Je suis loin d'être satisfait par les explications de M. le rapporteur général et de M. le ministre.
Mardi matin, au cours de la séance des questions orales, j'ai soulevé la question de l'organisation du travail à La Poste, dont l'État détient 80 % du capital et où les conditions de travail se sont considérablement dégradées.
Par exemple, depuis la mise en place du système « facteur d'avenir », la charge qui pèse sur les facteurs s'est beaucoup alourdie et les médecins du travail constatent une explosion du nombre des arrêts maladie.
J'aurais voulu entendre M. le ministre annoncer que le Gouvernement allait effectivement agir pour améliorer les conditions de travail dans toutes les entreprises.
Je pense qu'une telle action permettrait de réaliser, dans tous les domaines, notamment au sein de l'assurance maladie, des économies considérables de nature à financer largement le dispositif que nous proposons.
Si donc le Gouvernement avait la volonté de peser sur les conditions de travail dans les entreprises, nous aurions les moyens d'assurer le financement de la mesure prévue par notre amendement. Je rappelle que la majorité sénatoriale a adopté une disposition similaire l'automne dernier.
C'est la raison pour laquelle je suis assez enclin à maintenir mon amendement, sauf indication contraire et même si on me promet que la question sera prochainement soulevée.