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Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, en cette nouvelle année, qui voit chacune et chacun d'entre nous sillonner son département pour honorer les invitations qu'il reçoit à l'occasion des vœux, nous sommes de plus en plus souvent interpellés à propos du « zéro artificialisation nette » (ZAN). C'est donc de ce sujet capital pour l'avenir de nos communes que les élus de notre groupe souhaitent débattre. Sous cet acronyme – ZAN – qui s'impose à nous tous se cache en réalité l'avenir de la construction de logements et du développement économique dans la France rurale et périurbaine. Sous cet acronyme, ce qui se joue, c'est l'attractivité de nos territoires et l'avenir de ...
Monsieur le ministre, le Gouvernement entend réussir la transition énergétique en réduisant l'artificialisation nette. Cela s'entend, …
... un contexte de concurrence accrue entre opérateurs » et de raréfaction du foncier. Certains, enfin, s'interrogent sur des cas bien précis d'application du ZAN. Je citerai un domaine dans lequel le département de Loire-Atlantique, et tout particulièrement la commune de Plessé, est en pointe : la construction d'un habitat léger entièrement démontable et compostable relève-t-elle d'une opération d'artificialisation ? De même, faut-il se fier à la comptabilité du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) ou des agences d'urbanisme locales, dont les chiffres divergent encore souvent ? Les réponses ne sont pas toujours évidentes. Monsieur le ministre, pour en revenir à nos discussions de cet après-midi, la nécessité de répondre rapidement aux quest...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, présentés d'un côté comme la solution miracle face à la perte de biodiversité, de l'autre comme un danger pour la survie des petites communes, les trois lettres du ZAN font couler beaucoup d'encre. Ce « zéro artificialisation nette » des sols part d'une intention louable en remettant en perspective nos politiques d'aménagement. Il incite les acteurs à se poser les bonnes questions avant de lancer des projets de construction, alors que les disponibilités foncières sont de plus en plus limitées. « Éviter », « réduire » et « compenser » sont les trois mots d'ordre d'un développement durable auquel les politiques d'aménag...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, avant tout, je tiens à remercier les membres du groupe communiste d'avoir inscrit ce débat à l'ordre du jour et à souhaiter une bonne année à chacun de vous ! Il y a trois ans, au titre de la loi Climat et résilience, nous avons voté l'objectif du « zéro artificialisation nette des sols » à l'horizon 2050. La loi visant à atteindre cet objectif a été adoptée en juillet 2023 : elle prévoit de réduire de moitié la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers (Enaf) d'ici à 2031. Cela étant, ce second texte a déjà été amendé par une proposition de loi. Il est nécessaire de déployer une véritable politique de sobriété foncière, car il faut mettre un coup ...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, la loi du 20 juillet 2023 vise à faciliter la mise en œuvre des objectifs de lutte contre l'artificialisation des sols, tout en renforçant l'accompagnement des élus locaux. Fruit d'un compromis heureux entre le Sénat, l'Assemblée nationale et le Gouvernement, cette loi est la traduction de travaux, longs de plusieurs années, menés au Sénat, notamment par nos collègues Jean-Baptiste Blanc, Christian Redon-Sarrazy et Anne-Catherine Loisier, ou encore par notre ancienne collègue Valérie Létard. La version...
...amment le cas des commissions départementales de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF), dont un avis préalable conforme est obligatoirement requis en outre-mer, dans des délais hélas trop courts, alors que, dans l'Hexagone, ces instances ne délivrent qu'un avis simple sur l'opportunité de certaines procédures d'urbanisme, au regard de l'objectif de lutte contre l'artificialisation des terres agricoles. Ma question est simple, monsieur le ministre : pourquoi maintenir cette doctrine discriminante ? L'obligation d'avis conforme en outre-mer suscite l'incompréhension des élus locaux et entraîne indubitablement de nombreux contentieux, sans résultats probants.
...leinement occupées à décliner les objectifs du ZAN dans leurs nouveaux schémas d'aménagement territoriaux. La loi accorde à ces collectivités neuf mois de plus pour finaliser les Sraddet – l'échéance est ainsi reportée à novembre 2024 –, mais l'on constate de grandes différences dans le rythme d'avancement de leurs travaux, ce qui illustre les profondes disparités régionales en matière de taux d'artificialisation et de stratégie de réduction de la consommation foncière. Deux points de vigilance semblent émerger. Le premier porte sur le mode de décompte des grands projets. Par exemple, en Nouvelle-Aquitaine, la liste des grands projets nationaux fournie par vos services, monsieur le ministre, comptabilise quatorze projets, pour une surface totale de 1 100 hectares. Or le mode de calcul retenu pose probl...
... échéance, ne brûlons pas les étapes : nous nous occuperons plus tard de la seconde période ; un pas après l'autre ! Il nous reste à traiter certains sujets d'intérêt local : je pense à la possibilité de mutualiser la garantie rurale au niveau intercommunal, à la reconnaissance d'un droit à l'expérimentation en matière de mise en œuvre du ZAN, à l'évaluation des surcoûts liés à la lutte contre l'artificialisation des sols, à la nécessité de travailler sur les questions de compensation et de renaturation, ainsi que sur nos capacités à les valoriser, ou encore à la réorientation de certains dispositifs fiscaux. Monsieur le ministre, la mise en œuvre des objectifs du ZAN n'est pas totalement aboutie, mais on y vient ! Il reste, comme vous le savez, des questions en suspens : comment garantirez-vous une app...
...té foncière, compte tenu des enjeux qui s'imposent à nous. Mais, si le constat est partagé, la méthode a suscité et suscite toujours beaucoup d'incompréhension chez les élus locaux, notamment en ruralité. Peut-on régler la question par une simple équation mathématique ? Évidemment non. Peut-on déconnecter sobriété foncière et aménagement du territoire ? Évidemment non. La division par deux de l'artificialisation des sols, telle qu'elle est prévue, laisse de belles marges de manœuvre aux structures dévoreuses d'espace. En revanche, elle pénalise les élus qui, sans attendre les injonctions et les interdits, s'étaient montrés vertueux en encourageant financièrement la reprise de maisons vides, par exemple, au lieu d'étendre les lotissements. À ceux-là, on explique que, puisqu'ils n'ont pas ou ont peu conso...
Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, l'adoption définitive par le Sénat, le 13 juillet dernier, de la proposition de loi visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de zéro artificialisation nette des sols était le résultat d'un long processus où la seule constance aura été celle de notre assemblée, qui a toujours eu pour ambition d'agir en faveur d'une mise en œuvre pragmatique et réaliste du ZAN. Après des négociations difficiles avec vous, monsieur le ministre – avec le Gouvernement –, la commission mixte paritaire (CMP) est parvenue à un accord, et la proposition de loi sénatori...
...urions indiqué que vos décrets d'application ne mentionnent souvent que la « préservation », et non la création ou l'agrandissement, « des espaces dédiés aux activités agricoles », et non des bâtiments. De plus, le décret qui a trait à la territorialisation des objectifs du ZAN ne prévoit que la « possibilité », et non l'obligation, au niveau régional, « de mettre en place une part réservée de l'artificialisation des sols pour des projets à venir nécessaires aux exploitations agricoles ». À toutes ces limites juridiques, nous avions apporté des solutions dans la proposition de loi du Sénat ; ces solutions, vous les avez systématiquement refusées. Je suis donc profondément convaincu que le problème est bien davantage politique que technique. Monsieur le ministre, ma question est claire et fait écho à la ...
Chacun le sait, il est évidemment indispensable de définir des objectifs nationaux en matière d'artificialisation des sols. Vous connaissez notre attachement au principe d'une République une et indivisible. Mais notre République sortira plus renforcée encore de la crise politique que nous traversons, si nous parvenons à exploiter les différences observées dans nos territoires, lesquelles peuvent être une richesse si nous sommes capables de les concilier. Monsieur le ministre, j'entends ce que vous nous avez...