La plupart des orientations décrites dans la feuille de route sont assez classiques et je ne suis pas sûre qu'elles prennent en compte le caractère structurel de la crise qui nous imposerait d'être innovants. Mais je conviens de la difficulté de la tâche.
A l'origine de la plupart des crises, on trouve un choc pétrolier ou énergétique. Dans ces conditions, pourquoi les acteurs environnementaux n'ont-ils pas été invités à la conférence sociale ?
Est-il opportun de lancer la conférence sociale sans débattre, au préalable, des emplois de demain ? Il faut aussi se poser la question de la fiscalité qui pèse sur le travail, sur la consommation et qui pourrait davantage peser, à l'avenir, sur la pollution... Je souhaite également ouvrir le débat sur le paritarisme : où doit-il commencer, où doit-il s'arrêter ?
Enfin, je m'interroge sur la compétitivité. Un récent rapport de Terra Nova indique que sur 1 100 milliards de dépenses publiques, 70 milliards seulement sont consacrés à l'investissement. Les régions ont vu le rapport entre les dépenses de fonctionnement et les dépenses d'investissement s'inverser : il s'établit aujourd'hui à 60 % contre 40 %. Allez-vous prendre des mesures pour qu'elles réorientent leurs financements vers l'investissement ?