L'urgence, c'est d'aider les secteurs en souffrance. Nous ne sommes pas dans le cadre de la loi de finances qui sera adoptée en fin d'année, non plus que dans le programme des 60 000 postes, monsieur Legendre, qui fera l'objet de la loi de refondation de l'école. Personne ici ne pense que la seule création de postes suffira à résoudre les problèmes de l'école. Cette loi inclura les mesures ambitieuses qui accompagneront les créations de postes. Nous répondons, par ce collectif, aux situations d'urgence pour la rentrée qui vient, en particulier, madame Duchêne, pour l'accompagnement des élèves handicapés, en levant les blocages et en leur permettant d'accéder à l'école dans les meilleures conditions possibles.
Monsieur Legendre, ce qui est acquis est acquis. Les créations de postes ne remettent pas en cause la revalorisation des salaires des jeunes enseignants, dont vous ne devriez pas trop vous glorifier, car elle est insuffisante pour rendre attractives les carrières d'enseignants. Les résultats du Capes montrent que nous avons un vrai souci : la place du métier d'enseignant dans la société est en cause. Si les étudiants de mathématiques et de physique préfèrent devenir ingénieurs plutôt qu'enseignants, c'est au moins autant en raison de leur perception du métier que des salaires. Tout cela appelle une réflexion d'ensemble, au-delà des réponses d'urgence aux difficultés les plus criantes.