Intervention de Vincent Delahaye

Réunion du 17 juillet 2012 à 9h30
Nomination de membres d'organismes extraparlementaires

Photo de Vincent DelahayeVincent Delahaye :

Nous pourrions ainsi établir une norme ambitieuse de réduction du déficit : pour chaque euro prélevé en plus, un euro de dépense en moins.

La dette publique est un autre souci majeur de nos finances publiques. Elle représente 86 % du PIB, soit l'équivalent de plus de sept années de recettes fiscales à périmètre constant. En dépit de la meilleure tenue, très modeste, de notre déficit public, cette dette a continué de croître de près de 6 % en 2011. Nous ne sommes plus qu'à quatre points du seuil d'alerte, soit 90 % du PIB. Or de nombreux économistes, notamment MM. Reinhart et Rogoff, ont indiqué dans un article publié en 2009 qu'une dette supérieure à 90 % du PIB nuirait radicalement à la croissance économique. Le service de notre dette deviendrait alors vraiment trop lourd et évincerait le financement de nos politiques publiques au profit du seul coût de refinancement de notre dette.

En clair, l'impôt finirait par se confondre avec la seule rémunération de nos investisseurs et prêteurs. Dès aujourd'hui, plus de 90 % des recettes fiscales de l'impôt sur le revenu sont littéralement avalés par le paiement du service de la dette.

Cette situation est bien sûr inacceptable. Nous en avons tous conscience, nous devons refuser de laisser une montagne de dettes à nos enfants et petits-enfants. Moralement, c'est impossible à tenir. Que penseront les nouvelles générations, sachant que nous aurons vécu à crédit, au-dessus de nos moyens, en leur laissant en héritage le soin de rembourser nos dettes ?

Face au drame national de la dette publique, il est plus que temps de réagir vivement.

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