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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, c'est avec une particulière gravité que j'ouvre ce débat sur l'avenir du pastoralisme face à la prédation du loup. Si certains n'en avaient pas encore conscience, je peux certifier que, sur le terrain, la situation est particulièrement dramatique. Je vous le dis en tant qu'élue du département des Alpes-Maritimes, où, au cours des neuf premiers mois de l'année 2023, près de 600 constats d'attaques indemnisables ou en cours d'instruction ont été dénombrés, pour plus de 1 500 bêtes victimes de la prédation. J...
...utes les possibilités offertes par le droit international et par le droit européen. En la matière, force est de reconnaître qu'il ne s'est pas rien passé en 2023 : d'une part, une seconde brigade « grands prédateurs terrestres » de l'Office français de la biodiversité (OFB) a été installée à Rodez, en complément de celle de Gap, d'autre part, la nouvelle version du plan national d'actions sur le loup et les activités d'élevage contient quelques avancées, notamment pour ce qui concerne les protocoles de tir et les procédures simplifiées. Ainsi, pour protéger les bovins dans les territoires les plus touchés, des tirs dérogatoires sans attaque préalable ni mise en œuvre des moyens de protection ont été autorisés. Par ailleurs, deux, voire trois tireurs peuvent désormais procéder aux tirs de dé...
En effet, créées sous la Révolution française, les primes de destruction du loup ont été multipliées, sous la Troisième République naissante, par six à huit, pour atteindre l'équivalent de soixante journées de travail. La loi du 3 août 1882 imposait également leur versement sous quinze jours. En comparaison, le soutien public actuel aux lieutenants de louveterie, entièrement bénévoles, paraît bien maigre. Je forme le vœu que les conclusions de la mission d'inspection en cou...
Pourquoi ne pas reconnaître qu'entre le loup et la brebis le loup est l'agresseur, et la brebis, la victime ? Pourquoi ne pas reconnaître la violence que représente la prédation pour des éleveurs amoureux de leur métier, que tous les chèques d'indemnisation du monde ne suffiront jamais à apaiser ? Ne pourrait-on pas admettre que nos éleveurs et nos bergers subissent une forme de harcèlement, les astreignant à une veille constante et les s...
Trop souvent, la question de la prédation emporte tout cela, laissant accroire qu'il existe un débat pour ou contre le loup ou l'ours, alors que, je le répète, celui-ci n'a pas lieu d'être. Je forme donc le vœu d'une baisse de pression et d'une véritable régulation de la prédation. C'est à cette seule condition que la cohabitation sera vivable entre la faune sauvage et le pastoralisme. §
Monsieur le ministre, vous avez pris conscience du problème. Nous en avons discuté ensemble : vous connaissez les contraintes et les difficultés propres au pastoralisme. Vous avez pu également mesurer la détresse des éleveurs qui sont confrontés aux prédations, qu'il s'agisse de celles du loup ou de l'ours. Plusieurs mesures novatrices ont été proposées en vue de répondre à l'épineux dilemme entre la protection des espèces conformément à la convention de Berne et le maintien de l'activité agricole et pastorale. Je rappelle, à mon tour, la mise en place de la brigade loup en Aveyron, le nouveau plan Loup et le travail sur le statut du chien de protection qui tarde à voir le jour. En ...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, lorsque les activités humaines rencontrent celles de la biodiversité, certaines cohabitations se révèlent moins évidentes que d'autres. En témoigne l'exemple du pastoralisme et du loup, qui cristallise les tensions depuis des siècles. Disparu en France au cours du XXe siècle, le loup est aujourd'hui bel et bien revenu – ou a été réintroduit – dans nos territoires, plus seulement dans les zones avec relief, mais aussi en plaine. Selon une estimation de l'Office français de la biodiversité, en 2023, 1 104 loups ont été recensés en France et 55 départements sont soumis au défi de...