault Aviation, Safran, Thales et ...

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume, rapporteure pour avis de la mission « Défense » sur le programme « Préparation et emploi des forces » :

...tre commission alertait le Gouvernement, est désormais tangible et conséquent ; la prochaine LPM devra en tenir compte. Le report à la fin de la période de programmation des objectifs de remontée de l'activité opérationnelle nous semblait insatisfaisant, dans un monde marqué par la multiplication des affrontements ; il est devenu insupportable maintenant que notre continent connaît de nouveau la guerre. Nous devrons obtenir des objectifs chiffrés de remontée de la préparation opérationnelle dans la prochaine LPM, faute d'objectifs inscrits en LPM ; elle a été la variable d'ajustement inavouée des ambitions non financées de la LPM. Il nous faudra aussi veiller à ce que les services de soutien ne soient pas de nouveau sacrifiés à tous les autres objectifs de la LPM. Nous savons qu'ils sont essen...

Photo de Hugues SauryHugues Saury, rapporteur pour avis sur les programmes 110 et 209 de la mission « Aide publique au développement » :

...nationale et nous ne pouvons donc que nous en féliciter. L'autre explication de la hausse globale des crédits est la très forte augmentation de l'enveloppe budgétaire « Gestion et sortie de crise ». Celle-ci regroupe les aides budgétaires post-conflit, le fonds d'urgence humanitaire, l'aide alimentaire, l'initiative FARM (Food and agriculture resilience mission) en réponse aux conséquences de la guerre en Ukraine, enfin la réserve pour crise majeure. Au total, ces crédits passent de 297 millions d'euros en 2022 à 730 millions d'euros en 2023, soit une augmentation de 145 %. L'année prochaine, l'aide humanitaire atteindra ainsi pour la première fois des proportions comparables à l'aide-projet de l'AFD. Deux raisons principales à cela : Un effort de rattrapage salutaire d'abord, car l'aide hum...

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin, rapporteur pour avis sur le programme 146 « Équipement des forces » :

Mon Général, qu'y a-t-il derrière l'expression d'économie de guerre dont on parle souvent ces temps-ci ? Nous en sommes pourtant encore loin : les entreprises, que je visite régulièrement, ne reçoivent pas de sollicitations en ce sens, mais elles sont inquiètes, en raison du coût de l'énergie et de l'absence de main-d'oeuvre. Selon moi, une économie de guerre tient à des mesures, des financements, des contrats exceptionnels, voire des mesures extralégales, et à u...

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret, rapporteure pour avis sur le programme 146 « Équipement des forces » :

Mon Général, selon vous, la guerre du futur sera marquée par des conflits de haute intensité. La guerre en Ukraine montre que nous sommes passés de la théorie à la pratique. Quels enseignements devons-nous en tirer pour les futurs équipements de nos armées, notamment le système de combat aérien du futur (Scaf) et le MGCS (main ground combat system ou système principal de combat terrestre) ? À partir de 2035, la vente de véhicules...

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard, rapporteur pour avis sur le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » :

Mon Général, j'ai trois questions. En premier lieu, en Afrique, nous semblons redécouvrir qu'il faut aussi gagner la guerre des coeurs et des esprits : cette prise de conscience relève-t-elle de la tactique ou de la stratégie ? En deuxième lieu, ma question porte sur les études en amont des programmes d'armement. En 2023, plus d'1 milliard d'euros sera consacré à ces études, conformément à la trajectoire fixée par la loi de programmation militaire en cours. Une baisse des crédits d'études n'est pas envisageable tant ...

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard, rapporteur pour avis sur le programme 144 « Environnement et prospective de la politique de défense » :

...éral, dès votre prise de fonction, vous avez fait du combat hybride l'une de vos priorités. Nous avons tendance à l'apprendre à nos dépens aussi bien en Afrique - on parle d'un « rouleau compresseur » de désinformation nous concernant en Afrique -, qu'en Ukraine - je pense à la crise que nous avons connue à la tête de la direction du renseignement militaire (DRM) à la suite du déclenchement d'une guerre que peut-être avons-nous feint de ne pas anticiper. Dans ces batailles de l'information, la question de notre posture importe autant que les moyens. Notre organisation est-elle adaptée à la prise de décision et à une riposte rapide ? Pouvez-vous revenir sur les moyens plus importants et mieux identifiés que vous avez évoqués dans vos propos introductifs ? Par ailleurs la question des moyens de ...

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume, rapporteure pour avis sur le programme 178 « Préparation et emploi des forces » :

Nous connaissons votre engagement sur les besoins des services de soutien et la nécessité de la remontée de la préparation opérationnelle. Le rééquilibrage entre les programmes 178 et 146 est une condition de la réussite de la prochaine LPM. Je m'inquiète du niveau de la préparation opérationnelle de nos armées alors que la guerre en Ukraine a bien montré l'importance des services de soutien et de la préparation opérationnelle. Pouvez-vous nous garantir que l'augmentation du coût des facteurs ne fera pas une fois encore de l'activité opérationnelle la variable d'ajustement ? L'accroissement du niveau de celle-ci est indispensable pour assurer la sécurité de nos militaires, l'efficacité de notre armée et l'équilibre des con...

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin, rapporteur pour avis :

...e me souviens des chasseurs alpins qui ont contribué au dispositif des jeux Olympiques d'Albertville en 1992. Peut-être faudra-t-il effectivement faire des choix. Toutefois, le contexte est celui de l'organisation d'un événement planifié à laquelle les militaires sont fiers de contribuer, en coordination avec les forces de sécurité intérieure. C'est un effort maîtrisé. Pour ce qui est du LRU, la guerre en Ukraine montre combien les feux dans la profondeur prennent de l'importance, l'arme aérienne intervenant également en complémentarité. Le programme de l'armée de Terre prévoyait de remplacer le LRU, déjà vieux d'une vingtaine d'années, et que les États-Unis ont déjà remplacé. Il est essentiel que nous disposions d'une capacité de feux dans la profondeur. Comment être plus performants dans ce...

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret, rapporteure pour avis :

...mme stabilisatrice. Nous devons donc discuter avec eux, en prenant en compte à la fois nos besoins et leur stabilité. L'innovation reste un axe de très grande importance et l'attention portée aux crédits d'étude sera maintenue. Parmi nos grandes priorités je citerai la lutte anti-drones, l'hypervélocité et les fonds marins, ainsi que le développement d'armes à énergie dirigée. Comment gagner la guerre des coeurs et des esprits en Afrique ? Nous la menons depuis longtemps, mais l'on voit bien que la guerre dans le champ des perceptions prend encore plus d'importance avec les réseaux sociaux et les nouvelles technologies, notamment au sein de la jeunesse africaine. La France doit donc repenser sa présence, mais cela ne relève pas seulement des Armées.: Il y a encore quelques dizaines d'années, d...

Photo de Guillaume GontardGuillaume Gontard :

Ma question porte sur le nucléaire civil. Les incidents autour de la centrale de Zaporijjia ont mis en lumière la place du nucléaire comme nouvel enjeu de guerre, tout comme la faiblesse des conventions internationales. Aucun traité spécifique n'existe. La France est un pays très nucléarisé. En cas de conflit, étant donné la fragilité de notre réseau interconnecté, existe-t-il une stratégie spéciale, par exemple en matière de formation ?

Photo de André GattolinAndré Gattolin :

Plus on donne, plus on est gagnant. Général Thierry Burkhard. - Il serait bien de se « rembourser » sur ce que l'on donne, mais comme notre cotisation est élevée, l'équilibrage n'est pas évident. Par ailleurs, le matériel que l'on donne est déjà en service. Il est « bon de guerre », c'est ce qui fait sa valeur pour les forces armées ukrainiennes, mais il n'est pas neuf. Le matériel cédé est valorisé « au prix de l'occasion » ; il est remplacé par du matériel neuf. C'est une opération « à somme nulle » d'un point de vue numéraire, mais pas d'un point de vue financier. Reste qu'il s'agit d'un très bon système dans lequel il faut voir un changement de posture de l'Union eur...

Photo de Cédric PerrinCédric Perrin, rapporteur pour avis sur le programme 146 « Équipement des forces » :

...ent d'artillerie, précisément situé à Bourogne, non loin de Belfort. Dès le conflit du Haut-Karabakh, la commission a souligné les ajustements nécessaires, en particulier compléter notre logique de précision par une logique de saturation au moyen de drones, renforcer la défense de proximité des unités terrestres et acquérir des moyens lourds de minage et de déminage antichar, abandonnés après la guerre froide. La guerre russe en Ukraine illustre également l'importance des moyens de franchissement adaptés et de la maîtrise de toutes les étapes de la logistique en arrière du front. Alors que l'inflation absorbera une partie de l'effort réalisé, n'y a-t-il pas un risque de négliger la partie immergée de l'iceberg des moyens de l'armée de Terre, c'est-à-dire des domaines moins visibles que celui ...