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...t un nouvel instrument permettant de rétablir l'égalité des chances au sein de notre enseignement supérieur. Une plateforme informatique, dénommée Parcoursup, devait faire coïncider les choix libres des lycéens et les offres de l'enseignement supérieur. Elle devait garantir l'équité et la transparence des affectations, tout en autorisant chaque filière à gérer, par un numerus clausus, les candidatures excédant sa capacité d'accueil. Six ans après la promulgation de la loi, il convient de nous demander si ces objectifs très ambitieux ont été satisfaits. Plus qu'un débat technique sur le fonctionnement de Parcoursup, notre groupe a considéré qu'il serait intéressant d'évaluer collectivement les conséquences globales pour les élèves des réformes conjuguées du lycée et de l'accès à l'enseigne...
...tre le public et le privé. Il ne s'agit pas, pour le groupe RDSE, d'opposer l'enseignement public à l'enseignement privé, mais de se demander si les informations dont disposent les jeunes au sujet des différentes formations proposées sur Parcoursup leur permettent de faire un choix vraiment éclairé. Les labels, bien trop nombreux, ne constituent pas une information suffisamment lisible pour les candidats. La charte de Parcoursup prévoit que, en cas d'illégalité, une formation peut voir son référencement sur la plateforme suspendu. Nous appelons à une véritable effectivité des sanctions. Madame la ministre, l'inquiétude dans les foyers, l'angoisse et le stress que peut susciter l'orientation, doivent conduire le Gouvernement à mettre en œuvre des solutions accessibles à tous et compréhensibles ...
...demander si leur enfant choisira la bonne voie et sera en mesure de réussir ses études et sa carrière. Avant 2018, le dispositif APB était le système principal pour l'admission dans les universités et les écoles post-bac. Dans le but de rendre le processus d'inscription plus transparent, plus humain et plus équitable, il a été remplacé par Parcoursup. Est-il nécessaire de rappeler qu'en 2017 les candidats ayant choisi comme premier vœu une licence en tension étaient départagés par tirage au sort ? Avec ce nouveau dispositif, les démarches permettant à chacune et chacun de formuler et de suivre ses vœux sont devenues beaucoup plus claires. Car il ne faut pas l'oublier, Parcoursup est avant toute chose un outil qui a permis de donner de la visibilité à un ensemble de formations sur un seul et même...
...à l'échec dans les études supérieures. En réalité, la fonction première de la plateforme a été de gérer la pénurie dans un système universitaire sous-financé : alors qu'entre 2008 et 2021 le nombre d'étudiants a augmenté de 25 %, le budget de l'enseignement supérieur a quant à lui chuté de 12 %. Parce que l'objectif réel de Parcoursup n'est pas pleinement assumé, la procédure s'apparente pour les candidats à un parcours semé d'embûches, source d'injustices et de défiance. Le dernier rapport du comité éthique et scientifique de Parcoursup, publié lundi dernier, pointe à nouveau les failles du système, en particulier le manque de transparence de la sélection. Les auteurs du rapport regrettent l'opacité des critères quantitatifs utilisés pour le préclassement des candidats par les commissions d'exam...
...nfiance des élèves et de leurs parents : ce dispositif fait l'objet de critiques récurrentes portant notamment sur l'opacité des modalités de classement et sur un certain manque d'équité. Or, sans confiance, il ne peut y avoir d'adhésion. Toutefois, cette défiance repose en partie sur des appréciations infondées. Contrairement à ce que renvoie l'imaginaire collectif, Parcoursup n'examine pas les candidatures des futurs étudiants et ne procède à aucun classement. Ce rôle incombe aux établissements d'enseignement supérieur et aux commissions d'examen des vœux, dont les jurys sont souverains et les délibérations sont confidentielles, comme l'a confirmé le Conseil constitutionnel. L'indépendance des jurys et l'autorité de leurs décisions sont sans conséquence sur la qualité du processus de sélection...
...s comptes a démontré que ces quotas ont une faible incidence sur l'accès aux filières en tension : ils ne modifieraient que très modestement la proportion des boursiers admis dans ces filières et, plus globalement, celle de ceux qui sont admis dans l'enseignement supérieur. Madame la ministre, quelles pistes envisagez-vous pour mieux intégrer les élèves boursiers ? Le deuxième sujet a trait aux candidats dits « en reprise d'études ». Notre excellent collègue Jacques Grosperrin, rapporteur de la mission d'information précitée, a été sensibilisé par le comité éthique et scientifique de Parcoursup à ce cas particulier. En effet, Parcoursup a d'abord été conçu pour les candidats néo-bacheliers. Or cette population d'étudiants en reprise d'études, mal identifiée, est en augmentation et atteint désor...
... parents sont sur le pont de la plateforme Parcoursup. Cela engendre, comme l'a indiqué mon collègue Yann Chantrel, un stress familial qui s'inscrira dans le quotidien de certains jusqu'au mois de septembre. La plupart des enquêtes concernant le ressenti de celles et de ceux qui ont utilisé Parcoursup soulignent par ailleurs une certaine opacité quant aux algorithmes de tri et au classement des candidats, accentuant de fait le stress de nos enfants et des parents. Alors, si nous voulons avoir un débat juste, serein et, surtout, utile sur l'avenir des jeunes et la suite de leur parcours dans l'enseignement supérieur, universitaire ou non, nous devons nous poser les bonnes questions. S'agit-il d'une orientation ou d'une sélection ? Ce système contribue-t-il à l'équité et à la transparence ? Surt...
...t désormais possible d'évaluer le niveau de sélectivité desdits vœux. Cependant, madame la ministre, l'outil reste bien sûr perfectible. Comme cela a été dit, il nécessite notamment un accompagnement parental et professoral. Bien qu'il soit essentiel, celui-ci est malheureusement parfois impossible, ce qui conduit à des manquements au principe d'équité qui devrait pourtant s'appliquer à tous les candidats sur l'ensemble du territoire. Votre mission est donc de la plus haute importance, car il est indispensable de continuer à améliorer cette plateforme l'an prochain. Permettez-moi, à ce titre, de vous faire part de quelques orientations possibles. Tout d'abord, le créneau dans lequel le numéro vert est joignable pourrait ne pas se limiter à la plage horaire dix heures-seize heures, du lundi au v...
...faire en sorte que les étudiants disposent d'un outil leur permettant d'exprimer leurs vœux pour entrer à l'université. Dans la discussion générale sur ce texte, j'avais évoqué le projet d'Alain Devaquet, en 1986, d'introduire de la sélection à l'université. De fait, dès que l'on parle de sélection, cela provoque des crispations très fortes. J'ajoutais que nous avions trois défis à relever : des candidats toujours plus nombreux ; des échecs massifs ; les difficultés d'APB. Les candidats sont toujours aussi nombreux, même si leur nombre tend aujourd'hui à se tasser en raison de la baisse du nombre de bacheliers. Nous sommes donc parvenus à un étiage plus faible que les années précédentes. Le taux d'échec est, en revanche, toujours aussi élevé en licence. À l'époque, on parlait du continuum bac–3...
...eraient à mettre à la disposition des établissements d'enseignement supérieur une base lexicale commune. Il faudrait également encourager l'élaboration d'une méthodologie commune de présentation et d'évaluation par type de formation. Il est par ailleurs préconisé d'avancer la période de hiérarchisation des vœux en attente à la mi-juin, afin de réduire le délai d'attente des propositions pour les candidats qui n'en ont pas et d'accélérer la procédure. Cela étant, si une telle réforme permettrait d'accélérer la procédure de sélection, elle accentuerait les inégalités entre candidats, certains d'entre eux n'ayant pas tous les outils en main pour procéder à une classification stratégique. Se pose ainsi la question de l'accompagnement à l'orientation au lycée. Un tel accompagnement existe, mais il a...
Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, je vous remercie de la qualité de ce débat. Je souhaite dégager certains éléments de convergence de nos discours, qui me semblent très utiles pour bâtir ensemble un meilleur accompagnement vers l'enseignement supérieur, ce que chacun appelle de ses vœux. Bien évidemment, les candidats sont très angoissés, parce que cette période de la vie est par nature très angoissante. Mais, en lui-même, le système français est angoissant, car il ne prévoit que très peu de passerelles. Lorsqu'ils formulent leurs vœux sur Parcoursup, les candidats ont le sentiment de jouer leur vie et leur avenir professionnel à long terme. Nous ne disposons pas d'un système de remédiation similaire à celui...