Interventions sur "partenaires sociaux"

11 interventions trouvées.

Photo de Marie-Do AESCHLIMANNMarie-Do AESCHLIMANN :

Je me dois d'indiquer également que cette prolongation suscite certaines réserves, non seulement des représentants des restaurateurs, mais aussi des partenaires sociaux, qui craignent un détournement du titre-restaurant. Je veux leur dire que le message a été bien entendu et que le Sénat sera vigilant. Je rappelle aussi que le dispositif n'est pas figé et qu'il a déjà connu des assouplissements. Par exemple, la loi du 3 décembre 2008 en faveur des revenus du travail a permis le don de titres-restaurant non utilisés à des associations d'aide alimentaire. Ce rég...

Photo de Martin LévrierMartin Lévrier :

... du Parlement, permet de sécuriser le dispositif, sans renvoyer aux calendes grecques la réflexion autour de son sort futur. Mes chers collègues, nous avons ainsi besoin d'un votre conforme à celui émis par l'Assemblée nationale. De plus, modifier le texte en élargissant encore cette dérogation ou en la pérennisant exigerait une concertation. En effet, les titres-restaurant sont financés par les partenaires sociaux, et le législateur ne peut faire fi de cette gestion en éclipsant des discussions préalables nécessaires, que ce soit avec les représentants des employeurs et des travailleurs, mais également les commerçants et les restaurateurs. Nous devrons tous nous mettre autour de la table dans un futur proche, et Mme la ministre s'est engagée à le faire durant cette année 2024. En attendant le résultat de...

Photo de Annie Le HouerouAnnie Le Houerou :

... à en débattre en urgence dans cet hémicycle. Nous aurions espéré une meilleure anticipation de la part du Gouvernement, ce qui aurait permis d'entamer un travail en amont, afin d'adapter ce dispositif sur le long terme et de clarifier sa raison d'être, qui est aujourd'hui oubliée et dévoyée. Il est important de rappeler l'historique de ces tickets-restaurant et la gestion du dispositif par les partenaires sociaux. Ce titre est né en 1967, d'un accord entre représentants des employeurs, des salariés et de l'État, chacun contribuant à son cofinancement. Il relève du code du travail. À défaut de pouvoir bénéficier d'un restaurant d'entreprise, les salariés pouvaient obtenir une contribution financière à leur repas pris pendant leur journée de travail. Il s'agissait non pas d'une contribution au budget alim...

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

...te de la crise due à la covid, lors de laquelle les commerces de proximité et les restaurants étaient fermés, l'extension de l'utilisation des titres-restaurant à l'achat de produits alimentaires non directement consommables faisait sens, puisqu'elle permettait aux travailleurs de ne pas voir leurs tickets se périmer et, ainsi, de ne pas perdre leurs droits. C'est dans ce contexte précis que les partenaires sociaux participant à la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR) avaient approuvé cette extension. Deux ans plus tard, cette dérogation au code du travail se retrouvait dans le projet de loi portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat, qui l'étendait au 31 décembre 2023. Elle avait alors été justifiée par l'inflation et transformée en mesure de défense du pouvoir d'achat, à...

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

En adoptant cette proposition de loi, nous permettrions ce passage en force, car cette prolongation, à laquelle s'oppose l'ensemble des organisations syndicales et patronales et que le Gouvernement impose sans aucune concertation avec les partenaires sociaux du CNTR, est un leurre dans la lutte contre la pauvreté et contre la baisse du pouvoir d'achat qui résulte de votre politique. Ce dévoiement du rôle, inscrit dans le code du travail, du titre-restaurant, solution de substitution au restaurant d'entreprise, non seulement fragilise ce dispositif, en le réduisant à un titre alimentaire, mais ne permet nullement de tenir la promesse de lutter contre...

Photo de Jean-Marie MizzonJean-Marie Mizzon :

...us indiqué, madame la ministre. C'est aussi l'année au cours de laquelle l'instruction est devenue obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans… Vous avez poursuivi votre propos, madame la ministre, en affirmant qu'il était temps de « le dépoussiérer ». Pourquoi pas ? Mais ne faudrait-il pas également, alors que l'on s'apprête à prolonger ce dispositif, aménagé au cours du temps, consulter l'ensemble des partenaires sociaux sur le sujet ? Ils ont aussi leur mot à dire, dans la mesure où les modes de vie et de travail ont changé, où le contexte social a évolué et où la pauvreté s'est aggravée. N'est-il pas temps de les associer à cette réflexion, qui devrait commencer dès le mois de janvier prochain ? Le diable se cachant dans les détails, il est temps de se mettre au travail rapidement. Tel est le sens de cet amend...

Photo de Marie-Do AESCHLIMANNMarie-Do AESCHLIMANN :

Cet amendement vise à contraindre le Gouvernement à engager, dans les conditions prévues à l'article L. 1 du code du travail, une concertation avec les partenaires sociaux sur l'assouplissement des règles d'utilisation du titre-restaurant. Le cas échéant, cette concertation pourrait être suivie d'une négociation d'un accord national interprofessionnel. Il existe déjà un cadre de concertation paritaire sur l'évolution du titre-restaurant : la Commission nationale des titres-restaurant. Il est préférable que les travaux se poursuivent dans ce cadre et abordent tout...

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

...us assurez que vous le ferez demain et que cet amendement est satisfait… Ce courrier indiquait que l'extension de cette liste avait été décidée de façon exceptionnelle et que ces règles temporaires devaient prendre fin au 31 décembre 2023, comme c'était prévu et comme cela avait été souhaité unanimement par les quatre collèges de la CNTR. C'est pour cette raison que vous n'avez pas consulté les partenaires sociaux et c'est aussi ce qui explique la présence de ce texte à notre ordre du jour : « L'éclosion soudaine et simultanée de plusieurs propositions de loi sur le sujet en même temps, en novembre, ainsi qu'un intense lobbying de la grande distribution, nous interroge fortement. » Comme il est indiqué dans ce courrier, « on entend assimiler le titre-restaurant à un dispositif de pouvoir d'achat. Or cela ...

Photo de Annie Le HouerouAnnie Le Houerou :

Nous soutenons cet amendement repris par le groupe Écologiste – Solidarité et Territoires. Nous sommes nous aussi très attachés au dialogue social et nous estimons qu'une remise à plat du dispositif est nécessaire. Un « tiens » vaut mieux que deux « tu l'auras peut-être »… Si cet amendement est adopté, cela permettra de remettre le dispositif à plat et de reprendre les négociations avec les partenaires sociaux.

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

...En proposant une nouvelle dérogation d'un an, vous visez à rendre irréversible la mesure, et ce sans négociations. Pour toutes ces raisons, en accord avec les parties prenantes, tant syndicales que patronales, je propose par cet amendement de limiter la prolongation à six mois. Ce délai laissera le temps au Gouvernement de prendre – enfin ! – à bras-le-corps le problème du pouvoir d'achat et aux partenaires sociaux de définir, par la négociation, les voies de modernisation de ce dispositif qui est inscrit dans le code du travail. Voilà la bonne manière de faire ! Nous attendons surtout, madame la ministre, que le Gouvernement s'attaque à la question du pouvoir d'achat de manière structurelle.

Photo de Grégory BLANCGrégory BLANC :

… sait qu'une négociation a lieu tous les ans – c'est notamment l'objectif de l'entretien individuel dans les très petites entreprises (TPE). Elle est l'occasion d'échanger et de proposer. Or les partenaires sociaux sont tous contre la mesure que nous examinons aujourd'hui ! Si le dispositif devait s'inscrire dans le cadre de la politique salariale, alors il faudrait l'inscrire dans la durée. Pour être cohérent, il faudrait donc donner des perspectives au-delà d'un an. Pourquoi pas, d'ailleurs ? Dès lors, je ne comprends pas que le fait de fixer l'échéance à six mois représente un problème, puisqu'il ne s'...