Intervention de Jean-Louis Carrère

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 24 juillet 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Pascal Canfin ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères chargé du développement

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère, président :

Monsieur le Ministre, Monsieur le Président, mes chers collègues, c'est un plaisir de vous accueillir ici à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Il s'agit d'une commission qui traite aussi bien des sujets de défense que de diplomatie et nous tenons à maintenir ces deux compétences car il s'agit en définitive des deux bras d'un même corps. Je vous dis cela parce qu'il s'agit d'une spécificité du Sénat que vous ne retrouverez pas à l'Assemblée nationale.

Sachez que l'aide au développement est un sujet qui nous tient à coeur. La commission s'est investie sur ce thème depuis de très nombreuses années.

Elle a participé à l'élaboration du document-cadre de coopération en développement qui fixe la stratégie nationale dans ce domaine. Nous avions à cette occasion organisé une table ronde puis un débat en séance publique.

Peut-être qu'un jour, en tout cas je l'espère, nous débattrons d'une loi de programmation sur la coopération au développement qui permettra d'en fixer les grandes orientations et le cadrage budgétaire, comme c'est le cas en Grande-Bretagne ou en Espagne.

Longtemps cette politique a été le monopole de l'exécutif dans le sillage de la politique africaine, il serait sain que cette politique soit désormais débattue plus largement au Parlement. Vous avez affirmé vouloir rompre avec la diplomatie parallèle, voilà une occasion de débattre du développement, au grand jour, avec le Parlement.

Nous pensons que le développement constitue un des piliers de la politique étrangère de la France. L'année dernière, nous nous étions penchés sur le contrat d'objectifs et de moyens de l'Agence française de développement. La commission avait alors adopté un rapport très approfondi sur l'activité de cet opérateur pivot de la coopération. Nos recommandations qui avaient notamment porté sur l'évaluation avaient été largement reprises. Vous nous direz comment vous voyez l'évolution de cette institution et de sa gouvernance.

Les rapporteurs de la commission sont devenus des experts du sujet au conseil d'administration de l'AFD, où ils nous représentent, mais aussi sur le terrain, au Mali, en Inde les années précédentes, à Madagascar cette année.

Sachez donc que ce que vous nous direz sera écouté avec attention.

Cette audition a, d'abord, pour vocation de vous permettre d'exposer votre analyse : du portefeuille ministériel dont vous avez la charge et de la situation des pays avec qui nous coopérons.

Je dis nous « coopérons », mais j'ai bien noté que vous n'êtes plus le ministre de la coopération, mais celui du développement, vous nous direz, sans doute, ce que cela signifie.

Nous aimerions également vous entendre sur la situation en Afrique, au Sahel et au Maghreb, je pense notamment au Mali évidemment, mais aussi aux pays arabes en transition, auxquels nous avons promis beaucoup dans le cadre du partenariat de Deauville. Le développement du Sahel et du Maghreb est, vous l'imaginez, au coeur de nos préoccupations et, j'imagine, des vôtres.

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