Intervention de Georges Patient

Délégation sénatoriale à l'Outre-mer — Réunion du 11 juillet 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Victorin Lurel ministre des outre-mer

Photo de Georges PatientGeorges Patient :

La Guyane regorge de richesses, mais la population n'en tire aucun profit, elles sont pillées et ne sont pas des ressources renouvelables. Actuellement, la machine ne fonctionne que sur les transferts publics. Les collectivités sont exsangues, frappées par des mesures discriminatoires, je parle bien sûr de l'octroi de mer, chez nous amputé alors qu'il est versé en totalité aux communes dans les autres DOM, ou de la dotation globale superficiaire, plafonnée en Guyane et en Guyane seulement. C'est injuste, inique. Est-il envisageable de revoir ces deux dispositifs ? La somme en jeu est inférieure à 40 millions d'euros.

La future Banque publique d'investissement (BPI) fera-t-elle une place à l'outre-mer ? Le ministre a évoqué un « absentéisme des banques outre-mer ». La BPI suscite logiquement des espoirs. Mais aura-t-elle dans nos territoires de simples représentations, ou de véritables antennes ? Les produits comme Oseo seront-ils distribués chez nous également ?

Au titre du développement endogène, on a promu la culture du riz guyanais, consommé en partie par les Guyanais. La production, qui avait atteint 30 000 tonnes, est tombée à moins de 1 000 tonnes, trois riziculteurs ont déposé le bilan... Un rapport d'audit a été commandé par le ministère en 2010 et remis, mais on hésite à le rendre public. Pourquoi ? Je voudrais aussi des informations sur les fonds reçus dans le cadre du POSEI.

Les stations de France Télévision outre-mer font l'objet de sévères critiques, y compris de la part du directeur de La Réunion Première, M. Robert Moy, qui a dénoncé une hyper-administration, une gestion depuis Paris laissant à la décision locale à peine 15 % des émissions, un « ghetto » sur France Ô en termes de diversité. C'est une chaîne publique. Quelle suite donnerez-vous à ces courageuses critiques ? M. Moy a exprimé ce que nous ressentons tous.

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