Interventions sur "vol"

11 interventions trouvées.

Photo de Vincent Capo-CanellasVincent Capo-Canellas :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, le contrôle aérien est un service public essentiel pour notre pays. Il participe de notre souveraineté, permet d'assurer le contrôle de notre espace aérien et assure un rôle majeur pour nos territoires et pour la connectivité du pays, un rôle régalien. En assurant la sécurité des vols, on garantit notre connectivité, notre ouverture sur le monde. Ce service public est en cours de modernisation. J'ai été, en 2018, l'auteur d'un rapport d'information assez critique sur l'état de ce service public ; on ne saurait donc me suspecter d'une gentillesse exagérée à son égard. Or je peux dire aujourd'hui que ce service public est engagé dans une modernisation qui lui permet de rejoind...

Photo de Évelyne PerrotÉvelyne Perrot :

.... Certes, les organisations syndicales de la DGAC doivent déposer un préavis de grève cinq jours avant le début de tout mouvement, mais il est très difficile pour l'administration d'anticiper l'ampleur réelle de chaque grève. La DGAC n'a actuellement aucun moyen de savoir avec précision combien d'agents décideront d'y participer. Il résulte de cette situation d'incertitude que les abattements de vols réalisés par la DGAC sont fréquemment bien plus élevés que nécessaire, afin d'éviter les annulations de dernière minute, dites « à chaud », qui sont les plus pénalisantes pour les compagnies aériennes comme pour les passagers. La réduction du trafic qui résulte de la grève est donc disproportionnée au regard de la participation parfois très faible du personnel au mouvement. Le fonctionnement ac...

Photo de Jean-Claude RequierJean-Claude Requier :

...du territoire, les LAT. En 2019, elle avait signé un rapport d'information sur la contribution du transport aérien au désenclavement et à la cohésion des territoires, en particulier de ceux qu'il faut bien appeler de véritables « îles intérieures », comme son département du Cantal. Dans nos fonctions de parlementaires, nous sommes souvent confrontés à des perturbations, retards ou annulations de vols, alors que les moyens de transport alternatifs n'existent pas toujours, ou en tout cas pas avec le même temps de transport. Et je ne vous dis pas ce qu'on entend sur les contrôleurs aériens dans les avions ou les aéroports ! À ce propos, monsieur le ministre, qu'en est-il de la stratégie nationale du transport aérien 2025 ? A-t-elle porté ses fruits ? Quel bilan peut-on en tirer aujourd'hui, à ...

Photo de Philippe TabarotPhilippe Tabarot :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, on compte cinquante jours de grèves depuis le début de l'année, plus de trois mille vols annulés par anticipation à Orly, six cents vols annulés « à chaud » et 470 000 passagers empêchés de voyager au premier trimestre 2023. Sur l'aéroport de Nice, ce sont près de 100 000 passagers qui n'ont pas pu prendre leur avion entre le 1er janvier 2023 et la fin du mois de mai. Ces chiffres, dévoilés notamment par Bruno Belin et Stéphane Demilly en commission, sont édifiants. Face à ce const...

Photo de Jean-Pierre GrandJean-Pierre Grand :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, qui n'a jamais subi un retard d'avion, été bloqué une fois embarqué ou appris à son arrivée à l'aéroport que son vol était annulé, avec toutes les conséquences que ces situations provoquent ? Je pense aux urgences professionnelles manquées et aux voyages d'une vie remis en cause. Je pense également aux conséquences économiques pour nos aéroports et nos entreprises, qui ont perdu des marchés au profit de la concurrence, car des clients étrangers n'ont pas pu se rendre dans notre pays. Je pense encore à la rép...

Photo de Jacques FerniqueJacques Fernique :

...ale collective que constitue une grève, d'en informer personnellement ses supérieurs hiérarchiques, dans une sorte d'individualisation limitante d'un droit par essence collectif. En revanche, les contrôleurs aériens doivent assurer un service minimum depuis la loi de 1984 et son décret d'application avec un taux de réquisition variable. Il leur est ainsi imposé d'assurer une capacité pour les survols égale à la moitié de celle normalement prévue pour respecter nos engagements internationaux, ce qui est nécessaire à la défense et aux besoins vitaux de notre pays. La DGAC ne pouvant pas connaître le nombre exact de grévistes, elle est conduite à annuler préventivement des vols, sans savoir s'ils auraient pu être assurés, ou à procéder à des annulations de dernière minute. Voilà ce à quoi veul...

Photo de Julien BargetonJulien Bargeton :

...ions provoquées. Pour y répondre, il a élaboré un texte proportionné, en cela qu'il respecte les grands équilibres juridiques et constitutionnels, à la fois sur la continuité du service public et sur le respect du droit de grève. Voilà ce qui, à nos yeux, rend ce texte extrêmement intéressant. En effet, il nous faut résoudre un paradoxe : parfois, un mouvement de grève étant annoncé, de nombreux vols sont annulés, alors que, au bout du compte, le nombre de grévistes se révèle faible sur le terrain. Les perturbations engendrées par le mouvement social sont ainsi sans commune mesure avec l'ampleur de celui-ci. Surtout, lorsque les annulations préventives sont mal ciblées, d'autres annulations se surajoutent au dernier moment là où le personnel fait défaut, ce qui perturbe l'ensemble du trafic...

Photo de Gilbert-Luc DevinazGilbert-Luc Devinaz :

... contrôleurs aériens étant des fonctionnaires, le service minimum s'applique pour assurer la continuité du service public. Les contraintes et astreintes ainsi imposées aux contrôleurs aériens en matière de réquisition auraient dû permettre d'éviter une telle situation le 11 février. L'absence de nombreux contrôleurs grévistes a provoqué, ce jour-là, un énorme chaos et des annulations massives de vols. Cela résulte-t-il d'une mauvaise gestion ou d'une erreur d'appréciation de la direction ? Convient-il d'incriminer les personnels et syndicats grévistes ? Permettez-moi, monsieur le ministre, de m'interroger sur la façon dont la DGAC a géré la situation. En l'état, il est clair que l'application du service minimum avec réquisition de contrôleurs aériens n'a pas permis de gérer la situation de ...

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

...les pour le secteur aérien. Comme l'a très justement rappelé la rapporteure, Évelyne Perrot, le déroulement des grèves consécutives à la réforme des retraites au sein de la Direction générale de l'aviation civile a montré de façon très claire les limites du système actuel. Il n'y a aucune prévisibilité du trafic : la DGAC doit naviguer – ou plutôt piloter – à vue pour déterminer la proportion de vols à annuler, car elle ne dispose d'aucun outil pour connaître suffisamment tôt le nombre de contrôleurs aériens qui participeront à un mouvement de grève. Quelques grévistes peuvent conduire à des abattements massifs de vols et engendrer de fortes perturbations, en totale disproportion avec l'ampleur réelle du mouvement. Le double objectif de cette proposition de loi est donc tout à fait louable ...

Photo de Catherine ProcacciaCatherine Procaccia :

...de Joël Guerriau. Cela a été rappelé, le droit de grève des aiguilleurs du ciel remonte à bientôt quarante ans. La réquisition alors prévue, qui devait permettre d'assurer 50 % des arrivées et des départs, n'a pas fonctionné. Lors du débat de 2010, le secrétaire d'État chargé des transports de l'époque m'avait répondu en substance que, les grévistes n'ayant pas à se déclarer à l'avance, plus de vols que nécessaire étaient souvent annulés préventivement. Il avait ajouté qu'il faudrait peut-être modifier la loi pour changer les choses. C'était il y a treize ans ; ni lui ni ses successeurs ne l'ont fait. Entre les grèves que font les contrôleurs du ciel pour leurs conditions de travail, celles qu'ils font pour des conditions locales, celles qu'ils font en tant que fonctionnaires contre la réf...

Photo de Évelyne PerrotÉvelyne Perrot, rapporteure :

... loi Diard. Cependant, cela pose une difficulté opérationnelle. Le nouveau délai ainsi créé permettrait au personnel gréviste de renoncer à la grève, non pas vingt-quatre heures avant chaque journée de grève, comme le prévoit la loi Diard, mais la veille de la journée, à dix-huit heures. Cette situation laisserait trop peu de temps à l'autorité administrative pour réaliser les « abattements » de vol et, le cas échéant, organiser le service minimum, ce qui va à rebours de l'objectif de la proposition de loi. Qui plus est, les contrôleurs aériens ne bénéficieraient pas non plus de l'organisation plus en amont du service minimum que vise à mettre en place le texte que nous examinons. De surcroît, aucune mesure de coordination entre ce nouveau délai et celui qui est laissé à l'administration po...