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... les services. Malheureusement, chacun a pu constater l’hémorragie qui a suivi. Notre industrie a payé un lourd tribut à ces idées mortifères, perdant 10 points dans la part du PIB qu’elle occupait. Pour mémoire, mes chers collègues, le déficit commercial de la France était jusqu’alors inférieur à celui de l’Allemagne. Exemple symptomatique, comment expliquer que, aujourd’hui, les constructeurs automobiles français, parmi les plus importants au monde, pèsent si peu dans les exportations nationales ? Notre industrie automobile s’est délocalisée depuis vingt ans, attirée par le coût attractif de la main-d’œuvre étrangère. Dans le même temps, l’industrie automobile allemande s’est appuyée sur les anciens pays d’Europe centrale et orientale, devenus leur « arrière-boutique », tout en conservant un as...
...nées récentes, citées par notre collègue Marie-Noëlle Lienemann, sur la part de l’industrie manufacturière dans le PIB, qui est passée sous la barre des 10 % – 9 % exactement –, nous reléguant là aussi dans les tréfonds du classement européen. Je n’aurai pas une vision aussi optimiste de notre commerce extérieur que l’orateur précédent, car certains points sont très négatifs. Ainsi, l’industrie automobile était excédentaire au début des années 2000 ; aujourd’hui, le déficit de ce secteur s’élève à 18 milliards d’euros. Pour les autres biens industriels, le déficit était d’une dizaine de milliards d’euros au début des années 2000 ; il était de 66 milliards d’euros l’an dernier. L’aéronautique, quant à elle, n’a pas retrouvé sa dynamique d’avant-crise. Seul le secteur du luxe et des cosmétiques semb...