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...s l’abordons alors que l’issue de nos débats ne fait guère de doute, même si je souhaite me tromper. Mais puisqu’il s’agit de prendre rendez-vous, j’aimerais revenir sur les arguments avancés par la commission des lois pour justifier le rejet du texte. Le premier, d’ordre politique, consiste à dire que le droit à l’IVG n’est pas menacé en France. Il ne l’est pas, en effet, si l’on considère les professions de foi des principaux partis politiques ou même l’attachement des Françaises et des Français à ce droit. En cela, mes chers collègues, nous vous rejoignons. La vraie question, cependant, est de savoir si le droit à l’IVG sera menacé demain. Cette menace existe aujourd’hui aux États-Unis et, plus près de nous, en Pologne, en Hongrie et même en Italie. Cette menace, nous la retrouvons dans les p...
...ffet mieux qu’« un faire semblant », qu’une inscription dans la Constitution « au cas où » qui ne serait en réalité qu’un faux-semblant. Oui, il faut prévenir et protéger. Il faut prévenir nos jeunes, garçons et filles, en leur dispensant une éducation sexuelle sérieuse. Il faut protéger les femmes, en permettant un égal accès à l’IVG pour toutes dans des conditions médicales correctes, par des professionnels formés et à leur écoute. Cela consiste aussi à les accompagner « dans l’après », avec une prise en charge adaptée. Voilà ce qui servirait réellement la cause des femmes, voilà ce que nous sommes en droit d’exiger, voilà ce que nous sommes en droit d’obtenir !