L'un des principaux problèmes des librairies est la saisonnalité, l'essentiel des ventes étant réalisé au quatrième trimestre, d'où des difficultés de trésorerie qui se traduisent souvent par la pratique, pourtant interdite en principe, du renvoi d'ouvrages du fonds chez l'éditeur. C'est un cercle vicieux car, ensuite, le consommateur, qui ne trouve plus ces ouvrages en librairie les commande sur Amazon ou sur un autre site.
A propos du soutien aux libraires, je rappelle que le CNL (centre national du livre) est déjà financé à 70 % par des taxes prélevées sur les éditeurs.
Bruxelles a du mal à comprendre le prix unique du livre, qu'il soit numérique ou papier. La Commission nous explique que si Amazon détient 70 % de parts de marché au Royaume-Uni, tel n'est pas le cas en France. Comme s'il fallait, pour agir, attendre que l'on en soit au même point, c'est-à-dire lorsqu'il ne restera plus rien.
La question clé est celle de la capacité du distributeur à fixer son prix de vente. C'est ainsi que, si au Royaume-Uni le prix des best-sellers est plus faible, celui des autres ouvrages oscille entre 20 et 25 livres, soit bien plus qu'en France. Un autre élément en faveur de notre pays est sa capacité d'offre bien supérieure qui, au-delà du prix, est partie intégrante du service rendu au consommateur.