Je voudrais toutefois vous inviter à réfléchir sur deux points principaux, mes chers collègues.
Tout d'abord, le bilan de la gestion 2011 apparaît incontestablement positif.
Pour justifier ce jugement, je ne peux que me référer aux propos qu'a tenus l'excellent Premier président de la Cour des comptes, Didier Migaud, lorsqu'il est venu nous présenter, le 30 mai dernier, son rapport sur les résultats de la gestion budgétaire de l'État et l'acte de certification des comptes 2011.
Il constatait, premièrement, que, si « l'amélioration du solde budgétaire est réelle et incontestable, le niveau du déficit demeure cependant très élevé ».
Il déclarait aussi : « La trajectoire de réduction du déficit a été respectée, mais ce résultat repose sur des bases fragiles car l'effort a porté avant tout sur les recettes, alors que les grandes masses de dépenses de l'État ont été stabilisées en 2011, ce qui n'en constitue pas moins un effort notable. »
Dans le langage tout de réserve des magistrats de la Cour des comptes, ces mots équivalent, me semble-t-il, à un véritable compliment, presque à une marque d'enthousiasme !