Interventions sur "quartier"

16 interventions trouvées.

Photo de Jacques MahéasJacques Mahéas :

...ents publics ont été la cible d'incendiaires et de casseurs. Que cela soit bien clair, nous avons condamné et condamnons toujours fermement de tels actes de violence, contraires à la paix civile et à l'ordre républicain ! Pour autant, de tels événements ne surviennent pas par hasard. La mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois et les propos déplacés d'un ministre ont déclenché la révolte dans des quartiers où la crise couvait et couve encore. Car l'accalmie pourrait n'être que de surface : on est tenté de le penser si l'on en juge par le développement de l'opposition au CPE, cette prétendue réponse au malaise des jeunes de banlieue, réponse aussi choquante qu'inadaptée, qui stigmatise toute une jeunesse ; j'y reviendrai. Si, contrairement à certaines affirmations, les violences étaient spontanée...

Photo de Jacques MahéasJacques Mahéas :

...? Un énième plan pris dans l'urgence et un projet de loi ne visant l'égalité des chances que dans son titre, un catalogue de mesures disparates et sans cohérence d'ensemble, un maladroit replâtrage qui ne tire pas les leçons du passé et ne traite pas les problèmes à la racine. Alors que la mission commune d'information sur le bilan et les perspectives d'avenir des politiques conduites envers les quartiers en difficulté depuis une quinzaine d'années ne s'est constituée au Sénat que le 16 janvier et rendra les conclusions de ses travaux en octobre prochain, que trouve-t-on dans ce projet de loi ? Notamment, l'apprentissage à quatorze ans, le travail de nuit des jeunes de moins de quinze ans, le contrat de responsabilité parentale - c'est-à-dire la fin des allocations familiales pour tous - et le tr...

Photo de Philippe NogrixPhilippe Nogrix :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, si la question dont nous sommes aujourd'hui amenés à débattre est, bien entendu, capitale, nous ne pouvons que regretter qu'elle soit inscrite à l'ordre du jour de nos travaux alors que la mission commune d'information sur le bilan et les perspectives d'avenir des politiques conduites envers les quartiers en difficulté depuis une quinzaine d'années poursuit sa série d'auditions et qu'elle n'a pas encore rendu ses conclusions. L'urgence, toujours l'urgence ! En effet, cette mission, qui a vu le jour au mois de décembre dernier, revient très fréquemment sur les événements de cet automne. Ce fut ainsi le cas lors de l'audition des maires touchés par les émeutes ou de celle de MM. Hugues Lagrange et...

Photo de Jean-Luc MélenchonJean-Luc Mélenchon :

... s'arrêter, une explosion sans visage, sans mot d'ordre, donnant lieu à des comportements aberrants. Ainsi, dans ma commune, on a incendié le gymnase Jean Jaurès : double symbole, double calamité ! On sentait que quelque chose s'était brisé, d'autant plus sévèrement que vous avez proclamé, puis confirmé l'état d'urgence pour trois mois. Au bout de cette logique, il y a l'idée selon laquelle ces quartiers seraient les quartiers dangereux. Dans un instant, je dirai pourquoi ce sont non pas les lieux qui sont visés, mais bien les personnes qui s'y trouvent. En attendant, je ne vois pas qu'on ait pu faire pire que ce que vous avez fait pour stigmatiser ces quartiers sous prétexte d'« expliquer » ces événements. Alors que, à cette tribune, les deux orateurs qui m'ont précédé ont, chacun à sa manière...

Photo de Jean-Luc MélenchonJean-Luc Mélenchon :

...ous avez voulu tout expliquer par l'ethnie. Moi, je veux saluer ces parents, ces élus, ces éducateurs, tous ceux qui étaient dans la rue et qui ont montré une magnifique résistance républicaine, durant ces nuits où l'on essayait de calmer, d'apaiser, même si nous savions, quand vous appeliez de vos voeux le retour à la normale, que, précisément, c'est la « normale » qui est insupportable dans ces quartiers. Y a-t-il le moindre doute sur la corrélation entre la pauvreté et les émeutes ? Aucun ! C'est donc la pauvreté qu'il faut soigner. Permettez-moi de vous donner des exemples que vous ne pouvez pas contester. Dans le grand ensemble de Clichy-sous-Bois-Montfermeil où ont en partie commencé les violences de l'hiver 2005, 41 % de la population est âgée de moins de vingt ans ; le taux de chômage e...

Photo de Jean-Luc MélenchonJean-Luc Mélenchon :

...rétablissement des moyens de l'enseignement civique, juridique et social dans les lycées. Cela passe aussi par une lutte implacable pour l'assimilation et contre le racisme, l'antisémitisme et le communautarisme. Mais nous marquerons des points d'autant plus décisifs contre le communautarisme que nous ne donnerons pas à penser qu'il y a une communauté dominante blanche, bien née, dans les beaux quartiers. Quand la communauté légale républicaine sera plus protectrice que les micro-communautés qui ont toutes les tares du monde, mais qui ont l'avantage de sentir bon la chaleur des fratries, alors, la République l'emportera sur les communautés de la manière la plus certaine.

Photo de Jean-Luc MélenchonJean-Luc Mélenchon :

...ique qui nous instrumentalise, qui nous montre sans cesse comme des animaux, qui ne dit de nous que notre violence, qui ne dit pas nos réussites, qui ne montre pas notre passion républicaine, notre attachement à ce pays, abolir aussi le mépris de certains qui, au sein de la caste politique, vivent sur la répression et les gesticulations sécuritaires. Il y a une crise, mais ce n'est pas celle des quartiers, ni celle des cinq millions d'habitants qui vivent dans 750 quartiers répertoriés comme zones urbaines sensibles, alors qu'il n'y en avait que 148 voilà vingt ans. La crise n'est pas celle des 20 % d'actifs qui sont au chômage. C'est la crise de l'unité de la République, la crise du droit de chacun à accéder aux biens communs, la crise de la volonté générale, qui n'a plus le droit de s'imposer d...

Photo de Philippe GoujonPhilippe Goujon :

Votre bilan, on le voit aujourd'hui dans la rue ! Oui, la France est blessée, et elle ne se reconnaît pas dans ces rues et ces quartiers dévastés, dans ce déchaînement de violence et de haine, qui pille et qui casse. Qu'il s'agisse des débordements inexcusables, inacceptables, auxquels nous assistons depuis quelques jours en fin de manifestations ou bien à l'automne dernier dans les quartiers sensibles, c'est la loi de la République qui doit l'emporter contre la loi des bandes.

Photo de Philippe GoujonPhilippe Goujon :

Enfin, un cas nous touche particulièrement, en tant qu'élus parisiens : le quartier de la Sorbonne est interdit au public depuis plus de deux semaines ; quelle mesure d'indemnisation et de soutien d'urgence pouvez-vous prendre, monsieur le ministre, pour les commerces saccagés, pour les commerces implantés dans le périmètre qui sont privés de clientèle, pour leurs employés qui sont en chômage technique ? Si la capitale a été globalement épargnée par les émeutes urbaines de l'au...

Photo de Gilbert BarbierGilbert Barbier :

...l'automne 2005. Elle nous invite également à envisager ensemble des solutions efficaces, pour prévenir de nouvelles violences, toujours promptes à resurgir, à la moindre étincelle. Cette crise, en effet, est loin d'être résolue, les orateurs précédents l'ont dit. Elle est latente, et ces mêmes violences peuvent resurgir très rapidement. La question du malaise urbain, du malaise des habitants des quartiers défavorisés, notamment des plus jeunes, n'est certainement pas réglée. Elle ne saurait l'être en quelques mois, ni même en quelques années. L'actualité de ces derniers jours nous rappelle que les violences urbaines, qu'elles se produisent dans les banlieues ou dans les centres-villes, en marge des cortèges de manifestants, demeurent bel et bien une réalité que subissent les populations, et face...

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

...y-sous-Bois, ces violences se sont rapidement étendues à d'autres villes du département de la Seine-Saint-Denis, puis à la région d'Île-de-France, avant de se propager dans bien des agglomérations de province. De nombreuses voitures ont été brûlées, des bâtiments publics ont été pris pour cible, ainsi que des commerces et des entreprises. Le bilan de ces violences a été extrêmement lourd pour les quartiers concernés et leurs habitants, qui ont vécu plusieurs jours dans le désarroi, la peur et l'insécurité. À l'époque, nous avons condamné ces actes et toutes ces destructions de biens privés et de biens publics : d'une part, la violence n'est jamais la réponse adaptée à une situation ; d'autre part, elle a rendu encore plus difficile l'existence quotidienne de ceux qui subissent déjà les injustices...

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

... patronat ! La question orale avec débat de notre ami Jean-Pierre Bel, dont le texte a été publié au Journal officiel du 16 février dernier, est à envisager aujourd'hui sous un jour nouveau, à la lumière des événements que nous vivons. Force est d'admettre, en effet, que, cinq mois après le début des violences urbaines, qui ont traduit un grand malaise, singulièrement chez les jeunes des quartiers populaires, les inquiétudes, les questions, les colères sont toujours là. Les problèmes qui ont conduit à cette situation de crise demeurent : le chômage, la précarité, la dégradation de l'habitat, l'éclatement des zones d'éducation prioritaires, la réduction des subventions accordées aux associations de terrain, la disparition des services publics dans les quartiers, dont celle de la police de...

Photo de Éliane AssassiÉliane Assassi :

...ue l'instauration de la précarité comme mode de vie, la privatisation de pans entiers de la vie sociale, économique et culturelle, et la stigmatisation et la discrimination des jeunes mais aussi des moins jeunes n'auraient aucune conséquence sur toute une génération ? Je l'ai dit, le département de la Seine-Saint-Denis a beaucoup souffert lors des événements de l'automne dernier. Les villes, les quartiers populaires, leurs habitants attendaient du Gouvernement des réponses d'ampleur, des réponses pérennes. Ce que souhaitent les jeunes des quartiers populaires, c'est le respect de leur personne et de leurs droits. Ils souhaitent pour eux-mêmes et leur famille un logement avec un loyer accessible, une formation gratifiante, un emploi correctement rémunéré. Ils souhaitent pouvoir accéder à des prat...