Interventions sur "électrique"

23 interventions trouvées.

Photo de Serge BabarySerge Babary :

...ons de véhicules n’ont pu être produits. En octobre dernier, on a estimé que le nombre de véhicules non produits s’élèverait à 4, 5 millions pour 2022. Enfin, dernièrement, la filière a souffert des conséquences de la guerre en Ukraine et de la crise énergétique. Parallèlement à ces crises conjoncturelles, la filière fait face au défi de la décarbonation, qui l’a conduite à développer son offre électrique depuis 2018. Le 8 juin 2022 a été franchie une première étape vers la fin des véhicules thermiques au sein de l’Union européenne. Le Parlement européen a en effet voté la révision des normes d’émission de CO2 pour les véhicules particuliers et utilitaires légers neufs dans le cadre du paquet « Ajustement à l’objectif 55 » pour 2030. Le texte adopté exprime le soutien des députés à la propositio...

Photo de Daniel SalmonDaniel Salmon :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, l’Union européenne a fait de la motorisation électrique un axe central de son paquet mobilité. La fin de la vente des véhicules thermiques neufs est prévue pour 2035. Quinze ans après, en 2050, les émissions de CO2 du parc effectif de véhicules devront respecter l’objectif de neutralité carbone. Les batteries sont une priorité en vue de la relance et de la mutation de l’industrie automobile. Le marché des véhicules électriques décolle. Il reste qu’au...

Photo de Daniel SalmonDaniel Salmon :

... que ce qui fonctionne bien sur les longs trajets, grâce à la plateforme BlaBlaCar, pour ne pas la nommer, fonctionne également au quotidien avec des lignes de covoiturage. Plusieurs expérimentations sont en cours au sein de Rennes Métropole ; j’espère qu’elles s’étendront à l’échelle nationale, parce que le covoiturage est une vraie solution pour limiter les embouteillages. En effet, la voiture électrique, comme les autres véhicules, crée des embouteillages et des problèmes de stationnement.

Photo de Frédéric MarchandFrédéric Marchand :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, l’avenir du tout électrique pour la filière automobile passe par la région des Hauts-de-France, première région automobile française, notamment du fait de son passé industriel et du savoir-faire reconnu de ses ouvriers. Cette ambition est, par exemple, celle de Renault, pionnier du véhicule électrique, qui a investi massivement dans cette solution, comme en témoigne son modèle vedette Zoé, dont les ventes ont atteint 32 00...

Photo de Martine FilleulMartine Filleul :

...in de respecter nos engagements environnementaux est un impératif. Reste à savoir comment atteindre cet objectif. En aucun cas, nous ne pouvons mettre sous le tapis les implications sociales et économiques pour les personnes les plus vulnérables concernées par cette mue incontournable. Je pense évidemment à nos compatriotes aux fins de mois difficiles, pour lesquels l’achat d’un nouveau véhicule électrique est hors de portée, en dépit des aides déjà mises en place. Je pense aussi, en tant que sénatrice du Nord, à mon territoire, qui a particulièrement souffert d’une désindustrialisation massive depuis la fin des Trente Glorieuses. Que ce soit pour des constructeurs ou des équipementiers, pas moins de 50 000 employés y travaillent à ce jour dans le secteur automobile. Le Président de la République...

Photo de Pierre LaurentPierre Laurent :

...tée par le tristement célèbre groupe Rio Tinto, a été abandonné pour des raisons écologiques. L’Union européenne s’apprête, quant à elle, à assouplir dans l’urgence les règles environnementales afin de faciliter l’implantation des mines. Disposerons-nous, et à quelle échéance, d’une véritable étude d’impact sur les besoins en matériaux critiques pour satisfaire la demande européenne de véhicules électriques ? Comptez-vous renforcer le soutien public, dans le cadre du plan France 2030, dont 132, 3 millions d’euros ont été décaissés en un an pour le volet « matières premières », tout en garantissant que cet argent serve, en France, à des projets d’exploration et de raffinage conformes à nos ambitions industrielles et écologiques ? Enfin, quelles nouvelles règles de commerce international la France ...

Photo de Patrick ChauvetPatrick Chauvet :

...tualité au Gouvernement, j’alertai le ministre délégué chargé des transports sur les dangers d’une interdiction pure et dure des véhicules thermiques à partir de 2035. Je ne suis pas certain qu’elle soit souhaitable au regard des investissements colossaux consentis par nos constructeurs pour améliorer les performances écologiques des moteurs thermiques. En outre, la montée en charge du véhicule électrique suscite également des interrogations sur la pérennité de notre souveraineté industrielle. En effet, nous sommes actuellement dépendants de certaines filières d’approvisionnement, notamment pour l’importation de terres rares, ces précieux métaux décisifs pour le fonctionnement des batteries. Ainsi, en cas de conflit géopolitique d’ampleur, notre filière automobile serait vulnérable et nous ne pour...

Photo de Jean-Pierre CorbisezJean-Pierre Corbisez :

Madame la ministre, si les ventes de voitures électriques ont connu un bond sans précédent pour atteindre 12 % des ventes en 2022, notre pays accuse un retard sérieux sur nos homologues européens, notamment nordiques – ce taux atteint ainsi 90 % en Norvège, par exemple. Avec un parc de près de 300 millions de voitures circulant en Europe, il nous faudra beaucoup de temps, voire énormément, pour réaliser une conversion au tout électrique. De surcroît,...

Photo de Françoise DumontFrançoise Dumont :

... des familles pourront-elles remplacer un véhicule, parfois deux ? Même avec des aides ciblées de l’État, le reste à charge pour les particuliers, mais aussi pour les artisans, sera très conséquent. De plus, s’agissant d’une technologique assez récente, le recours au marché de l’occasion ne sera pas forcément une option pour l’ensemble des acheteurs. Enfin, la gestion des incendies de véhicules électriques est très contraignante pour nos services de secours. En effet, lorsqu’un feu de véhicule électrique se produit, les sapeurs-pompiers doivent « refroidir » le véhicule brûlé, c’est-à-dire l’immerger pendant des dizaines d’heures, pour éliminer le risque d’un nouveau départ de feu depuis une batterie en surchauffe. Or nos services départementaux d’incendie et de secours (Sdis) ne sont pas tous équ...

Photo de Pierre-Jean VerzelenPierre-Jean Verzelen :

Madame la ministre, je vais vous offrir l’occasion d’évoquer de nouveau la question des bornes de rechargement. Vous avez donné les chiffres : à ce jour, 80 000 bornes sont installées – nous accusons donc un retard. À la fin de la décennie, en théorie, nous devrions compter quasiment 500 000 bornes dans notre pays, sachant que ces estimations reposent sur l’hypothèse qu’une borne électrique serait nécessaire pour recharger environ dix véhicules. Si de nouvelles bornes sont à mettre en place, il faudra également en changer, puisque la technologie évolue, afin de recharger les véhicules plus rapidement. Au sujet du nombre de bornes s’ajoute celui du lieu d’installation de ces bornes. Un certain nombre de villes et de centres-bourgs connaîtront ainsi une révolution en termes d’organi...

Photo de Hervé GilléHervé Gillé :

...tion des milieux urbains nécessitent une adaptation volontariste des flottes de véhicules professionnels et particuliers. La fin de la production et de la vente des moteurs thermiques en 2035 suscite des interrogations sur la capacité des constructeurs à réorienter leur gamme, notamment à l’échelle européenne. À la recherche de plus-values plus conséquentes, ces derniers produisent des véhicules électriques de plus en plus lourds, de plus en plus chers et de plus en plus consommateurs d’énergie. Les véhicules d’entrée de gamme, donc plus facilement accessibles pour les ménages modestes, sont de moins en moins nombreux, au bénéfice d’une concurrence internationale, notamment chinoise, plus adaptée et plus attractive. Quel soutien à la filière française pourriez-vous envisager pour faciliter la prod...

Photo de Denise Saint-PéDenise Saint-Pé :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, au mois d’octobre dernier, le Conseil et le Parlement européens ont entériné la fin de la vente des véhicules à moteur thermique au sein de l’Union européenne à partir de 2035 au bénéfice de véhicules 100 % électriques. Un tel choix politique suscite des interrogations légitimes. À titre d’exemple, la massification de la voiture électrique entraînera une hausse significative de la consommation d’électricité en France. Or notre consommation électrique a stagné pendant vingt ans, en dépit des aléas conjoncturels. Par conséquent, je me demande si notre système de production électrique peut véritablement monter ...

Photo de Denise Saint-PéDenise Saint-Pé :

Madame la ministre, il me paraît utopique de penser que la consommation électrique n’augmentera pas et de miser uniquement sur les économies qui seraient réalisées. Et je ne comprends pas la réticence du Gouvernement à l’utilisation du biogaz. Cette ressource est pourtant présente dans nos territoires.

Photo de Philippe TabarotPhilippe Tabarot :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, la France affiche, comme d’autres pays, des objectifs de développement de véhicules électriques. Plus qu’une promesse, c’est un incontestable défi pour la filière automobile, mais qui cache mal un certain de nombre de difficultés. Première difficulté, dans le contexte délicat de l’abandon manifeste du nucléaire, la puissance électrique en France est de plus en plus remise en cause. Actuellement, près de 40 millions de voitures sont concernées en France par l’électrification après 2035. L...

Photo de Joël BigotJoël Bigot :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, la décision de l’Union européenne d’interdire la vente de véhicules thermiques neufs à l’horizon de 2035 est en train de bouleverser le marché automobile. Selon un rapport récent de la fédération des acteurs de la mobilité électrique, les prévisions de croissance sont exponentielles : l’électrique, qui représente actuellement 1, 5 % du parc français roulant, atteindrait 24 % en 2035. Néanmoins, cet engouement est tempéré par le déploiement difficile des bornes de recharge, qui sont toujours en deçà de l’objectif des 100 000 fixé par le Gouvernement pour l’année 2022. Mais vous avez répondu que cet objectif serait atteint en ...

Photo de Joël BigotJoël Bigot :

Comme je n’habite pas très loin de chez le ministre Béchu, je pourrais lui poser directement la question ! Plus sérieusement, lorsque vous vivez dans une zone peu dense, si vous avez une course de plus de 300 kilomètres à faire, vous hésitez à prendre votre véhicule électrique. Il est urgent d’agir !

Photo de Véronique Del FabroVéronique Del Fabro :

...territoires ruraux – je me permets de les représenter aujourd’hui – à condition qu’il y ait des infrastructures. Les habitants des zones rurales sont fortement dépendants de leur voiture. La crise des « gilets jaunes » a bien montré le lourd tribut payé par les usagers dépendants des énergies fossiles. Rouler à la campagne coûte plus cher qu’en ville, sauf peut-être si l’on dispose d’un véhicule électrique. À la campagne, le développement des infrastructures de recharge jouera un rôle majeur en matière de mobilités. Or force est de constater que le déploiement des bornes de recharge est laborieux dans nos régions rurales. C’est pourtant une condition sine qua non du développement de la mobilité. Nous voyons, certes, fleurir des initiatives, territoire par territoire, par l’action de l’ensem...

Photo de Véronique Del FabroVéronique Del Fabro :

Vous pourriez peut-être me répondre sur la transparence… Je vous parlerai de mon expérience. Voilà quelques semaines, au mois de décembre, j’étais encore maire d’une commune rurale de 360 habitants et vice-présidente d’une communauté de communes. Dans un souci écologique, j’ai acheté un véhicule électrique. Or il me faut je ne sais combien de cartes d’abonnement pour pouvoir recharger mon véhicule dans mon territoire. De plus, pour une même borne, avec chacune de mes trois cartes, il m’est proposé un tarif totalement différent, allant de 35 centimes d’euros à 15 euros ! Qu’en dites-vous, madame la ministre ?

Photo de Stéphane SautarelStéphane Sautarel :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, tente depuis de nombreux mois de casser les idées reçues sur les voitures électriques. Il n’est pas le seul, mais nul ne semble l’entendre. D’abord, il faut noter la très mauvaise empreinte carbone liée à la fabrication des batteries électriques. Un véhicule électrique doit rouler 70 000 kilomètres pour être plus avantageux qu’un véhicule thermique du point de vue environnemental. Ensuite, la production d’un véhicule électrique est plus onéreuse – elle coûte environ 50 % de plu...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, au mois d’octobre 2022, le directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, n’était pas très tendre avec l’Union européenne concernant la montée en puissance de la voiture électrique chinoise en Europe… Il affirmait que l’offensive chinoise était attendue et que l’Europe avait provoqué les conditions d’une très rude bataille. Il indiquait ceci : « Si l’Europe ne veut pas que son industrie automobile disparaisse d’ici 2035, il faut la protéger. […] Nous ne refusons pas la compétition. Nous voulons uniquement des conditions équitables pour se battre face aux constructeurs chin...