Interventions sur "étudiant"

21 interventions trouvées.

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert, rapporteure :

Avis défavorable. Si la commission approuve évidemment l'objectif de renforcer l'attractivité du CESP et de favoriser l'installation des étudiants dans les zones sous-denses, elle a jugé que la signature du contrat ne devait pas emporter une valorisation du diplôme des intéressés. Certains étudiants s'installent en zones sous-denses sans avoir souscrit au contrat tandis que d'autres le font après la fin de leurs études, après paiement d'une pénalité forfaitaire.

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert, rapporteure :

Avis défavorable, car les modalités d'accès et d'organisation du troisième cycle ont récemment été réformées, par un décret de 2016 et un décret de 2021. Il n'est pas souhaitable d'y revenir aussi tôt. La répartition des étudiants à l'échelon national lors de l'accès au troisième cycle permet de plus un meilleur appariement des étudiants en fonction de leurs compétences et de leur projet professionnel.

Photo de Patricia SchillingerPatricia Schillinger :

Cet amendement vise à introduire une modification que je défends depuis quelque temps déjà et qui est directement inspirée des retours que j'ai du terrain. Les collectivités territoriales souhaitent familiariser à leur territoire et fidéliser de jeunes médecins. Attirer des étudiants dès leur formation, au moment de leur stage, constitue l'un des moyens d'y parvenir et de lutter contre les phénomènes de désertification médicale. L'article L. 1511-8 du code des collectivités territoriales, qui permet aux collectivités en zones sous-denses d'attirer des aides aux transports et à l'hébergement, limite le bénéfice de ces aides aux seuls étudiants en médecine générale. Or les ha...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert, rapporteure :

Avis favorable. Une telle mesure permettra aux collectivités territoriales d'accompagner les étudiants, quelle que soit leur spécialité, de les inciter à effectuer des stages et de les encourager à s'installer sur leur territoire.

Photo de Patrice JolyPatrice Joly :

Lors du débat sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2023, j'avais suggéré d'expérimenter l'extension des CESP, aujourd'hui destinés aux étudiants en médecine et en odontologie, aux étudiants en orthophonie, afin que ces derniers puissent s'installer dans les territoires ruraux. Malgré un vote unanime de notre assemblée, le Gouvernement, en recourant à l'article 49.3, n'avait pas retenu cette proposition. Pour autant, la question se pose de manière cruciale. Elle concerne les personnes âgées, qui peuvent être malades sous avoir la maladie...

Photo de Cathy Apourceau-PolyCathy Apourceau-Poly :

...e la situation n'évolue pas. Si le numerus clausus a été supprimé en 2019, l'augmentation des moyens financiers et humains dans les universités de médecine n'a pas suffi à enrayer la baisse du nombre de professionnels formés. Selon la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), le nombre de médecins va continuer à baisser jusqu'en 2030. Le nombre d'étudiants inscrits en médecine est en dessous des besoins, de 20 % en médecine, 14 % en odontologie, 8 % en pharmacie et 4 % en maïeutique. Actuellement, les jeunes générations de médecins s'installent prioritairement dans leur territoire d'origine, proches d'un hôpital et de services publics de proximité. Notre amendement a pour objet de lutter contre les inégalités territoriales et sociales d'accès au...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert, rapporteure :

Il est évident que nous manquons de médecins et que nous avons besoin d'en former plus. Encore faut-il – je m'adresse à Mme la ministre – que nous puissions accueillir les étudiants dans les facultés et que ceux-ci puissent tous effectuer leurs stages. On peut se faire plaisir en promettant de répondre aux besoins des territoires. Mais si c'est pour ne pas accueillir les étudiants dans de bonnes conditions, sans pouvoir leur proposer suffisamment de lieux de stage, nous nous mentons à nous-mêmes. Notre collègue Pascale Gruny avait déposé un amendement pour encourager la c...

Photo de Émilienne PoumirolÉmilienne Poumirol :

Les capacités des universités sont insuffisantes. Dès lors, on adapte le nombre d'étudiants en médecine non pas aux besoins des territoires, mais aux possibilités de formation. Il est donc essentiel d'accroître les capacités de formation de l'université tout en conservant la qualité et l'excellence des enseignements, la possibilité de réaliser des stages, des stages en ambulatoire, etc. Pour y parvenir, il faut donner des moyens aux universités. Mais ces mesures n'auront d'effet que ...

Photo de Anne SOUYRISAnne SOUYRIS :

...e de la proposition de loi, et c'est bien dommage ! Nous ne pourrons jamais résoudre les problèmes d'accès aux soins sans placer au cœur de nos efforts la question du nombre de soignants et de soignantes. Même si ces derniers sont – M. Jomier l'a indiqué – de plus en plus nombreux, il en manque ! Les doyens de médecine déclarent ne pas disposer pas des financements nécessaires pour former plus d'étudiants susceptibles d'exercer dans les années à venir. Les besoins sont pourtant considérables. Par cet amendement, nous vous proposons de renforcer la place qu'occupent les besoins des territoires dans la définition des capacités d'accueil dans les études de médecine, de pharmacie, d'odontologie et de maïeutique. Nous appelons aussi le Gouvernement à construire un accès facilité aux études de santé,...

Photo de Émilienne PoumirolÉmilienne Poumirol :

... cet amendement, nous reprenons une disposition qui figurait au premier article de la proposition de loi visant à rétablir l'équité territoriale face aux déserts médicaux et à garantir l'accès à la santé pour tous, texte que nous avions déposé l'an dernier. Il s'agit d'instaurer une année de professionnalisation obligatoire, et non pas un stage – j'y insiste –, dans les déserts médicaux pour les étudiants en médecine générale en fin de formation, au cours de la fameuse dixième année d'études. L'objectif est triple : professionnalisation, meilleure reconnaissance de la spécialité de médecine générale et lutte contre les déserts médicaux. Une telle mesure permettrait de déployer 4 000 jeunes médecins généralistes dans les zones sous-denses, soit en moyenne 40 médecins par département. Quand un jeu...

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

Les étudiants en médecine générale doivent effectuer leur dernière année d'études, la dixième, sous forme de stage. Si la loi prévoit déjà que ce stage s'effectue en priorité dans les déserts médicaux, on observe que, chaque année, le nombre de lieux de stage proposés est supérieur au nombre d'étudiants, si bien que les zones sous-dotées ne sont pas toutes pourvues. Cet amendement vise donc à rétablir l'art...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert, rapporteure :

...l'Assemblée nationale, visant à prévoir que les stages en zones sous-denses de la quatrième année de médecine générale sont systématiquement les premiers à être pourvus. Les auteurs de l'amendement n° 57 prônent la création d'une commission départementale d'affectation et d'accompagnement à l'exercice de l'année de professionnalisation qui serait chargée d'établir la liste des stages offerts aux étudiants en zones sous-denses. La quatrième année du diplôme d'études spécialisées (DES) de médecine générale a été créée par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2023, qui a d'ores et déjà prévu que les stages seraient en priorité effectués en zones sous-denses. Il s'agit d'une réforme importante du diplôme, qui reprend largement une proposition de loi du président Retailleau adoptée par l...

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

...'envoyer des médecins effectuer leur stage prioritairement dans certaines zones, dans une logique d'aménagement du territoire, serait une « punition » ! Le Parlement et le Gouvernement doivent veiller à faire en sorte qu'il soit possible d'accéder à un médecin dans chaque territoire. C'est pourquoi je suis favorable à ce que les stages soient effectués en priorité dans les zones sous-denses. Les étudiants pourront évidemment choisir la zone. Dans ces zones, les collectivités ont réalisé un travail immense : elles ont construit des maisons de santé ; elles sont capables d'accueillir les médecins et de les loger. Des parcours de soins coordonnés y sont aussi possibles. Les médecins ne seront pas seuls ; ils pourront travailler avec des paramédicaux. Tout est organisé. À mon sens, nous pourrions ég...

Photo de Jocelyne GuidezJocelyne Guidez :

Cet amendement de Nadia Sollogoub vise à ouvrir les stages obligatoires réalisés au cours du cursus universitaire aux étudiants de facultés dépendant d'une autre académie. En effet, certains territoires peuvent être plus proches géographiquement d'une université dépendant d'une académie qui n'est pas celle de rattachement. Dans ce cas, les étudiants demandent des dérogations pour étudier au plus près de leur domicile, mais leur cursus ne les fait pas revenir sur leur territoire d'origine, où ils ont pourtant des attaches...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert, rapporteure :

Je comprends évidemment l'intention des auteurs de cet amendement, qui vise à répondre à certaines situations dans lesquelles un territoire sous-doté est éloigné de l'université de rattachement et, en conséquence, ne parvient pas à attirer les étudiants. Toutefois, une telle modification bouleverserait profondément les modalités d'affectation des stages et soulèverait des difficultés opérationnelles : les stages sont aujourd'hui répartis, au début du troisième cycle, par ancienneté et selon le rang de classement ; ils le sont, en fin d'internat, par appariement des classements établis par les étudiants et par les maîtres de stage. Ces modalité...

Photo de Bruno BelinBruno Belin :

...s moyens ni le même nombre de places et d'enseignants. Vous aurez ainsi toujours plus de difficultés à Dijon ou à Clermont-Ferrand que dans les universités parisiennes ou dans celles d'autres grandes métropoles. Hier, nous avancions des solutions en termes de contrainte ou d'incitation, mais le vrai enjeu pour l'université, c'est d'ouvrir les vannes ! Même si on imposait une contrainte pour les étudiants, elle ne s'appliquerait qu'à ceux qui entrent en première année à partir de maintenant ; nous en verrions donc les résultats en 2033 ou 2034 ! Il faut ouvrir les vannes des universités ; c'est le meilleur moyen pour avoir demain des médecins. Et il faut un rééquilibrage territorial. De ce point de vue, le numerus apertus n'est une bonne idée. Il vaudrait mieux donner des moyens suffisant...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

...9 que nous examinerons dans quelques instants – je propose d'ailleurs de le présenter dès maintenant – a pour objet d'élargir un peu l'expérimentation qui est envisagée dans l'article. Celle-ci vise à encourager l'orientation des lycéens issus des déserts médicaux vers les études de santé. L'amendement n° 152 tend à intégrer dans le dispositif les études d'infirmier. À nos yeux, faire passer les étudiants qui se destinent à être infirmiers par Parcoursup a été extrêmement délétère, au point qu'aujourd'hui, le taux d'abandon dans les instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi) a plus que doublé. Vous savez tous ce que nous pensons, d'une manière générale, de Parcoursup, mais les effets sont visiblement encore plus délétères s'agissant des études d'infirmiers. L'idée n'est pas forcément de r...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

Madame la rapporteure, tout à l'heure, vous m'avez fait plaisir, et – j'en suis sûre – pas seulement à moi, en évoquant la nécessité de démocratiser les études de santé. Je crois en effet que c'est un levier extrêmement important. Pour le dire de manière très caricaturale, si les étudiants en médecine restent majoritairement des jeunes issus de familles CSP+, venant du cœur des grandes métropoles, nous aurons du mal à faire en sorte qu'ils aillent exercer dans la ruralité, dans des quartiers populaires, dans des banlieues, etc. En résumé, il y a un véritable enjeu de démocratisation. Je ne suis pas sûre que cela suffise pour que vous acceptiez notre amendement, madame la rapporte...

Photo de Émilienne PoumirolÉmilienne Poumirol :

Effectivement, nous pouvons tous faire le constat qu'il y a moins d'étudiants issus des zones rurales ou des zones plus pauvres. Nous aurions intérêt à aller voir de plus près les expériences qui ont été menées aux États-Unis et en Australie, où il y a des formations universitaires à la médecine générale dans des zones peu denses qui s'adressent spécifiquement aux étudiants qui en sont originaires. Cet exemple pourrait nous inspirer pour faire des propositions intéressan...

Photo de Émilienne PoumirolÉmilienne Poumirol :

Ainsi, en passant par la LAS, nombre d'étudiants se retrouvent en formation pour être médecin, dentiste ou pharmacien avec une première année d'étude qui aura été beaucoup plus facile, parce qu'il n'y a pas les unités de valeur de médecine. Ils ont alors un rattrapage à faire, mais c'est tout de même plus simple pour eux. Je puis vous assurer qu'actuellement, le système est complètement détourné de ses objectifs initiaux.