Interventions sur "europe"

19 interventions trouvées.

Photo de Jacques PelletierJacques Pelletier :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, le 29 mai, les Français ont adressé un avertissement fort à la classe politique face à leurs insatisfactions et à leur désenchantement. Les intérêts et l'ambition de la France restent pourtant étroitement liés à l'Europe et nous devons le dire avec force à nos partenaires européens. L'emprise des extrêmes révèle le rejet réaffirmé de la classe politique et des réponses apportées aux préoccupations des Français. Nous répétons après chaque consultation que le signal a été compris, mais nos partis politiques - et j'en prends ma part de responsabilité - ne changent rien à leur comportement. Donnons une fois pour t...

Photo de Jean-Pierre BelJean-Pierre Bel :

C'est une situation qui en dit long sur le respect qui est témoigné à notre assemblée. Il y aura bien, désormais, un avant et un après 29 mai dans l'histoire de notre pays et de l'Europe.

Photo de Jean-Pierre BelJean-Pierre Bel :

Le gouvernement Raffarin endosse la responsabilité d'un rejet général dont l'Europe a fait les frais. La réforme des retraites, construite sur des perspectives de croissance fausses, devra être remise à plat dans quelques années parce qu'elle n'est pas financée.

Photo de Jean-Pierre BelJean-Pierre Bel :

...es Chirac ne réagit pas, il n'entend pas. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre massivement désavoué, est maintenu à bout de bras, contre vents et marées, à l'encontre du suffrage universel. Le chef de l'Etat doit endosser l'entière responsabilité de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Par son entêtement, par son aveuglement, il a provoqué le résultat du 29 mai. De cet aveuglement, l'Europe a payé le prix fort. A ce sujet, quelle timidité dans votre intervention ! Que savons-nous, à la veille du Conseil européen des 16 et 17 juin, des orientations que vous entendez défendre ?

Photo de Jean-Pierre BelJean-Pierre Bel :

Je tiens à indiquer ici que notre groupe vous a demandé d'organiser un débat parlementaire avant ce prochain Conseil. L'avenir de l'Europe est en suspens, le traité constitutionnel est moribond. Quelles leçons en tirez-vous ? Face à cette situation, les Français attendaient une réponse qui soit à la hauteur de l'enjeu, ...

Photo de Jean-Pierre BelJean-Pierre Bel :

Dans cent jours, l'opposition sera là pour apprécier votre action à sa juste valeur. La situation de la France et de l'Europe est grave. Nous serons vigilants. Nous développerons, durant cette période, des propositions alternatives, celles que nous élaborerons dans un dialogue avec les Français et avec l'ensemble de la gauche.

Photo de Josselin de RohanJosselin de Rohan :

... l'entreprise doivent pouvoir profiter de l'accroissement de ses bénéfices. Nous avons toujours été attachés à cette mesure d'équité, encouragée et voulue par le général de Gaulle. Vous vous êtes engagé, monsieur le Premier ministre, à ce que la France continue de « tirer vers le haut l'aventure européenne ». Nous ne concevons pas, quant à nous, que la France puisse avoir un avenir en marge de l'Europe §que l'Europe se réduise à n'être qu'un marché unique, une zone de libre-échange sans gouvernance ni contraintes. Le rejet par la France du traité constitutionnel offre pourtant un puissant encouragement aux partisans de cette conception. Comme l'écrit The Economist, hebdomadaire britannique réputé, « le rêve d'une intégration politique plus approfondie et, selon les termes du traité de Rome de ...

Photo de Michel MercierMichel Mercier :

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mes chers collègues, le vote du 29 mai a ouvert une crise d'une grande gravité : une crise européenne et une crise nationale. Crise européenne, le non des Françaises et des Français résonne dans toute l'Europe, soutient toutes les réticences, ...

Photo de Michel MercierMichel Mercier :

... nourrit tous les doutes et ravit tous ceux qui attendaient que l'Europe ne soit plus qu'un espace et que le laisser-faire et le laisser-aller soient sa seule loi. Oui, nous sommes tristes de ne pas avoir su convaincre nos concitoyens que ce traité, tout imparfait qu'il soit, redonnait l'Europe aux Européens. Ce qui s'éloigne, c'est une Europe des citoyens ; ce qui reste, c'est une Europe plus technocratique et un simple espace de marché. Depuis le 29 mai, il ne fau...

Photo de Michel MercierMichel Mercier :

, que seule une Union européenne démocratique, unissant de façon originale et forte les peuples de notre continent, peut assurer la protection de notre civilisation. Monsieur le Premier ministre, la France doit le dire et le redire, à temps et à contretemps. Elle doit prendre toutes les initiatives pour qu'une Europe des Européens puisse se construire demain.

Photo de Michel MercierMichel Mercier :

Sinon que serons-nous face à la Chine, face à l'Inde, face aux Etats-Unis, face au Brésil, qui seront les géants de demain ? L'Europe est la condition de notre survie et de notre fierté. Il nous appartient de la promouvoir, avec humilité et détermination. Je veux aussi, monsieur le Premier ministre, vous remercier d'avoir rappelé le rôle de l'Allemagne, qui a toujours fait le choix, parfois difficile pour elle, de l'entente avec la France et avec l'Europe. Nous ne pouvons pas l'abandonner aujourd'hui. Mais le vote du 29 mai a...

Photo de Michel MercierMichel Mercier :

Fallait-il que le peuple français soit en souffrance pour dire non à l'Europe qui lui a apporté et la paix et la prospérité. Les Français nous ont redit leur désespérance, comme ils nous l'avaient déjà dit en 2002. L'analyse du vote est particulièrement parlante. Dans le département que j'ai l'honneur, avec d'autres ici, de représenter, le Rhône, l'un des treize départements métropolitains à avoir voté oui, la carte du vote est celle des difficultés, du chômage, de la pr...

Photo de Michel MercierMichel Mercier :

Là où les choses vont bien, si l'avenir semble assuré, le oui l'a emporté ; ailleurs, le non nous appelle à réagir. Cet appel massif vient du fond du peuple français, qui attend une rupture, un changement profond, des repères nouveaux. L'Europe a besoin d'une gouvernance économique. Elle doit se donner les moyens de protéger ses intérêts vitaux. Que nous soyons très désemparés, moi comme tous les autres, devant cet appel, ce rejet, cette vague de fond, c'est peut être normal. Mais nous devons rapidement proposer aux Françaises et aux Français des réponses nouvelles, lisibles, positives. Le débat qui s'instaure dans notre pays - social...

Photo de Nicole Borvo Cohen-SeatNicole Borvo Cohen-Seat :

... faut avoir le courage de sortir par le haut de cette impasse. Pour ce qui concerne la France, notre peuple a donné un mandat au Président de la République et à son gouvernement : il doit retirer la signature de la France au bas du traité constitutionnel dès le Sommet du 16 juin prochain et être porteur de la volonté de nos concitoyens de relancer un processus démocratique à l'échelle de toute l'Europe pour établir l'état des lieux et mettre en chantier un nouveau traité. Le rejet du traité est salutaire ; il faut un bilan de l'application des traités antérieurs, une véritable remise à plat. Aussi, la France doit demander le retrait de la directive Bolkestein, de la directive relative au temps de travail, comme de la série de directives de libéralisation prévues dans le cadre de l'agenda de Li...

Photo de Georges OthilyGeorges Othily :

...t effort, contre 2, 49 % en Allemagne, 2, 82 % aux Etats-Unis et 4, 27 % en Suède. Notre pays ne saurait plus longtemps tolérer l'expatriation de ses meilleurs chercheurs et de ses capitaux pour ne devenir qu'un centre de formation scientifique. L'objectif des 3 % du produit intérieur brut consacrés à la recherche est un passage obligé pour stimuler l'innovation et la valoriser. L'innovation en Europe est insuffisante, et c'est l'une des causes du manque de créations d'entreprises. Un réseau paneuropéen de personnalités convaincues, ELITE, a été conçu pour agir en tant que groupe de pression en faveur de l'innovation. Il s'agit de mettre en place l'équivalent du programme SBIR qui fonctionne aux Etats-Unis, d'abonder systématiquement les programmes de type EUREKA, de créer des fondations pour ...

Photo de Guy FischerGuy Fischer :

Monsieur le Premier ministre, nous ne pensions pas que la méthode Coué inspirerait votre première intervention au Sénat. Au-delà des mots, au-delà des formules, vos propositions concrètes, monsieur le Premier ministre, ne relèvent effectivement que d'une impulsion libérale. Le 29 mai, le peuple a clairement exigé qu'un coup d'arrêt soit porté au libéralisme, en Europe comme en France. Vous répondez par une pirouette que le choix n'est pas entre libéral et social. Mais que proposez-vous d'autre que les vieilles recettes, mille fois servies, du MEDEF ou de la CGPME ? Vous remettez en cause l'un des principaux socles de notre modèle social, le contrat à durée indéterminée, en créant un contrat de nouvelle précarité, ce contrat de nouvelle embauche doté d'une pér...

Photo de Guy FischerGuy Fischer :

...et la privatisation des autoroutes confirment que perdure l'objectif de casser le modèle social français et de tout céder aux puissances financières. Vous avez indiqué par une belle formule que la mondialisation n'était pas un idéal. Certes, mais vous la mettez en pratique, vous soumettez la France, l'Europe, à la domination des grandes multinationales en leur bradant par pans entiers le bien public. Où est la générosité, quand vous cassez l'espoir exprimé le 29 mai en tentant d'imposer par le jeu d'institutions discréditées, une politique sanctionnée, désavouée, honnie par le peuple ? Ce n'est certainement pas l'octroi de 1 000 euros à tout chômeur acceptant un emploi...

Photo de Guy FischerGuy Fischer :

...'un pouvoir assis sur une majorité qui a été désavouée, de manière cinglante, à trois reprises. Quand prendrons-nous le temps de débattre d'une évolution de nos institutions, si nécessaire et tant attendue par notre peuple ? Monsieur le Premier ministre, le groupe communiste républicain et citoyen fut le seul groupe du Sénat à s'être prononcé contre le traité établissant une Constitution pour l'Europe.

Photo de Guy FischerGuy Fischer :

Nous appelons au rassemblement, dans les jours à venir, de tous ceux qui aspirent à une autre société, une société qui serait débarrassée d'un libéralisme qui, décidément, a fait et espère faire encore beaucoup de mal en Europe et en France.