Interventions sur "aéroport"

12 interventions trouvées.

Photo de Vincent Capo-CanellasVincent Capo-Canellas :

...Des troubles surviennent assez fréquemment, et il arrive que la manière dont le service minimum est calculé conduise en fin de compte à des annulations de vols « à chaud », alors même que l'on avait déjà procédé à des « abattements », selon la formule consacrée, dès le préavis de grève déposé. Or les annulations « à chaud », annoncées à la dernière minute, causent de grandes difficultés dans les aéroports pour les compagnies, mais aussi à l'évidence pour les voyageurs, qui sont tout de même la finalité du transport aérien. Il arrive aussi fort souvent, à l'inverse, que la direction générale de l'aviation civile (DGAC) mette en place le service minimum et demande aux compagnies de réduire le nombre de vols, alors que les grévistes sont finalement peu nombreux. Le système en vigueur aujourd'hui p...

Photo de Évelyne PerrotÉvelyne Perrot :

...alyse trop optimiste de la situation et annule en amont moins de vols qu'il n'aurait été nécessaire. Il faut alors procéder en urgence à des annulations « à chaud ». Celles-ci désorganisent très fortement le trafic aérien. Des passagers déjà arrivés dans les terminaux, voire dans les avions, voient leur vol annulé. Cela peut donner lieu à des troubles à l'ordre public, liés à la présence dans les aéroports de nombreuses personnes courroucées face à ces situations difficiles. Cette incertitude est en outre pénalisante pour les contrôleurs aériens eux-mêmes. En cas de grève, il est en effet possible de déclencher un dispositif de service minimum, afin d'assurer la continuité du service public et une certaine partie des opérations, en particulier celles liées aux vols vers la Corse et les outre-mer ...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

...éritables « îles intérieures », comme son département du Cantal. Dans nos fonctions de parlementaires, nous sommes souvent confrontés à des perturbations, retards ou annulations de vols, alors que les moyens de transport alternatifs n'existent pas toujours, ou en tout cas pas avec le même temps de transport. Et je ne vous dis pas ce qu'on entend sur les contrôleurs aériens dans les avions ou les aéroports ! À ce propos, monsieur le ministre, qu'en est-il de la stratégie nationale du transport aérien 2025 ? A-t-elle porté ses fruits ? Quel bilan peut-on en tirer aujourd'hui, à mi-parcours, et alors que Paris accueillera en 2024 les jeux Olympiques, exactement un siècle après leur première organisation dans la capitale ? D'après le rapport sur la présente proposition de loi, entre 2004 et 2016, d...

Photo de Philippe TabarotPhilippe Tabarot :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, on compte cinquante jours de grèves depuis le début de l'année, plus de trois mille vols annulés par anticipation à Orly, six cents vols annulés « à chaud » et 470 000 passagers empêchés de voyager au premier trimestre 2023. Sur l'aéroport de Nice, ce sont près de 100 000 passagers qui n'ont pas pu prendre leur avion entre le 1er janvier 2023 et la fin du mois de mai. Ces chiffres, dévoilés notamment par Bruno Belin et Stéphane Demilly en commission, sont édifiants. Face à ce constat implacable, la proposition de loi de notre collègue Vincent Capo-Canellas est plus que nécessaire. Aujourd'hui, la DGAC ne connaît pas à l'avance le...

Photo de Jean-Pierre GrandJean-Pierre Grand :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, qui n'a jamais subi un retard d'avion, été bloqué une fois embarqué ou appris à son arrivée à l'aéroport que son vol était annulé, avec toutes les conséquences que ces situations provoquent ? Je pense aux urgences professionnelles manquées et aux voyages d'une vie remis en cause. Je pense également aux conséquences économiques pour nos aéroports et nos entreprises, qui ont perdu des marchés au profit de la concurrence, car des clients étrangers n'ont pas pu se rendre dans notre pays. Je pense enc...

Photo de Jacques FerniqueJacques Fernique :

...tre, vous l'avez dit, il s'agit d'un service public essentiel et nous devons le renforcer. Au service minimum, cette proposition de loi adjoint un affaiblissement important du droit de grève : la déclaration préalable. Or ce qui ne fonctionne pas bien actuellement, c'est l'application de ce service minimum. Ce dernier est régi par un décret si vieux et obsolète qu'il s'applique, par exemple, à l'aéroport de Deauville, mais pas à celui de Montpellier... Les modalités de sa mise en œuvre sont lourdes, difficiles et inadaptées. C'est par là qu'il convient de commencer ! Monsieur le ministre, un tiens vaut mieux que deux tu l'auras : que le Gouvernement travaille sur l'efficacité de ce service minimum et qu'il révise ce décret, voilà le préalable nécessaire ! J'ai entendu votre engagement, la balle ...

Photo de Julien BargetonJulien Bargeton :

...tes se révèle faible sur le terrain. Les perturbations engendrées par le mouvement social sont ainsi sans commune mesure avec l'ampleur de celui-ci. Surtout, lorsque les annulations préventives sont mal ciblées, d'autres annulations se surajoutent au dernier moment là où le personnel fait défaut, ce qui perturbe l'ensemble du trafic aérien : les couloirs sont engorgés et les conséquences sur les aéroports pénalisent fortement les usagers. Je ne décrirai pas le nouveau dispositif qui nous est proposé, les orateurs précédents l'ayant très bien fait, notamment Mme la rapporteure. Il revient à étendre les dispositions de la loi Diard aux personnels des services de navigation aérienne qui assurent les fonctions de contrôle, d'information de vol et d'alerte, lorsque leur absence est de nature à empêch...

Photo de Gilbert-Luc DevinazGilbert-Luc Devinaz :

...utes les parties prenantes – DGAC, organisations syndicales et Gouvernement. Il est indispensable de rediscuter et de réactualiser les obligations du service minimum afin de le rendre plus efficace. Actuellement, l'application du service minimum est à géométrie variable. L'opacité est totale sur la manière dont sont opérés les « abattages » de vol. Si le décret d'application précise la liste des aéroports où ce service minimum peut être appliqué et les missions de continuité à assurer, certains territoires se voient réquisitionner à des niveaux disproportionnés, sans rapport avec la réalité du terrain. C'est pourquoi je m'interroge sur la nécessité de légiférer avant qu'une refonte du service minimum ait été engagée. En effet, est-il plus judicieux de renforcer les obligations de cette catégorie...

Photo de Gérard LahellecGérard Lahellec :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, en application de la loi du 13 août 2004, il m'a échu d'avoir à assurer la pérennité des activités civiles de cinq aéroports entre mars 2007 et septembre 2020. Ces treize années, en toute modestie, m'ont permis de vivre un petit échantillonnage des turbulences économiques et sociales qui secouent le monde du transport aérien. Il serait trop long d'en faire ici un exposé exhaustif, mais le moins que l'on puisse dire, c'est que les nombreux problèmes qui perdurent ne sont pas imputables aux conditions d'exercice du dro...

Photo de Gérard LahellecGérard Lahellec :

Pourtant, ces petits et moyens aéroports concentrent, dans toute leur réalité et toute leur complexité, l'ensemble des questions auquel fait face le secteur des transports et des mobilités. Si l'on considère que ces petits aéroports ne constituent pas une référence, alors j'évoquerai le radar de Loperhet. Je m'excuse par avance, mes chers collègues, car je sais que, à Paris, on connaît mieux l'opéra que Loperhet, petite commune située...

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

...aration assurerait la prévisibilité du trafic. La DGAC disposerait ainsi d'un ciel dégagé pour anticiper l'ampleur réelle de la grève. Des dispositifs analogues existent déjà pour tous les autres professionnels du secteur aérien, ainsi que dans le secteur ferroviaire, et ils ont fait la preuve de leur efficacité. On a bien vu la différence le 6 juin dernier : 30 % des vols avaient été annulés à l'aéroport de Paris-Orly, alors que presque aucun train n'avait été annulé par la SNCF. D'autre part, ce moyen est très peu contraignant. La déclaration individuelle n'empêche aucunement de participer à la grève ; elle exige simplement des grévistes qu'ils se signalent l'avant-veille de la grève. Elle n'empêche pas non plus que le trafic soit perturbé en cas de grève de forte ampleur ; elle met simplement ...

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia :

...terdam où je devais prendre ma correspondance qu'avec les passagers j'ai appris que des contrôleurs aériens étaient en grève et que nous partirions au moins avec une heure de retard – « quand les aiguilleurs du ciel l'auront décidé », nous a indiqué le pilote. Affolement dans l'avion pour tous ceux qui, comme moi, avaient une correspondance. Twittant sur cette grève surprise, j'ai été renvoyé par Aéroports de Paris vers la DGAC. A priori, cette dernière semble oublier de communiquer… Ensuite, je suis ravie en tant que rapporteur de la loi de 2007 instaurant le préavis de quarante-huit heures dans les transports terrestres dont il a déjà été question. Malgré ses insuffisances, seize ans après, je constate qu'elle a pu améliorer la prévisibilité des perturbations sans empêcher le droit de gr...