Interventions sur "abeille"

9 interventions trouvées.

Photo de Michel MASSETMichel MASSET :

...titue bien une menace. Il est une menace, d'abord, pour la santé de nos concitoyens : si son venin n'est pas particulièrement plus dangereux que celui d'autres insectes présents sur le territoire, son agressivité, lorsqu'il est dérangé, est bien plus grande. Il se défend par l'attaque, souvent en groupe, et les piqûres répétées peuvent être mortelles. Il représente une menace, ensuite, pour les abeilles : notre pays est riche de ses apiculteurs, dont je salue les fiers représentants présents aujourd'hui dans nos tribunes. Ils sont plus de 71 000 à produire notre miel, professionnels, pluriactifs ou amateurs ; ils constituent le maillage de la pollinisation, avec les 1, 3 million de ruches que compte le cheptel français. En plus de produire 14 000 tonnes de miel par an, ils travaillent en collab...

Photo de Jean-Yves RouxJean-Yves Roux :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, en 1668, Jean de La Fontaine faisait paraître le premier volume de ses Fables, au sein duquel le texte Les Frelons et les mouches à miel mettait déjà à l'honneur les insectes qui occuperont l'attention de notre Haute Assemblée ce matin – la mouche à miel étant le terme usité à l'âge classique pour désigner l'abeille. J'aurais préféré que le frelon asiatique reste un animal légendaire – une curiosité d'un autre continent –, cantonné à son aire de répartition originelle, qui n'entame jamais la fabuleuse invasion de notre territoire national. Il est en effet devenu, en moins de vingt ans, un hyménoptère très bien identifié, cauchemar des abeilles et bête noire de la profession apicole. La morale de cette fabl...

Photo de Philippe GROSVALETPhilippe GROSVALET :

...ieur le secrétaire d'État ; je ferai pour ma part allusion à la Loire-Atlantique. Un seul nid consomme en moyenne l'équivalent de cinq à six ruches par an. En 2022, 1 700 nids ont été détruits dans le seul département de la Loire-Atlantique. Cela fait froid dans le dos, d'autant qu'il faut également prendre en compte les lourdes pertes que nos apiculteurs subissent, 20 % des pertes de colonies d'abeilles étant en effet imputables aux frelons asiatiques. Or 80 % de la pollinisation nécessaire au maintien et au développement de la production agricole est assurée par les abeilles. Un tiers des aliments que nous mangeons ne pourraient plus être produits si les abeilles venaient à disparaître. Il ne faut pas non plus oublier le risque sanitaire. Chaque année, plusieurs dizaines de personnes meurent...

Photo de Marie-Laure Phinera-HorthMarie-Laure Phinera-Horth :

... le Portugal sont également touchés. Le frelon asiatique a été aperçu pour la première fois en 2004 dans le Lot-et-Garonne. Désormais présent dans quasiment tous les départements, il est aujourd'hui classé parmi les espèces exotiques envahissantes. Cette espèce constitue une menace grave pour la biodiversité, en particulier pour la filière apicole. Le frelon asiatique est un prédateur actif des abeilles, lesquelles composent 80 % de son régime alimentaire, si bien que 20 % de la mortalité des ruchées lui sont imputables. Les pertes annuelles pour la filière apicole sont estimées à plus de 12 millions d'euros. Je ne peux donc que féliciter notre collègue Michel Masset, qui, par sa proposition de loi, permet au Sénat de se pencher une nouvelle fois sur cette question. Le groupe RDPI partage la v...

Photo de Nicole BonnefoyNicole Bonnefoy :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, après maintes initiatives parlementaires, nous débattons d'un sujet qui me tient à cœur : la présence du frelon asiatique sur notre territoire et ses conséquences sur la survie des abeilles. Je remercie nos collègues du RDSE, en particulier Michel Masset, d'avoir inscrit cette proposition de loi à l'ordre du jour de nos travaux. Comme de nombreux collègues, j'ai récemment interrogé le Gouvernement, par le biais d'une question écrite, sur l'absence notable de stratégie nationale de lutte contre la prolifération du frelon asiatique. Dans sa réponse, le Gouvernement indique qu'il n'...

Photo de Kristina PluchetKristina Pluchet :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, depuis plus de dix ans, nos apiculteurs sont aux prises avec le fléau du frelon asiatique. Cet insecte, sans prédateur connu en Europe, ravage sans cesse leurs ruches et leur activité. Au-delà de l'activité apicole, la biodiversité et la production agricole sont également affectées. Si nos abeilles disparaissent, c'est un tiers du contenu de nos assiettes qui disparaîtra. La prolifération particulièrement rapide et étendue de cet insecte exotique envahissant induit une pression dommageable sur l'ensemble des pollinisateurs et sur notre entomofaune, déjà objet d'inquiétudes, et fragilise de la sorte de nombreuses activités fruitières et maraîchères, ainsi que l'équilibre de nombreuses autr...

Photo de Pierre Jean ROCHETTEPierre Jean ROCHETTE :

M. Pierre Jean Rochette. Madame la présidente, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, ce texte est à la fois une madeleine de Proust et un film de science-fiction. Nous défendons aujourd'hui Maya l'abeille face au frelon asiatique qui veut la dévorer. Cela nous ramène à notre enfance !

Photo de Pierre Jean ROCHETTEPierre Jean ROCHETTE :

Le sujet peut paraître léger, mais il ne l'est pas, car c'est de notre biodiversité qu'il s'agit. Comme vous l'avez indiqué, monsieur le secrétaire d'État, si les abeilles venaient à disparaître, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre. Qu'elle soit d'Albert Einstein ou non, cette affirmation emporte son pesant de vérité. Alors que les abeilles ont été décimées au cours des dernières décennies en Europe, nous prenons conscience, peut-être un peu tardivement – mais mieux vaut tard que jamais –, de leur place centrale dans notre existence et de notre fragil...

Photo de Jocelyne ANTOINEJocelyne ANTOINE :

...urs en espaces verts, mais aussi le jardinier du dimanche, le frelon pouvant également nicher au niveau du sol, sont eux aussi directement confrontés au risque d'attaque. Je rappelle de plus que 7 % de la population française est allergique aux hyménoptères. L'invasion du frelon emporte donc un véritable enjeu de santé publique. Le deuxième préjudice, économique, est lié à la chute du nombre d'abeilles et au déficit de pollinisation qui en découle, celui-ci affectant la production de fruits, en particulier de pommes et de poires.

(À suivre)

RegardsCitoyens.org