L'exemple de Grenoble et de son agglomération m'a convaincu qu'il convient de travailler concomitamment sur les deux volets, urbain et social, de la politique de la ville. Dans le cadre du PNRU-1, on a créé d'un côté l'ANRU, de l'autre l'ACSé : une structure unique n'eût-elle pas été préférable ?
Intégrer la politique de la ville dans le droit commun, ainsi que l'on y tend désormais, suppose que tous les ministères partagent le même effort, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et que soient maintenus dans les quartiers les services publics comme la poste ou la police de proximité, dont les antennes, quand elles existent, ne sont pas toujours ouvertes quand ce serait le plus utile. De même, la redéfinition du zonage ne doit pas faire oublier les programmes en cours.
Pourquoi ne pas permettre la vente en bloc de logements sociaux à des structures comme la Société nationale immobilière (SNI) pour assurer la mixité par le développement de l'habitat intermédiaire, souvent préférable à une reconstruction après démolition pour répartir différemment le peuplement ?
Un mot enfin sur les copropriétés qui, dans les quartiers, se dégradent souvent du fait de la main mise par des marchands de sommeil. L'Agence nationale d'amélioration de l'habitat devrait s'y intéresser.