À l'époque, dans nos réflexions débridées, nous nous disions que si le puits de carbone pouvait être de quelque utilité en Guyane, cela constituerait une bonne solution. Quoi qu'il en soit, tout étant fongible, on peut toujours trouver de nouveaux dispositifs, mais la question reste pertinente.
La BPI aura des déclinaisons décentralisées, au niveau des régions, en cohérence avec les fonds d'investissement régionaux, les sociétés de capital risque existantes et les partenariats avec l'AFD, la CDC et Oseo. Ce dernier a été remplacé par l'AFD pour des raisons d'opportunité, alors que le système fonctionnait bien. Je m'en suis ouvert à M. Dov Zérah, directeur de l'AFD. Nous y réfléchirons, afin de disposer au premier semestre 2013 d'un dispositif efficace. Du reste, l'installation de la BPI sera l'occasion de mieux drainer l'épargne locale et de la recycler sur place.
Sur le riz de Guyane, le souci est réel, et les incertitudes demeurent malgré la reprise envisagée par le groupe Deoleo et une reprise d'actifs en cours par un groupe français. De nombreux problèmes restent posés : problème d'irrigation, absence de semence locale agréée, problème d'épandage aérien, sur 100 000 hectares et 66 départements - j'ai donné mon feu vert malgré l'action des militants car la toxicité n'est pas prouvée, alors que 200 000 tonnes de bananes en Martinique, sans parler des autres productions et des milliers d'hectares en Guyane, sont en jeu. Mais nous imposons des contreparties aux producteurs. La discussion interministérielle est serrée, car la décision avait un impact également sur les productions hexagonales.
Je ferai envoyer à M. Patient le rapport qu'il a demandé - et dont je n'ai pas pris connaissance. Le président de la République a expressément demandé aux ministres de pratiquer la transparence, ou d'expliquer pourquoi quand ils ne le peuvent pas.
J'ai écrit plusieurs fois, dans le passé, au président de France Télévision, au directeur d'Outre-mer Première, à celui de France Ô, pour obtenir des éclaircissements sur la ligne éditoriale, que je ne comprends plus. Je n'ai pas changé d'avis et j'ai demandé des explications à M. Claude Esclatine, car nous sommes loin du cahier des missions initial. « Ghetto », je n'irais pas jusque-là, mais on s'interroge... Les financements sont publics et les dirigeants ont à apporter des réponses aux parlementaires. Je m'y emploierai, en concertation avec ma collègue Mme Aurélie Filippetti.