C'est une vraie question car, en réalité, les 37 autres ministres du Gouvernement sont tous des ministres de l'outre-mer. Il faut donc un processus pour anticiper la décision, y être associé en amont. Transversalité et autorité, ce ministère doit reconquérir ses compétences sans, pour autant, revenir au statu quo ante, celui de 2008, avec deux directions. La délégation générale du ministère doit-elle être transformée en direction générale ? Le sujet est sur la table.
La réponse passe aussi par la nomination de correspondants, à l'Élysée et à Matignon, ce qui est traditionnel, mais aussi par l'identification d'un référent dans le cabinet de chaque ministre pour que je sois informé en amont de tout ce qui intéresse les outre-mer. Ce ne seront pas des conseillers travaillant à temps plein sur les outre-mer, la situation budgétaire actuelle ne le permet pas, mais des personnes qui auront les questions ultramarines dans leur portefeuille. Grâce à ce dispositif, j'ai été mis au courant de l'ordonnance sur la pêche qu'a présentée le ministre Cuvillier sur Saint-Barthélemy et de la Nouvelle-Calédonie ce matin. La plupart de mes collègues m'ont déjà transmis le nom du référent.