Ce collectif marque une inversion de politique bienvenue, avec la baisse de la TVA sur le livre et la suppression de la prise en charge des frais de scolarité à l'étranger. Je m'en félicite. Veillons à ce que les nouveaux crédits ainsi dégagés ne soient pas issus d'allègements sur d'autres programmes. Je m'inquiète en particulier pour l'enseignement supérieur et la recherche. Nous serons vigilants. Vous n'abordez pas l'enseignement professionnel, pourtant touché par les suppressions d'emplois.
Je pose deux questions précises. La première porte sur la décharge annoncée de trois heures pour les nouveaux stagiaires. Elles sont estimées représenter 1 500 emplois. Quelles assurances avons-nous du déploiement égal, sur l'ensemble du territoire, de cette mesure ? Le recteur de Versailles a décidé qu'elle ne s'imputerait pas sur le temps de travail. Puisqu'il a affecté les stagiaires à temps complet, ceux-ci devront faire des heures supplémentaires. J'y vois des risques d'inégalités de traitement entre les territoires.
Je reviens sur la question que j'ai posée à M. Peillon sur les postes non pourvus. Je persiste à voir là une manne - le ministre a évoqué 545 postes, il y en aurait plus de 700 - qui aurait pu servir à amorcer la pompe du pré-recrutement. Personne ne conteste la nécessité cruciale de reconstituer un vivier.
Sous le bénéfice de ces deux observations, je voterai en faveur du collectif.