Interventions sur "douleur"

15 interventions trouvées.

Photo de Saïd OMAR OILISaïd OMAR OILI :

...ettrait ainsi une absence d’une durée de deux jours par mois lorsque la femme est en incapacité physique de travailler, absence qui serait indemnisée sans jour de carence. Avant de revenir sur le fond des mesures proposées, laissez-moi vous remercier, mes chers collègues, de mettre en lumière un sujet de société trop souvent invisibilisé, à la fois par les femmes, qui ont eu tendance à taire ces douleurs, et par la société, qui pendant longtemps ne leur a pas laissé l’espace nécessaire à la libération de cette parole. C’est dans ce même esprit de construction d’une meilleure visibilité des problématiques des femmes que l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne avait souhaité, en avril dernier, encourager les employeurs à s’engager pour une meilleure prise en charge de ce temps pour les femme...

Photo de Marion CANALÈSMarion CANALÈS :

...icité de la condition féminine qui, si elle n’a pas été reconnue jusqu’à présent, crée une véritable iniquité. À l’image de la création récente d’un arrêt de travail sans délai de carence en cas de fausse couche, on ne doit pas laisser au dialogue social la responsabilité de répondre au problème des menstruations incapacitantes. Il n’est pas question de simples règles douloureuses, mais bien de douleurs menstruelles incapacitantes, dont nous ne souffrons pas toutes : ce sont, je le redis, 16 % des femmes qui sont concernées. On ne peut, on ne doit plus feindre d’ignorer les conséquences de ces douleurs sur les femmes et leurs conditions de travail ! C’est bien ce qui justifie d’établir un cadre légal, plutôt que de renvoyer le problème à la responsabilité des employeurs et, en particulier, des...

Photo de Béatrice GosselinBéatrice Gosselin :

...que des femmes souffrant de dysménorrhées doit être une priorité. Nous le savons tous, l’endométriose est aujourd’hui une pathologie bien trop peu connue de nos concitoyens. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette maladie touche près de 10 % des femmes et des filles en âge de procréer, soit 190 millions de personnes à l’échelle mondiale. Cette maladie chronique est associée à des douleurs aiguës et perturbantes. Or il n’existe pas de réel remède contre l’endométriose. Les traitements actuels visent seulement, en général, à en soulager les symptômes. Aujourd’hui, le manque de prévention dès le plus jeune âge rend complexe le diagnostic de la pathologie. Il serait pourtant primordial, pour les personnes souffrant de cette maladie, de bénéficier d’un diagnostic précoce et d’un trai...

Photo de Marie-Claude LERMYTTEMarie-Claude LERMYTTE :

..., qui met en exergue un important problème rencontré par la femme dans le monde professionnel. Ce texte témoigne aussi de l’évolution des mentalités sur des sujets restés très longtemps tabous, parmi lesquels on compte les menstruations ; quelque 15, 5 millions de femmes dans notre pays sont pourtant concernées. La création d’un arrêt de travail pouvant être prescrit aux femmes qui souffrent de douleurs menstruelles handicapantes, indues notamment par l’endométriose, et qui se trouvent dans l’incapacité physique de continuer le travail constitue le cœur de ce texte. Cet arrêt, valable un an et renouvelable, permettrait à la femme qui en bénéficie de s’absenter un ou deux jours par mois et d’être indemnisée sans délai de carence, contrairement au droit en vigueur. Ces deux jours correspondent, ...

Photo de Brigitte DevesaBrigitte Devesa :

...struations sur lui. Il s’agit d’un sujet important, mais trop souvent ignoré et, malheureusement, encore tabou. Je tiens également à saluer le travail de Laurence Rossignol, qui, en tant que rapporteure, a participé à l’enrichissement de cette proposition de loi. Le texte que nous examinons aujourd’hui vise à adapter notre assurance maladie à la problématique des dysménorrhées, c’est-à-dire des douleurs menstruelles. Celles-ci concernent près de la moitié des femmes en âge de menstruer, selon un sondage de l’Ifop réalisé en mai 2021. Ces douleurs peuvent être handicapantes dans le cadre du parcours professionnel des femmes : ainsi, 44 % d’entre elles ont déjà manqué le travail ou connaissent une amie qui a déjà manqué le travail en raison de telles douleurs. Les douleurs menstruelles peuvent ...

Photo de Brigitte DevesaBrigitte Devesa :

De plus, ces douleurs ne peuvent être mesurées par un médecin, ce qui exclut, pour l’assurance maladie, toute possibilité de contrôle médical de la personne bénéficiant d’un tel arrêt de travail. Le dispositif proposé suscite un autre problème : celui du respect du secret médical et de la vie privée de l’assurée. Les femmes bénéficiant d’un tel arrêt de travail devraient, de facto, informer leur employeur du...

Photo de Ghislaine SENÉEGhislaine SENÉE :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, je suis ravie que nous examinions aujourd’hui un texte sur la santé des femmes au travail et sur l’adaptation du milieu professionnel aux douleurs incapacitantes consécutives aux menstruations. Les règles ont trop longtemps été perçues comme une fatalité. La moitié de l’humanité a longtemps dû apprendre à gérer et à cacher son mal pendant ces périodes, ce qui ajoutait à la douleur l’incommunicabilité des maux. Les statistiques montrent que près d’une femme sur deux souffre de règles douloureuses. Il est acquis aujourd’hui que ces douleur...

Photo de Silvana SILVANISilvana SILVANI :

...n’ont pas à connaître la raison pour laquelle leurs employées sont absentes deux jours par mois. En revanche, et c’est la raison pour laquelle nous voterons ce texte, nous sommes favorables à la mise en place d’un arrêt médical en cas de menstruations incapacitantes. Contrairement à un congé, un arrêt conduit à une indemnisation par la sécurité sociale et concerne toutes les femmes souffrant de douleurs menstruelles, pas uniquement celles qui souffrent d’endométriose. Il est probable, hélas, que le conservatisme moral qui prévaut en ce lieu…

Photo de Maryse CarrèreMaryse Carrère :

...des femmes et de reconnaître les difficultés spécifiques qu’elles peuvent rencontrer en raison de leur cycle menstruel est tout à fait louable. Ce texte nous permet de débattre d’un sujet qui touche, chaque mois, des millions de femmes souffrant de dysménorrhée ou d’endométriose. Comme cela a été rappelé, cette réalité est trop souvent négligée. Pourtant, les menstruations peuvent provoquer des douleurs physiques qui affectent considérablement la vie quotidienne, notamment professionnelle, de certaines femmes. La présente proposition de loi nous permet aussi de briser le tabou actuel autour des menstruations, une préoccupation dont la représentation nationale s’est emparée depuis quelques années. Particulièrement sensibles à ce sujet, nous avions déposé, il y a quelques années déjà, sur l’ini...

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

Par cet amendement, nous proposons de limiter le dispositif figurant à l’article 1er aux femmes souffrant d’endométriose symptomatique. En effet, aujourd’hui, moins de 1 % des femmes atteintes d’endométriose sont reconnues en affection de longue durée dite hors liste. Nous ne cherchons pas à nier les douleurs des nombreuses autres femmes qui souffrent de dysménorrhée ; nous souhaitons simplement que l’arrêt maladie que nous pourrions créer soit prescrit sur le fondement d’une pathologie faisant l’objet d’un diagnostic établi et rendant le travail effectivement impossible, comme c’est le cas pour l’endométriose symptomatique.

Photo de Hélène Conway-MouretHélène Conway-Mouret :

...se représenter devant un médecin pour renouveler, ou non, son arrêt maladie. Nous estimons pour notre part qu’il est plus légitime de fixer à un an la durée de cet arrêt : un tel délai sera peut-être nécessaire à la femme concernée pour guérir ; nous espérons en tout cas qu’il lui permettra de bénéficier d’un suivi médicalisé donnant davantage de résultats, afin qu’elle puisse gérer au mieux ses douleurs.

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

Cet amendement vise à aménager le dispositif proposé, en réduisant de deux jours à un jour la durée de l’arrêt maladie pour douleurs menstruelles. Si l’on compare notre législation dans ce domaine avec celles d’autres pays, on observe que l’arrêt prescrit est le plus souvent d’une journée, voire de huit heures, comme je le mentionnais tout à l’heure pour la Catalogne.

Photo de Laurence RossignolLaurence Rossignol :

...ns cet hémicycle autour d’un sujet qui, à écouter les uns et les autres, intéresserait et rassemblerait tout le monde. Dès lors que vos propositions contribuent à concrétiser cette ambition, ma chère collègue, j’y suis, à titre personnel, favorable, d’autant que, à l’Assemblée nationale, notre collègue député Peytavie a lui-même déposé une proposition de loi dans laquelle l’arrêt de travail pour douleurs menstruelles est d’une journée. À mon sens, voter cet amendement n’est donc pas contraire à l’esprit de la proposition de loi.

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

Cet amendement vise à circonscrire le dispositif prévu à l’article 2 aux patientes souffrant d’endométriose symptomatique. Sans nier les douleurs des nombreuses autres femmes qui souffrent de dysménorrhées, nous proposons que l’arrêt maladie soit prescrit, sans délai de carence, sur la base d’une pathologie faisant l’objet d’un diagnostic établi et rendant le travail difficile : l’endométriose symptomatique.

Photo de Ghislaine SENÉEGhislaine SENÉE :

...nt comprendre à leur mari l’importance de ces « affaires de bonnes femmes ». Elles étaient au foyer ou travaillaient à l’extérieur, mais elles étaient en mesure de les gérer. Les tribunes se sont vidées, mais de nombreuses jeunes femmes ont assisté à nos débats. Elles le savent tout aussi bien que nous, sénatrices, il ne s’agit pas, en l’occurrence, de se plaindre d’un simple mal au ventre : une douleur incapacitante est absolument rédhibitoire. Nombre de femmes souffrent ainsi de terribles migraines, mais elles n’en doivent pas moins aller au travail : elles ne peuvent faire autrement. Telle est la situation de ces femmes. Il me semble absolument terrible que l’on puisse, aujourd’hui encore, partir du principe selon lequel, « autrefois, on faisait avec ». Peut-être était-ce le cas, mais aujour...