Intervention de Jean-Claude Peyronnet

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 24 juillet 2012 : 1ère réunion
Audition de M. Pascal Canfin ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères chargé du développement

Photo de Jean-Claude PeyronnetJean-Claude Peyronnet :

Je remercie le ministre pour la précision de ses propos. Je voudrais néanmoins commencer par une agression bienveillante en soulignant que si le ministre n'est pas chargé de la Francophonie, il serait souhaitable néanmoins qu'il n'abuse pas du mot de « soutenabilité » qui ne paraît guère français. Je partage tout à fait les principes qui vous inspirent, et notamment celui de transparence, transparence à l'égard des peuples que nous aidons, transparence à l'égard des contribuables français. Cette préoccupation est d'autant plus importante que la politique africaine de la France a donné lieu à de nombreux abus, comme en témoigne un reportage récent sur la Françafrique que l'on peut voir sur Public Sénat. S'agissant de l'Afrique, notre priorité doit être l'Afrique sub-saharienne, et notamment les pays qui figurent parmi les 14 pays, et donc aujourd'hui les 17 pays prioritaires de la coopération française. Or quand on regarde les chiffres de près, quel que soit l'agrégat retenu, on constate que les moyens consacrés à ces pays sont en nette diminution, en raison du déclin des crédits du programme 209. La question est donc simple : qu'allez vous faire pour redresser le niveau des subventions consacrées à ces pays dont la majorité ne peut pas emprunter sur les marchés financiers.

En ce qui concerne la coopération décentralisée sur laquelle j'effectue en ce moment un rapport, je souhaitais insister sur son importance, non seulement en termes de volume financier mais également de liens politiques entre collectivités territoriales. Je sais que vous attendez le rapport de M. Laignel, mais pouvez-vous nous dire les pistes que vous envisagez pour promouvoir ce type de coopération ?

S'agissant enfin de l'AFD, pour siéger au conseil d'administration, je constate que la mésentente entre le directeur général et le président du conseil d'administration constitue un dysfonctionnement qui pourrait à terme nuire à la bonne conduite de l'opérateur-pivot de la coopération française. J'aurais voulu connaître vos intentions sur l'évolution de la gouvernance de cette institution.

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