Oui, comme des lignes à grande vitesse.
C'est à titre personnel, mais en tant que commissaire général à l'investissement, que je me suis vu confier par le Premier ministre une mission sur la compétitivité. J'ai commencé à mettre en place un petit groupe, constitué de fonctionnaires des directions générales de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS) et du Trésor. Il faut choisir des rapporteurs. Une première rencontre aura lieu début septembre avec les partenaires sociaux, pour les écouter, une seconde début octobre, pour leur soumettre quelques idées. Le délai est très bref, mais beaucoup de travail a déjà été accompli, et la Conférence sociale de début juillet a été l'occasion de débattre. J'aimerais trouver un nouvel angle d'approche, au lieu de me contenter d'un énième rapport...
Quel est l'impact des investissements d'avenir sur la croissance potentielle ? Je n'ai pas encore réfléchi à la question, mais je ne crois pas qu'il soit possible de mesurer cet impact avant plusieurs années. Encore une fois, il ne s'agit pas d'un plan de relance ; la reconquête de notre croissance potentielle prendra une décennie. A titre personnel, j'estime qu'il faut permettre aux jeunes de travailler plus tôt, aux seniors de travailler plus tard. Elle dépend aussi, bien sûr, de l'innovation.
C'est Bruno Parent et non moi qui est chargé de préfigurer la banque publique d'investissement, mais il est à peu près acquis que son noyau dur sera formé d'OSEO, de la CDC « entreprises » et du Fonds stratégique d'investissement (FSI). Il faut réfléchir à son organisation, au guichet unique pour les entreprises, et au degré de décentralisation de la nouvelle banque, certains envisageant la création de caisses régionales. Il n'est pas exclu que le commissariat général soit appelé à la doter en capital, mais rien n'est décidé à ce stade.