Mon argumentation sera totalement différente de celles qui ont été développées par mes collègues.
L'investissement et la participation constituent, pour les entreprises françaises, un outil important pour défendre leur capital contre les menaces d'offre publique d'achat ou de prise de participation qui peuvent porter atteinte à leur autonomie. Imposer davantage la participation et l'intéressement peut donc aller à l'encontre des objectifs de redressement de l'appareil productif que le Gouvernement s'est fixé, à juste titre.
Cet amendement, déposé par MM. Mézard, Plancade et moi-même, a pour but d'attirer votre attention sur cet aspect de la question, monsieur le ministre. On ne peut pas compter seulement sur le Fonds stratégique d'investissement ou sur l'appel au secours de l'État, comme cela a pu se faire en d'autres occasions.
Il faut aussi renforcer cette composante du capital de nos entreprises qui permet de les stabiliser. On sait que leurs marges de profit ne sont pas si élevées qu'elles les mettent à l'abri d'offres publiques d'achat sauvages.
Il faut donc que le Gouvernement revoie absolument sa position sur ces dispositions relatives à l'intéressement et à la participation. Je ne veux pas en faire une querelle idéologique : l'opposition capital-travail me paraît relativement dépassée…