Interventions sur "Éducation"

12 interventions trouvées.

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin :

...irai donc l'intervention qu'il avait préparée. Notre collègue tient tout d'abord à remercier le groupe Les Républicains de l'initiative de ce débat – ô combien bienvenu ! – sur la fermeture des classes et la mise en place de la carte scolaire du premier degré dans les départements. Il souhaitait revenir sur sa question d'actualité, posée voilà un an. Elle narrait l'histoire d'un inspecteur de l'éducation nationale, qui se rend chaque année dans un village de France pour calculer le nombre d'élèves attendus à la prochaine rentrée dans sa petite école communale. Le maire de ce village attend depuis plusieurs années l'aide indispensable de l'État pour la rénovation de l'école, par la fenêtre de laquelle on aperçoit quelques maisons en construction. Un projet d'ampleur voulu par la municipalité doit...

Photo de Colombe BROSSELColombe BROSSEL :

...nt interpellée sur l'inégalité de traitement que vous continuez à entretenir entre enseignement public et enseignement privé à Paris, mais aussi, de fait, sur la ségrégation que cela contribue à alimenter. Ma question est simple : quand et comment les fermetures de classes dans l'enseignement privé seront-elles discutées dans un cadre aussi démocratique que ne l'est le conseil départemental de l'éducation nationale (CDEN) du premier degré pour l'enseignement public ? Quand et comment comptez-vous assurer cette transparence, notamment vis-à-vis des élus, au service d'une gestion qui ne soit pas inégalitaire et inéquitable pour l'enseignement public ?

Photo de Dany WattebledDany Wattebled :

...se trouver obligée de partir dans une autre école, parfois dans un établissement privé. La famille est même parfois contrainte de déménager vers une plus grande ville. C'est un cercle vicieux, qui transforme nos territoires ruraux en déserts éducatifs. Nos enfants méritent mieux que cette logique comptable, fondée sur des statistiques démographiques et des chiffres déshumanisés. Ils méritent une éducation de qualité, accessible et équitable, où qu'ils vivent. En milieu urbain ou rural, partout l'école républicaine doit répondre à ses promesses. Des efforts ont été faits pour les réseaux d'éducation prioritaire (REP). Pourquoi ne pas faire de même pour les zones rurales ? Une cour de récréation sans enfants, c'est la mort de la commune. Madame la ministre, quelles sont vos ambitions à ce sujet ?

Photo de Monique de MarcoMonique de Marco :

Madame la ministre, le code de l'éducation dispose que « l'éducation est la première priorité nationale. Le service public de l'éducation est conçu et organisé en fonction des élèves et des étudiants. Il contribue à l'égalité des chances et à la lutte contre les inégalités sociales et territoriales ». Aujourd'hui, pourtant, plus rien ne laisse penser que l'éducation est le levier qui permet d'endiguer ces inégalités. L'équité territoria...

Photo de Mireille JouveMireille Jouve :

Madame la ministre, l'éducation n'est certes pas une compétence régalienne, mais chacun s'accorde à souligner le caractère fondamental que revêt la formation de nos enfants, futures forces vives de notre pays. Voilà une mission difficile dans une société en perpétuelle évolution. C'est d'ailleurs pour relever ce défi complexe que le Président de la République et le Premier ministre n'ont de cesse de mobiliser les énergies au s...

Photo de Martin LévrierMartin Lévrier :

...oximité, favoriser la diversité des publics au sein des établissements scolaires, répartir les élèves de manière équitable entre les écoles: autant d'objectifs fixés lors de la création de cet outil essentiel qu'est la carte scolaire. Élu d'un territoire riche dans sa diversité et régulièrement interpellé par des maires ruraux soucieux d'offrir aux habitants de leurs communes un service public d'éducation de qualité, à l'instar de M Solaro, maire de Gommecourt, petite commune yvelinoise de 639 habitants, qui désespère du risque de fermeture d'une des trois classes de l'école de sa commune, mon intervention – une fois cette carte postale et la demande subliminale subséquente envoyées… – §portera sur le plan pour les territoires ruraux présenté voilà tout juste un an. Outil essentiel pour garantir ...

Photo de Adel ZIANEAdel ZIANE :

...tre l'ouverture de 198 classes dans le premier degré, un mouvement acté en début d'année, exacerbe les inquiétudes. Quant à la décision du rectorat de Créteil d'allouer 40 postes à la Seine-Saint-Denis sur les 130 pour l'ensemble de l'académie, avec 15 postes pour les brigades de remplacement REP+, elle apparaît sous-dimensionnée et de nature à compromettre les efforts de rattrapage en matière d'éducation qui sont pourtant indispensables dans notre département. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en Seine-Saint-Denis, 35 % des absences n'étaient pas remplacées en octobre 2023 dans le premier degré contre 22 % au niveau national. Derrière cette statistique, il y a une réalité : en Seine-Saint-Denis, un élève à l'approche du bac aura cumulé tout au long de sa scolarité un an de cours en moins en rai...

Photo de Annick BillonAnnick Billon :

...les élèves Ulis de cet établissement passent plus de 80 % de leur temps scolaire dans leur classe aux côtés de leurs camarades et que la loi n'est pas appliquée – il lui est substitué une circulaire obsolète datant de 2015 ! La perspective de voir des classes surchargées suscite chez les parents d'élèves et les enseignants des inquiétudes et une colère légitimes. L'article L. 351-1 du code de l'éducation a plusieurs fois été clarifié par le ministère de l'éducation nationale. Le caractère obligatoire de la prise en compte des élèves Ulis dans les effectifs globaux a été confirmé. Cette application de la loi, à géométrie variable en fonction des départements et des régions, n'est donc pas acceptable. Madame la ministre, que comptez-vous faire pour remédier à ce système de comptage illégal et fair...

Photo de Karine DANIELKarine DANIEL :

...n décalage avec les remontées faites aux autorités académiques par les directions d'établissement. Dans mon département, par exemple, une classe de quatrième du collège Auguste Mailloux du Loroux-Bottereau est menacée de fermeture sur la base de chiffres faisant disparaître seulement quelques élèves. Dans le secondaire, ces arbitrages sont assumés par les chefs d'établissement et les cadres de l'éducation nationale, qui doivent faire des choix difficiles entre des activités et des fermetures de classes – ils se retrouvent en quelque sorte entre le marteau et l'enclume... L'on sait que le taux d'encadrement est particulièrement élevé en France par rapport à d'autres pays de l'Union européenne. Qu'est-ce qui justifie d'augmenter les effectifs par classe, alors que l'on constate une augmentation con...

Photo de Stéphane SautarelStéphane Sautarel :

Je ne voulais pas vous offusquer, madame la ministre, mais alors que vous parlez de cohérence, de dialogue et de concertation, je suis désolé de vous dire qu'il n'y a rien de tout cela ! Pis, il y a rupture totale de la confiance, puisque les communes qui ont joué le jeu du dialogue, de l'anticipation, des regroupements pédagogiques ou des réseaux territoriaux d'éducation prioritaire sont concernées de la même manière par les coupes brutales qui tombent sur notre département. J'entends votre argument sur les dix-sept élèves par classe, mais si vous vouliez nous mettre à vingt-quatre, je vous y encouragerais : vous pourriez sans doute récupérer quatre-vingt-cinq postes dans le département du Cantal ! Mais la réalité de nos territoires de montagne, c'est l'éloigne...

Photo de Olivier PaccaudOlivier Paccaud :

...er leur opposition à la suppression annoncée d'un ou plusieurs postes dans leur école. Et le murmure des grondements va crescendo, car les décisions académiques sont de plus en plus ressenties comme des injustices, des diktats ; car leur couperet s'abat trop souvent brutalement, sans concertation préalable avec les élus concernés ; car leur justification se heurte à des contradictions de l'éducation nationale elle-même. Est-il ainsi cohérent, cher Jacques Grosperrin, de voir certains inspecteurs de circonscription encourager la création de RPC, dont la construction coûte plusieurs millions d'euros, pour y fermer une classe à la rentrée suivante ? Si la logique qui aboutit à des fermetures est avant tout mathématique ; si personne ne peut contester la baisse de la natalité et ses répercussio...