Interventions sur "agriculture"

12 interventions trouvées.

Photo de Pascal AllizardPascal Allizard :

...s (Cepii) montre que les effets du Ceta sur la croissance française et européenne seront très modestes, de l'ordre de + 0, 02 % pour la France, ce qui représente 40 % d'importations supplémentaires, contre 14 % d'exportations seulement. Chacun pourra juger de l'impact du Ceta en matière macroéconomique. Reste que, peut-être plus fondamentalement, l'accord constitue une épée de Damoclès sur notre agriculture, en particulier sur la filière bovine.

Photo de Cécile CukiermanCécile Cukierman :

Je tiens également à rassurer nos collègues qui siègent au sein des groupes d'amitié France-Canada et France-Québec : il va de soi que les coopérations se poursuivront. Contrairement à ce qui a pu être dit, notre groupe n'incite pas au repli de la France sur elle-même ; nous défendons simplement une agriculture forte, au service des paysans et d'une alimentation saine pour toutes et pour tous ! §

Photo de Didier MarieDidier Marie :

...d'activité qui contribuent à des émissions massives de gaz à effet de serre et sont fortement carbonés. Nous sommes loin de l'image idyllique que l'on nous présente… Si l'accord de Paris et la protection de l'environnement sont évoqués dans la déclaration interprétative, rien ne les rend opposables ni juridiquement contraignants. En outre, le Ceta ne prévoit ni clause miroir pour protéger notre agriculture, ni référence explicite au principe de précaution, ni veto climatique. La commission d'évaluation de l'impact du Ceta, dite commission Schubert, mandatée par le Gouvernement, avait pourtant alerté dès 2017 sur ces différents points. Six ans plus tard, les résultats l'attestent : les promesses du Gouvernement d'éviter ces effets négatifs se sont évaporées. La commission Schubert avait aussi aler...

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

Je vois, en effet, dans ces deux accords, un même modèle de production. L'image que nous avons de l'agriculture canadienne est souvent tronquée par une image bucolique du Québec, dont il est vrai que l'agriculture ressemble assez à la nôtre. Toutefois, les produits agricoles visés par le Ceta, que ce soit les 100 000 tonnes de blé, les 8 000 tonnes de maïs doux, les 75 000 tonnes de viande de porc ou encore les 48 000 tonnes de viande de bœuf, sont, en réalité, issus d'une tout autre agriculture. Loin des...

Photo de Laurent DuplombLaurent Duplomb :

...n n'être que des pièces de qualité, comme l'aloyau, équivalent à 600 000 bovins, soit le cheptel perdu en France depuis dix ans. C'est loin d'être un détail ! Après que les agriculteurs de toute l'Europe, et notamment en France, ont manifesté pour nous faire prendre conscience que nous marchions sur la tête, comment ne pas s'interroger ? Comment vos collègues ministres de l'environnement et de l'agriculture peuvent-ils continuer de chanter, matin, midi et soir, qu'il faut « changer de modèle » et promouvoir « une agriculture plus agroécologique », alors que notre agriculture est déjà, par comparaison, très verte ? Comment accepter, renoncement après renoncement, de faire la part belle aux importations de modèles totalement opposés ?

Photo de Stéphane RavierStéphane Ravier :

...: il y a des gagnants et des perdants. Nous sommes des perdants consentants ! Non seulement vous avez fait de nous des cocus, mais en plus vous exigez que nous soyons contents, monsieur le ministre. J'en veux pour preuve que le Ceta supprime 98 % des droits de douane sur les importations canadiennes, quand, dans le même temps, le Pacte vert européen ajoute soixante-quinze lois pour administrer l'agriculture à la parcelle près. Dans ce contexte, le méga-éleveur canadien est un concurrent déloyal pour le paysan français. La transition écologique de Bruxelles est une transition du déficit. Depuis la mise en œuvre partielle du traité en 2017, le déficit commercial de la France avec le Canada s'établit non pas à 23 millions, mais à 48 millions d'euros selon le rapport pour avis de la commission des affa...

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel :

...er, du nickel et du cuivre profitent de la suppression des barrières tarifaires. Il est indéniable que cela permet à l'Union européenne de moins dépendre des marchés russe et chinois. Parlons maintenant de ce qui fâche. Les concessions de la Commission européenne sont en complète contradiction avec le Pacte vert. Ainsi, le Ceta s'accommode de plusieurs sujets de préoccupation majeurs pour notre agriculture : les protéines animales transformées, non autorisées en Europe, les farines animales, non autorisées en Europe, ou encore les 41 substances actives phytosanitaires, non autorisées en Europe. Une autre concession est l'absence de garantie qu'aucune viande aux hormones ne sera exportée vers l'Union européenne, liée à la défaillance avérée des contrôles sanitaires canadiens, que deux audits de la ...

Photo de Henri CabanelHenri Cabanel :

...sion sociétale, ce texte ne fera pas l'unanimité. Il faut avoir le courage de déplaire à certains pour répondre à des enjeux plus hauts, qu'ils soient économiques, environnementaux ou de santé publique. Le vigneron que je suis, et dont la filière est bénéficiaire, ne peut accepter qu'un accord génère des gagnants et des perdants. Pour notre souveraineté alimentaire, toutes les filières de notre agriculture doivent être solidaires. Pour moi, tout accord doit être gagnant-gagnant, ce qui, à mon avis, n'est pas le cas du Ceta.

Photo de Jean-Claude TissotJean-Claude Tissot :

... pour les paysans des deux côtés de l'océan Atlantique. Plus largement, ce traité de libre-échange a surtout permis une augmentation des échanges de produits fortement carbonés, ce qui est bien sûr intolérable pour un accord dit de « nouvelle génération ». Comme l'a rappelé mon collègue Didier Marie, nous ne sommes pas opposés au commerce et aux échanges, lesquels sont indispensables pour notre agriculture et notre industrie, mais nous ne souhaitons plus de traités de libre-échange qui tirent les prix vers le bas, au détriment des normes sociales et environnementales. L'Union européenne doit contribuer à l'émergence d'un nouveau modèle commercial, dans le cadre duquel les principes de réciprocité et de précaution sont des valeurs incontournables. Les clauses miroirs ne doivent pas être réduites à...

Photo de Valérie BoyerValérie Boyer :

...tater, comme je l'ai rappelé en 2019, alors députée, que le Ceta ne permet pas d'atteindre les objectifs louables qu'il affiche. À l'image du Golem, il incarne désormais une machine économique qui échappe à ses concepteurs, c'est-à-dire les nations, au profit d'une logique purement mercantile ou, pour reprendre les mots de notre rapporteur Pascal Allizard, une épée de Damoclès au-dessus de notre agriculture. D'une certaine façon, il fait deux victimes : d'une part, le Parlement et les sénateurs ; de l'autre, les agriculteurs, et notamment les éleveurs. Ceta, Mercosur, partenariat européen pour l'évaluation des risques liés aux substances chimiques (PARC), traité avec la Nouvelle-Zélande : la multiplication de ces accords fragilise incontestablement notre agriculture. Nous ne pouvons pas parler d'...

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume :

... entre notre stratégie commerciale et notre engagement en faveur du développement durable et le climat. C'est pourquoi nous sommes opposés à la ratification de cet accord, qui est en contradiction avec les objectifs que vous avez évoqués à plusieurs reprises depuis 2020. À l'heure où la biodiversité s'effondre, où le climat se dérègle, où les températures augmentent, mettant en difficulté notre agriculture, comment croire que la multiplication des échanges puisse être une solution viable ? Comment croire que l'augmentation des importations de pétrole de schiste ou de ses produits dérivés puisse être une bonne nouvelle pour l'environnement ? Pourquoi minimiser les menaces sur la filière bovine française et la mise en concurrence des éleveurs qui ne sont pas soumis aux mêmes normes ? Malgré vos dis...

Photo de Daniel GremilletDaniel Gremillet :

...ement responsable ! Lorsqu'on signe un accord de libre-échange, il faut se donner les moyens de faire face à la concurrence qu'il emporte ! Depuis 2016, la France et l'Europe avaient l'obligation d'éviter une situation de distorsion. Or rien n'a été fait à cet égard. Au contraire, nous n'avons eu de cesse d'accroître les contraintes économiques à l'échelle européenne. Et je ne parle pas que de l'agriculture, les échanges commerciaux ne se limitant pas aux échanges agricoles. La semaine dernière, le Parlement européen a révisé la directive sur les émissions industrielles et imposé de nouvelles contraintes aux installations industrielles, qui s'appliquent également au secteur agricole. Comment voulez-vous, alors que de telles contraintes ont des conséquences négatives sur l'agriculture et l'économie,...